Entretien familier sur la Parole

2024-07-21

16e dimanche ordinaire B


2024-07-07

Moi, un prophète?


2024-06-23

12e dimanche ordinaire B


2024-06-09

Semer le royaume


2024-05-26

Solennité du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ


2024-05-12

Une « présence cachée »


2024-04-28

Porter du fruit  : une question d'accueil


2024-04-14

À vous d'en être les témoins


2024-03-31

Témoins du Ressuscité


2024-03-17

5e dimanche du carême B


2024-03-03

Le chemin de la liberté


2024-02-25

Viens, seigneur ! Ouvre-nous le chemin


2024-02-11

Un lépreux rencontre Jésus


2024-01-21

Se convertir et croire


2024-01-07

Où demeures-tu ?


2023-12-17

Invitation à nous réjouir


2023-12-03

Exhortation à la vigilance


2023-11-19

Quelle confiance !!!


2023-11-05

Ils agissent toujours pour être remarqués


2023-10-22

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu


2023-10-08

Une royaume à bâtir, un monde à transformer


2023-09-24

Nous embauchons


2023-09-10

Prendre soin de la fraternité


2023-08-20

Pas que les miettes


2023-08-06

Dans la peur le réconfort


2023-07-23

Un trésor inestimable


2023-07-09

Pour ceux et celles qui peinent


2023-06-25

« Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein lumière, ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits »


2023-06-11

Je suis le pain vivant


2023-05-28

Dieu n'est pas limité par nos limites


2023-05-14

Allez! Faites des disciples


2023-04-30

Moi, je suis la porte des brebis


2023-04-16

La foi n’est pas un dogme


2023-04-02

Le Vendredi saint


2023-03-19

Qui nous séparera du Christ ? L'opposition ? La mort ?


2023-03-05

La transfiguration


2023-02-19

La barre est haute


2023-02-05

« Vous êtes le sel de la terre » « Vous êtes la lumière du monde »


2023-01-22

L'Unité


2023-01-08

L'Épiphanie du Seigneur


2022-12-18

Nativité du Seigneur


2022-12-04

La tâche d'attendre


2022-11-20

Jésus, souviens-toi de moi


2022-11-06

Le Dieu des vivants. Qui est vivant?


2022-10-23

« Le véritable saint c'est le missionnaire et le véritable missionnaire c'est le saint »


2022-10-09

Toujours prier


2022-09-25

Foi versus richesse


2022-09-11

« À la fois, brebis et pasteur »


2022-08-28

L’humilité et invitation


2022-08-14

20e dimanche du Temps Ordinaire – Année C


2022-07-31

S'enrichir : oui ou non ?


2022-07-17

Savons-nous recevoir


2022-06-26

« Je te suivrai partout où tu iras »


2022-06-12

La Sainte Trinité


2022-05-29

Ascension, une fête de l'avenir pour notre monde


2022-05-15

« Aimez-vous comme je vous ai aimés »


2022-05-01

« Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes »


2022-04-17

Pâques


2022-04-03

Une femme adultère


2022-03-20

Il n’y a pas de retard dans le plan de Dieu


2022-03-06

Les tentations de Jésus


2022-02-20

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »


2022-02-13

Les Béatitudes


2022-01-23

Le Seigneur m'a consacré par l'onction


2022-01-09

Sens et signification du baptême chrétien


2021-12-26

Quelle famille!


2021-12-12

Maître, que devons-nous faire ?


2021-11-28

« On verra le Fils de l'homme dans une nuée, avec puissance et grande gloire »


2021-11-14

On verra le Fils de l'homme venir...


2021-10-31

Le plus grand commandement


2021-10-17

Une histoire qui touche le cœur


2021-10-03

Quelle image avons-nous de Dieu ?


2021-9-19

« Car il n'est pas de ceux qui nous suivent »


2021-09-05

Prier pour témoigner de la mission


2021-08-22

Dans la vie, il faut savoir faire le choix et le bon


2021-08-08

Je suis le pain vivant descendu du ciel


2021-07-25

Avons-nous vraiment faim de Dieu


2021-07-04

Prophètes en notre pays

Ils partirent et proclamèrent la conversion

Comme des brebis sans berger


2021-06-20

La tempête apaisée


2021-05-30

Une présence dans l’absence


2021-05-02

« Celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit »


2021-04-25

Jésus bon pasteur, bon berger (Jean 10, 11-18)


2021-04-11

L'histoire du pauvre Thomas (Jean 20, 19-31)


2021-03-07

Oh! Jésus en colère? Mais pourquoi (Jean 2, 13-25)


