24 e dimanche du temps ordinaire C

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean
(3,13-17)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à Nicodème :
    « Nul n’est monté au ciel
sinon celui qui est descendu du ciel,
le Fils de l’homme.
    De même que le serpent de bronze
fut élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
    afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
    Car Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
    Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »

Commentaire de la parole

La Croix glorieuse

Dans l’Évangile du jour, Jésus dit : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi ». Saint Jean reprend l’image du serpent d’airain dressé par Moïse dans le désert, qui sauvait ceux qui le regardaient, pour l’appliquer au Christ élevé sur la croix. Désormais, c’est vers le Christ crucifié que l’humanité doit tourner les yeux, non pour échapper à une morsure, mais pour recevoir la vie éternelle.

La croix est pour les chrétiens le signe suprême de l’amour infini de Dieu qui est sa gloire : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». Ce n’est pas pour condamner le monde que Dieu a envoyé son Fils, mais pour qu’il soit sauvé par lui. La croix révèle cette gloire divine, faite d’amour et de miséricorde.

Le Christ, dans sa passion, se montre solidaire de tous ceux qui souffrent : victimes de la guerre, de la torture, de la discrimination, de l’injustice. Il meurt pour que l’amour triomphe de la haine et du péché. Il invite ses disciples à porter leur propre croix, par amour pour les autres, en vivant les valeurs de l’Évangile.

Ce n’est pas Dieu le Père qui a condamné Jésus à la croix, mais les hommes. Dieu a permis que son Fils aille jusqu’au bout de l’amour, jusqu’au don total de lui-même. C’est le sens profond de cette fête : contempler la croix comme le lieu où l’amour divin se donne entièrement, pour que le monde soit sauvé.

Gérard Leblanc d p