RÉFLEXION

Être une place pour Dieu

Dans l’évangile de la nativité du Seigneur, nous sommes habitués à comprendre que Marie et Joseph ne trouvèrent pas de place à l’hôtellerie de Bethléem, comme si le maître d’hôtel leur avait claqué la porte au nez. Une traduction bien fondée sur le texte grec, semble-t-il- propose une tout autre vision : au lieu de « il n’y avait pas de place pour eux », cette traduction suggère de lire : « ce n’était pas une place pour eux ». (Lc 2,7)

Marie et Joseph eux-mêmes auraient jugé que l’hôtellerie de la ville n’était pas une place convenable et ils ont préféré se rendre dans un lieu retiré grotte ou étable- afin de vivre seuls, dans l’intimité, l’événement extraordinaire de la naissance de Jésus.

J’aime beaucoup cette traduction et je la trouve éclairante pour notre propre expérience spirituelle. Dans notre intérieur, la place est tellement encombrée que ce n’est plus une place pour Dieu et il nous arrive parfois de dire non à Dieu, de lui refuser d’entrer chez nous. Mais, dans ce cas-ci, Dieu ne va pas ailleurs. Il attend patiemment :

« Voici que je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi. (Ap 23,20)

Dieu ne s’impose jamais. Si tu attends qu’il entre de force chez toi, tu te trompes. Mais si tu lui ouvres, alors c’est le repas entre amis…

Tiré de : « Offrir Dieu » (+Yvon Joseph Moreau)


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