2021-02-21

Mercredi des Cendres (Matthieu 6, 1-6. 16-18)


2021-02-14 / 6e dimanche ordinaire, année B

Osons (Marc 1, 40-45)


2021-02-07 / 5e dimanche ordinaire, année B

Rencontrer et annoncer (Marc 1, 29-39)


(2021-01-17)

L’appel des premiers apôtres

En lisant ce texte de l’appel des premiers apôtres, je fus saisi par la spontanéité des apôtres à répondre à l’invitation de Jésus. Laissant tout sur le champ, ils le suivirent sans se poser la moindre question, sans savoir en quoi cela les engageait, quels seraient les changements que ce geste produirait sur leur vie quotidienne, et surtout quel impact cela aurait sur leur réseau d’amis? Je me regarde et je me compare face à ces hommes qui ont répondu avec une telle rapidité. Quelle aurait été ma réaction si j’avais été à leur place en ces temps jadis? Et aujourd’hui, si je recevais une pareille invitation, quelles seraient ma réaction et ma possible réponse? Je crois que Jésus continue d’inviter des gens à le suivre, moi et beaucoup d’autres. Je suis certain que je n’entends pas clairement ces invitations, ou que je n’écoute pas assez mon cœur qui parfois me suggère des réflexions et des actions à poser et je n’ose pas m’arrêter sérieusement. Est-ce que j’ai peur? Peut-être! Est-ce que je crains une tâche trop lourde pour mes épaules? Si c’est le cas, c’est peut-être que j’oublie que Jésus et l’Esprit Saint m’accompagnent toujours pour m’aider à réaliser ce dont ils ont rêvé pour moi comme mission. Je continue à réfléchir et à essayer de déchiffrer les signaux qu’ils m’envoient.


(2021-01-03)

Le mystère de Dieu dans le visage humain

L'Épiphanie, la « manifestation » de notre Seigneur Jésus Christ, est un mystère multiforme. D’après la tradition, les Rois Mages, au nombre de trois, sont venus d’Orient pour rendre hommage à Jésus et lui offrir trois présents : l’or, l’encens et la myrrhe. Selon l’histoire, les symboles et les traditions qui se rattachent à ces personnages,

  • l'or symbolise la royauté du Christ;
  • l'encens, utilisé pour le culte, symbolise la divinité du Christ;
  • la myrrhe, qui servait à embaumer les morts, rappelle qu’Il est aussi véritablement homme et mortel.

À l'époque, tout le monde savait que Bethléem accueillerait le Messie, car elle était la ville de naissance du roi David. Tous les scribes, les spécialistes de la religion excepté Hérode, savaient que de Bethléem sortirait un berger, mais le seul problème était de savoir quand.

Bien souvent, nous sommes un peu comme Hérode, les scribes et les spécialistes de la religion. Nous connaissons la Bible pour discuter et faire des commentaires et nous savons également où trouver, où attendre Dieu : dans les sacrements, le prochain, la lecture de la Bible. Cependant, nous ne le voyons pas toujours et nous risquons de rater le moment favorable, car nous ne sommes pas assez attentifs aux signes des temps. Quelquefois, nous sommes comme ces scribes et ces spécialistes de la religion. Nous avons une tête pleine de connaissances sur Dieu, mais notre cœur est vide d'amour et de charité, alors que par l'Incarnation du Fils de Dieu, l'Homme est devenu un chemin pour aller à Dieu.


(2020-12-20)

Marie et son questionnement

La liturgie du 4e dimanche de l’Avent nous fait regarder Marie et ce qui est surtout retenu c’est la finale du récit : le « oui » de Marie. Ce « oui » n’est pas automatique, c’est le point d’arrivée d’une démarche mûrie et réfléchie.

Marie n’est pas naïve; devant la visite imprévue et inattendue d’un ange, elle est bouleversée; elle pose des questions : pourquoi? Qu’est-ce que cela veut dire? Elle cherche le sens de cette visite. C’est alors que l’ange lui annonce qu’elle « va concevoir et enfanter un fils » et qu’elle lui « donnera le nom de Jésus ». Marie continue de réfléchir et de questionner : « comment cela se fera-t-il? » L’ange lui répond en donnant le rôle de l’Esprit, souffle de Dieu qui fait toute chose nouvelle. Il s’agit d’une réponse de foi profonde qui fait de cet évènement un avènement, le but de Luc n’étant pas de nous informer sur la provenance de Jésus, mais de nous dire qui il est : Dieu-avec-nous.

Dans chacune de nos vies, nous avons des « annonciations », des appels à servir, à écouter, à aimer. Dieu ne nous demande pas de réaliser « l’impossible humain », mais de croire au « possible divin ».

Demandons à Marie de nous conduire à Jésus, son enfant et divin Fils, en nous guidant dans nos « oui » personnels et communautaires.


(2020-12-06)

Quelle conversion?

Au cours de notre vie se présentent des guides, des prophètes, des sectes qui nous permettent à l’occasion d’aller plus loin dans notre recherche de sens. Mais souvent on s’attache plus à ces personnes, à ces moyens qu’à l’essentiel : la présence de Jésus.

On retrouve ce problème même chez nous, en Église. Elle nous a été donnée pour nous aider à nous regrouper, à fraterniser et grandir ensemble. On en arrive à penser que si l'on réussit à sauvegarder la bâtisse, l’essentiel de son rôle a été atteint.

Nos activités pastorales créées au début pour chercher et réfléchir ensemble, pour célébrer le sens de la vie en Jésus, deviennent à la longue des organisations qui fonctionnent souvent sans qu’il soit question de Jésus.

Nos célébrations eucharistiques, familiales et sociales au départ comme des aventures communautaires nous permettant de grandir ensemble deviennent avec le temps des rituels qu’on ne peut changer et qui perdent leur sens

« Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. »

Il y a au cœur de nos vies une présence à laquelle nous ne sommes pas toujours attentifs, des valeurs qu’on a perdues de vue, des choix qui pourraient nous faire revivre et proclamer nous aussi une conversion, un changement et être des témoins de la lumière.

(Inspiré de « Quelle foi? » de Jean-Luc Hétu)


(2020-11-22)

Le Christ Roi

Aujourd’hui, la liturgie nous invite à célébrer la fête du Christ, Roi de l’Univers. Un roi, mais quel roi? Un roi d’amour, un roi serviteur qui est venu pour servir et non pour être servi dans un royaume qui n’est pas de ce monde, qui n’est pas comme notre monde. Cette royauté n’a rien à faire avec les palais des rois, les hôtels de luxe, les châteaux de la haute bourgeoisie, les paillettes de Las Vegas ou les ors du Vatican. La royauté s’appelle : donner à manger et à boire. Cela s’appelle devenir un petit frère, une petite sœur universelle et se laisser émouvoir par tous les petits de l’humanité, par tous ces gens qui vivent de la solitude et de l’anxiété à cause de la pandémie.

Avec ce dimanche, nous arrivons à la fin de l’année liturgique. Nous nous dirigeons vers le temps des fêtes, et ce thème du jugement dernier nous trace le chemin pour venir en aide aux plus mal pris de la société. Mais attention, le royaume ne consiste pas seulement en nourriture ou en biens matériels. Il consiste aussi à répondre aux faims d’amitié, aux faims de présence, aux soifs d’amour, de respect, de dignité et de justice.

C’est à travers nos gestes de solidarité que nous découvrirons dans les personnes, la présence de Dieu. Sachons nous tourner vers ceux et celles qui ont soif d’être aimés, reconnus et appréciés.


(2020-11-08)

Dix jeunes filles invitées à la noce, aller à la rencontre de l’Époux

L’important dans cette parabole, ce sont les lampes et les réserves d'huile. Elles représentent La Lumière qui ne doit jamais s'éteindre en nous. On peut espérer toute sa vie le Royaume de Dieu. Celui-ci n'est en effet pas un lieu, mais un état à atteindre, une façon d'être et de vivre. Lorsque nous sommes des êtres de lumière pour nos frères, nous sommes déjà dans le Royaume de Dieu. Si nous ne portons plus de lumière vers nos frères, nous nous éloignons du Royaume. La lumière qui ne doit pas s'éteindre en moi, c'est le partage, la générosité, l'accueil des autres, l'écoute, l'accompagnement, l'amour. Je dois avoir un cœur toujours ouvert aux autres et joyeux. On ne me demande pas l'impossible, on me demande juste d'être là pour ceux qui viennent frapper à ma porte, pour ceux qui ont besoin de moi, pour mon prochain. Les prévoyantes, elles sont prêtes, disponibles. La lumière de leur lampe peut diffuser autour d'elles. Ce qui compte, c'est d'être toujours prêts à être une présence lumineuse pour ceux qui ont besoin de nous. Il peut sembler curieux que les jeunes filles prévoyantes ne partagent pas leur huile. Pour comprendre, il faut se demander : « De quelle huile nous parle Jésus? »

L'huile est symbole de l'Esprit Saint. Les jeunes filles prévoyantes ne sont pas parties seules; elles sont parties avec l'Esprit Saint qui leur donnera toujours de la lumière (les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile). L'Esprit Saint est don de Dieu. Les jeunes filles prévoyantes peuvent diffuser sa Lumière et sa joie, elles peuvent donner aux autres l'envie de le recevoir, mais elles ne peuvent le donner. Pour veiller, ouvrir son cœur et partir avec l'Esprit Saint. C'est lui qui nous donnera ce qui nous manque pour venir en aide à ceux qui nous demandent.

(tiré de Idée, Caté, Internet)


(2020-10-25)

La foi chrétienne est un comportement

Au temps de Jésus Christ, les pharisiens ont toujours pratiqué une religion de façade, de l'extérieur. À travers les reproches qu'Il fait aux pharisiens durant cette semaine, Jésus répond à une question fondamentale de la vie chrétienne : la différence entre être religieux et être chrétien.

En effet, dans la vie chrétienne, ce n'est pas ce que tu sais de Jésus ou du christianisme qui a de l'importance devant Dieu, mais ce que tu fais. Car Dieu ne juge pas nos bonnes intentions comme le pensent les pharisiens, mais nos bonnes actions. Autrement dit, nous ne sommes pas sauvés par ce que nous savons de Dieu ou de la religion, mais par ce que nous faisons pour montrer à Dieu que nous l'aimons.

Ainsi dans sa guerre contre les pharisiens, Jésus nous enseigne que Dieu n'a pas besoin de belles paroles. Il n'a pas besoin de belles promesses ou de pratique religieuse de façade et hypocrite. Il veut un amour vivant, un amour qui pose des gestes concrets.

Que Dieu nous fasse miséricorde, qu'Il nous pardonne nos péchés de comportement qui ternit l'image de la foi chrétienne et nous conduise à la vie éternelle. Amen.


(2020-10-11)

« Venez à la noce »

Dans son récit évangélique, Mathieu nous parle d’un roi qui célèbre les noces de son fils. Il s’agit d’une parabole, d’une histoire qui est en fait l’histoire de tout être humain.

Sans exception, nous sommes invités au repas du Seigneur. Mais souvent, nous ressemblons aux invités de la parabole. Nous avons beaucoup d’excuses pour ne pas participer à la noce : nous sommes surchargés d’occupations diverses et légitimes, nous n’avons pas le temps, et pourtant le Seigneur continue de nous inviter par amour. Son invitation prend la dimension de son cœur. Il y a de la place et du bonheur en abondance pour toute personne. De fait, notre Dieu est communion d’amour. Son grand et unique désir c’est, non seulement de partager le repas avec nous, mais de nous introduire au cœur de sa vie d’amour, d’établir une relation d’amour avec nous.

Quelle est notre réponse à ses appels? Ses invitations? Savons-nous Le reconnaître à travers nos sœurs et frères dans le besoin, à travers l’actualité, à travers cette pandémie qui perdure? Qu'est-ce qui prend le plus de temps et de place dans notre quotidien?

Ensemble, développons l’éclosion de l’amour et nous ferons grandir le Royaume de Dieu.


(2020-09-27)

Et vous, qu’en pensez-vous?

En tant que parents, nous essayons de respecter les promesses que nous faisons à nos enfants. Dans la vie de tous les jours, nous tentons d’être fidèles à nos engagements à tous les niveaux.

Mais à l’occasion, la vie fait que nous ne pouvons y arriver parce que tout va trop vite et que nous manquons de temps, d’énergie ou de volonté. Notre première réponse à une demande peut être négative, mais il nous est permis de changer d’idée et de dire oui après réflexion. Il en va de même dans la religion.

En Mathieu (21, 28-32), le refus du premier fils, suivi de son acceptation est comparé par Jésus, aux gestes des pécheurs qui se repentent et acceptent son enseignement.

Les pharisiens faisaient partie du peuple choisi par Dieu, observaient ses commandements à la lettre, suivaient les rites de leur religion, mais ignoraient les gens dans le besoin. Un peu comme nous, bons catholiques pratiquants du culte, qui oublions souvent les « petits », les gens dans le besoin.

Jésus nous dit que la vie nous entraine sur différents chemins, mais qu’il nous est permis de refuser le chemin qu’il a tracé pour nous, mais aussi d’y revenir si nous considérons qu’il est « la voie » à suivre. Il est prêt à nous accepter sans jugement, avec amour, toujours à nos côtés.


(2020-09-13)

« Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés »

Aujourd’hui, la première lecture et l’Évangile nous parlent de pardon. C’est une réalité qui est à la fois humaine et divine. La question de Pierre est humaine : combien de fois doit-on pardonner à quelqu’un qui a commis des fautes contre soi? La réponse de Jésus a dû certainement l’étonner. Il me semble que sept fois c’est raisonnable, mais soixante-dix fois sept fois alors… La réponse de Jésus est divine. Hommes et femmes, partout sur la terre, ne peuvent vivre dans le bonheur et la paix sans apprendre à se pardonner comme Dieu pardonne, car Dieu nous aime. Dans la bible, le chiffre sept a un sens symbolique; il signifie la perfection. Jésus nous appelle donc à pardonner comme son Père le fait. Infiniment, autant que l’on peut et du fond du cœur. Dans la parabole que Jésus présente, on peut discerner trois enseignements : premièrement, devant Dieu, nous sommes tous des débiteurs insolvables nous sommes en dette envers Dieu. Deuxièmement, Dieu nous invite à pardonner comme il le fait lui-même. Enfin, cette parabole nous rappelle qu’au jour du jugement, nous serons traités comme nous l’aurons fait envers nos débiteurs. C’est ce que nous demandons à Dieu chaque fois que nous récitons le Notre Père.

Inspiré de Vie liturgique.


(2020-08-30)

Pardonner (Mt 18, 21-35)

Pardonner c’est fondamentalement faire don de quelque chose à quelqu’un. Il s’agit du don que l’on fait de son droit au ressentiment après avoir été la victime d’une offense. Le pardon est le fait de vaincre son ressentiment envers un offenseur, non pas en niant son droit au ressentiment, mais en s’efforçant de considérer l’offenseur avec bienveillance, compassion et même amour. Les points importants de cette définition sont que :

  • celui qui pardonne a souffert, d’où son ressentiment;
  • la personne offensée a un droit moral à ce ressentiment, mais le dépasse;
  • une réponse nouvelle à l’offenseur se produit, une réponse de compassion et d’amour;
  • cette réponse positive et affectueuse se produit en dépit du fait que l’offensé n’a aucune obligation d’aimer l’offenseur.

Je pense qu’il faut se sentir pardonner, pour être capable, à notre tour, de pardonner. Pardonner 77 fois 7 fois signifie : pardonner indéfiniment. Toute ma vie, j’aurai à pardonner et à être pardonné. Je vous suggère d’aller sur Internet, il y a de très beaux textes sur le pardon.


(2020-08-16)

Pour vous, qui suis-je?

Jésus nous demande encore aujourd’hui : « Pour vous, qui suis-je? » Il est facile de répondre par des formules toutes faites, mais la réponse à donner n’a rien d’intellectuel. Il est bon de la laisser résonner dans notre cœur et dans notre intelligence, car elle interpelle tout notre être. Notre réponse doit changer nos vies en la sienne.

Jésus veut entendre ses disciples, et nous entendre verbaliser comment nous vivons notre expérience, notre proximité avec Lui? Comment nous expérimentons Dieu dans chacune de nos vies? Il faut bien admettre que dans la vie courante, il nous est difficile de bien connaître les personnes rencontrées, car, si notre regard s’arrête à l’apparence, il peut arriver que nous ne découvrions pas le cœur en or de ces personnes.

Il en est ainsi pour la rencontre de Jésus qui ne cesse de venir vers nous et qui nous demande les choses les plus simples de la vie : un verre d’eau, un coup de main, un sourire, une visite à l’hôpital. Il nous tient la main quand notre espérance défaille. Il est le Pain que nous partageons et la Parole qui circule entre nous.

Oui, vraiment, Jésus est notre frère en humanité, « le Christ, le Fils du Dieu vivant ».

(Inspiration de la revue Vie Liturgique)


(2020-08-09)         

Confiance! C’est moi, n’ayez pas peur!

Comme pour les disciples que Jésus a envoyés de nuit, traverser le lac de Tibériade, il nous invite aujourd’hui à aller au large pour nous mettre à son service. À certaines périodes, nous vivons notre mission dans la sécurité et le calme. Nous nous sentons alors en confiance, en contrôle, sous la lumière de l’Esprit-Saint.

À d’autres moments, notre barque est battue par les vagues et les vents contraires. C’est alors la crise, où la peur nous paralyse : crise dans notre société à cause de la pandémie, crise dans nos familles et dans notre Église. Nous regrettons le calme qui a précédé la tempête, incertains de notre avenir. On ne sait plus si l'on doit se débattre ou endurer notre sort.

Jésus nous demande de ressentir sa présence, de la reconnaître en nous et dans les autres dans ces moments difficiles. Il nous invite à lui faire confiance pour avancer malgré les difficultés de la vie. Nous pouvons douter de notre capacité à réaliser la mission qu’Il nous confie pour nous aider d’abord nous-mêmes et à aider les autres. Mais Il nous promet d’être toujours là pour nous tendre la main.

Confiance! C’est moi, n’ayez pas peur!


(2020-07-26)

À la lecture des évangiles, on remarque bien que Jésus utilise de petites histoires que l’on nomme paraboles pour nous faire comprendre son message. Aujourd’hui, pour nous faire comprendre le sens du Royaume qu’il est venu inaugurer, Jésus nous parle de trésor, de pierre précieuse. Le Royaume est comparable à celui qui a trouvé un trésor : il amasse le trésor et va le cacher dans un champ. Puis il vend tous ses biens et va acheter ce champ. Jésus utilise aussi la parabole de la pierre précieuse. Un commerçant de pierre trouve une pierre de grande valeur dans un magasin. Il s’empresse de vendre tous ses biens et se procure la pierre précieuse. Et Jésus nous dit que le Royaume est comparable à ces histoires. Donc celui ou celle qui découvre ce Royaume est prêt à tout laisser pour ce trésor trouvé.

Je constate qu’il arrive qu’un gars ou une fille qui cherche le bonheur à travers toutes ses activités et ses amis(es) et qui trouve l’âme sœur ne vendra pas ses amis et ne délaissera pas totalement ses activités. Mais on peut penser que de trouver l’âme sœur fait en sorte que son comportement change, ses valeurs sont priorisées autrement, car il ou elle a trouvé ce qu’il ou qu’elle cherchait, l’âme sœur. 

Il en est de même en parlant du Royaume, comme d’un trésor caché. Et où est ce trésor : « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » dit l’Évangile. Découvrir le royaume de Dieu comme un trésor, c’est désormais y vouer sa vie, en un sens tout quitter pour tout retrouver à la lumière de la joie de Dieu.

Celui qui cherche un sens à sa vie, et qui rencontre l’Amour, cela lui donne un sens à sa vie et lui procure une grande joie, alors, ses priorités changent et il ou elle laisse beaucoup de choses futiles pour se retrouver avec Lui.

Y a-t-il au fond de notre cœur un trésor ignoré? Y a-t-il une perle si précieuse que tout le reste pâlirait? Avons-nous déjà découvert l’amour de Dieu comme la source d’une joie profonde?

Faisons de notre vie une grande chasse au trésor, entrons dans une aventure dont on ne revient jamais indemne, car notre cœur en aura été transformé.

C’est cela que Jésus évoque dans deux petites histoires du trésor et de la perle.

Prions : J’ai cherché un trésor que je n’ai pas trouvé. J’ai cherché un coffre, il n’y en avait pas. J’ai cherché une bourse, il n’y en avait pas. J’ai parcouru les mers, en vain. J’ai traversé les continents, pour rien. Un matin, j’ai trouvé au fond de moi : tu étais là avec ta promesse de vie et la semence d’Évangile. J’ai cherché et tu m’as trouvé. Permets que je te cherche encore.

Amen.


(2020-07-12)

Jésus doux et humble de cœur

Dieu se révèle à nous, non pas puissant et fort mais « doux et humble de cœur ». Et les fruits de l’Esprit qu’il nous propose sont à son image : « la charité, la joie, la paix, la patience, la serviabilité, la bonté, la confiance dans les autres, la douceur, la maîtrise de soi » (Galates 5, 22).

Le Seigneur se présente, non pas comme un Dieu que l’on doit craindre, mais un Dieu qui accompagne, qui est présent, qui apporte la joie et la paix! « Voici que je suis à la porte et frappe… Si quelqu’un ouvre, j’entrerai chez lui et prendrai mon repas avec lui » (Apocalypse 3, 20).

Il est « un Dieu doux et humble de cœur »… C’est la première révélation de l’évangile d’aujourd’hui. Une deuxième, tout aussi importante, est l’invitation que le Christ nous fait de partager notre fardeau : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerai ».

Jésus veut bien observer la loi, mais il refuse d’en faire un lourd fardeau et une cause de discrimination et d’injustice. Pour lui, la loi doit être un élément de libération et de justice : « Mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger ».

Jésus offre aujourd’hui de partager nos fardeaux : maladies, infirmités, vieillesse, pauvreté, échecs, solitude... Ils sont moins lourds à porter lorsque le Christ les porte avec nous.

Notre Dieu est un Dieu « doux et humble de cœur », un Dieu « qui veut partager le poids de notre fardeau quotidien ». Jésus est venu pour redonner à la religion son rôle de soutien et de libération. C’est la bonne nouvelle de ce dimanche.

Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.

Tiré d’une réflexion puisée sur Internet.


(2020-06-28)

APRÈS LE CONFINEMENT, NOUS SOMMES TOUJOURS DES ENVOYÉS POUR LA MISSION

Jésus a toujours mis la barre bien haute pour l’accueil de ses disciples dans son cercle. Ses exigences nous semblent parfois inhumaines comme celle de le préférer lui plus que son père ou sa mère, son fils ou sa fille. Pourtant, cette radicalité nous pousse à réfléchir et à prendre position. N’est-ce pas ce que nous avons dû faire dernièrement dans l’application des mesures sanitaires imposées? Nous avons tous reconnu l’importance des liens qui nous unissent les uns les autres, ce besoin d’être en relation. Avec le déconfinement progressif, nous ne vivons plus de la même manière, nous sommes comme des nouveaux envoyés qui ont compris le sens de leur mission. Allons, comme les disciples témoigner de ce qui nous habite et notre mission en sera une de service.

Je profite de cette espace pour redire toute mon affection et mon admiration à monsieur Gérard Leblanc, votre animateur paroissial et à l’équipe pastorale, avec qui depuis quelques années déjà, je chemine en tant que modérateur. Je cède la place à l’abbé Clément Banaba qui saura vous accompagner pour qu’ensemble vous puissiez relever d’autres défis sous le regard de Marie qui crée votre Unité. Bonne continuité!

Jean-Claude Demers, prêtre-modérateur


(2020-06-14)

« Je suis le pain vivant »

La période de pandémie que nous vivons ne nous permet pas de nous rassembler dans un lieu de culte pour célébrer l’Eucharistie et pour communier au Corps du Christ; elle nous permet cependant d’entrer en nous-mêmes et de prendre conscience que nous sommes habités par Celui qui nous a dit : « Je suis le pain vivant ». Il est vrai que c’est beaucoup plus facile de croire que le Christ Jésus est davantage présent quand nous célébrons l’Eucharistie et plus difficile de croire qu’il est aussi présent là où nous avons le cœur, les pieds et les mains, là où nous vivons ses attitudes et ses enseignements. Cela demande une foi vivante et agissante.

En effet, le Christ Jésus ne se laisse pas enfermer dans une église. Il est présent chaque fois que nous ouvrons les Écritures pour méditer sa Parole, que nous prenons un moment de prière, que nous venons en aide à une sœur ou à un frère dans le besoin.

Nous faisons l’expérience d’un moment de notre histoire où nous sommes mis au défi de demeurer fermes dans notre foi. Peu importent les circonstances, Dieu n’est jamais à court de créativité pour se faire proche de nous. Ses modalités de présence sont multiples « Il a sa maison du côté du cœur » chante Robert Lebel.

Merci Seigneur, pour ta demeure en chacun de nos cœurs et pour le don de ton Esprit qui nous fait « devenir » des témoins crédibles de ta paix et de ton amour.


(2020-05-31)

La Pentecôte

Dans les Actes des Apôtres, nous lisons que les Apôtres étaient réunis dans un lieu fermé à clé. Ils étaient habités par la peur de subir le même sort que Jésus, par la honte de l’avoir trahi et abandonné, par le sentiment d’être livrés à eux-mêmes quant à la suite à donner à leur mission, sans leur Maître.

Un violent coup de vent secoua la place, les bouleversant tous; puis l’Esprit Saint vint les habiter, leur permettant de vaincre leur peur et de sortir de leur confinement. Ils pourront ensuite annoncer au monde dans le langage de l’amour l’essentiel du message du Christ : « Aimez-vous comme je vous ai aimés ».

Comme pour les apôtres au temps de Jésus, un vent violent secoue notre maison et nous force à nous « confiner » pour un moment. Ce confinement peut être l’occasion qui nous est offerte pour nous questionner sur les valeurs qui guident notre vie personnelle, familiale, en société et en Église

En Église, mettons-nous le plus gros de nos énergies et de notre temps à l’entretien de nos bâtiments, au maintien à tout prix d’une tradition et de rites qui nous empêchent d’avancer dans notre lien avec Jésus et les autres?

Il est normal de se poser des questions et d’avoir peur face à notre avenir et à l’avenir de notre humanité. L’Esprit Saint qui nous habite tous en autant que nous lui laissions de la place, et le loisir d’agir avec nous et par nous, nous permettra de nous concentrer sur les personnes et non sur l’accumulation et la consommation de biens matériels qui nous ralentissent dans notre foi. Il nous permettra d’aller vers les autres et surtout les plus petits afin de créer des liens en profondeur en faisant de nous des artisans de paix, de miséricorde et de communion fraternelle.

« Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre. »


(2020-05-24)

Ascension du Seigneur

Plusieurs pensent que l’événement de l’ascension de Jésus s’est produit quelque temps après sa résurrection. Ce qu’il faut comprendre c’est que même si nous célébrons l’ascension 40 jours après Pâques, l’ascension s’est produite au même moment que la mort de Jésus. Au moment de sa mort, Dieu a ressuscité Jésus et il l’a élevé près de lui. Tout s’est déroulé en même temps.

Il y a deux messages que nous pouvons retenir des lectures de ce dimanche. Le premier message nous le retrouvons dans la première lecture : Actes des Apôtres (chap. 1, verset 1-11) c’est avec ce récit que débute la vie de l’église. Au même moment que la mort, la résurrection et l’ascension de Jésus.

Dans ce récit, alors que les apôtres interrogeaient Jésus sur le rétablissement du royaume, Jésus leur dit qu'il ne leur appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés. Mais il leur promet qu’ils vont recevoir l’Esprit-Saint pour leur donner le courage d’aller témoigner. Et, toujours selon le récit des Actes, il s’éleva et une nuée est venue le soustraire à leurs yeux. Pire encore, au moment où Jésus s’en allait, des messagers disent aux apôtres : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »

Quel message pour nous qui au moment où j’écris ces lignes, sommes encore confinés et attendons pour retourner à la vie normale? Je crois que nous pouvons faire un parallèle avec ce texte. On pourrait se demander quand la vie normale va être rétablie chez nous. Nous sommes là à fixer ce temps et nous avons de la difficulté à penser que nous allons devoir faire autrement et cela provoque beaucoup d’inquiétudes chez les gens. Pour certains, le royaume est la vie normale comme on la vivait avant la crise avec tout ce qui était connu et auquel nous étions habitués. Mais alors, pourquoi rester là à regarder au ciel de notre passé? Notre passé en Église, notre passé de nos habitudes, de nos activités, de nos rassemblements sportifs, religieux, culturels et j’en passe. Le message des deux hommes habillés en blanc s’adresse pour nous aujourd’hui.  

La vie d’après ne pourra être comme notre vie avant la crise. Nous aurons à nous déplacer à accepter de faire autrement dans tout ce qui touche nos relations. En particulier dans l’Église, la vie va changer, nous allons rêver au royaume de notre passé quand il y avait de grands rassemblements dans nos églises, mais nous allons devoir arrêter de regarder ce ciel et nous mettre à regarder par terre dans notre quotidien avec tous les changements difficiles que cette crise nous fait vivre. 

Mais quoi et comment faire. Jésus dans l’évangile, Marc (28-16-20) nous dit quoi faire. Il nous envoie en mission : « Allez! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Mais qu’est-ce à dire? Aller partout et verser de l’eau sur la tête des gens et le tour est joué? Non. Allez, faites des disciples : Faire des disciples signifie faire connaître Jésus, son message d’amour, de donner sa vie pour ceux et celles que nous aimons, leur enseigner l’amour gratuit qu’il a eu envers les gens de son entourage. Baptiser signifie plonger. Plonger corps et âme dans cet amour que Jésus nous a enseigné et de vivre de cette valeur. Ce qu’il nous demande c’est de nous aimer gratuitement, sans rien attendre en retour, aimer sans s’attendre que l’autre nous aime nécessairement en retour. Vous deviendrez ainsi des sacrements, des signes de l’amour de Dieu, de Jésus pour l’humanité.

Cette demande de Jésus n’est pas nécessairement facile, mais nous pouvons y arriver non pas seulement avec des paroles et des discours, mais en actes et pour vrai comme tous ceux et celles qui sont au front pour combattre la maladie et sauver des vies humaines, comme tous ces hommes et ces femmes qui donnent leur vie pour leurs enfants. Jésus nous a promis de nous envoyer son Esprit Saint pour nous guider et nous faire signe. Aimer en actes et en vérité en restant en contact avec les personnes de notre entourage, nos enfants, nos familles élargies, notre voisinage et rester attentifs et attentives à leurs besoins non seulement physiques et matériels, mais aussi à leur besoin de relation en les écoutant et en leur adressant des messages d’espoir. Nous ne sommes pas seuls. Même si nous sommes jeunes et que nous écoutons les messages de l’évangile avec un certain filtre, il n’en demeure pas moins que ce message peut répondre à ce ciel que nous devons redécouvrir non comme par le passé, mais au présent, ici et maintenant. Je nous souhaite de retrouver notre cœur, notre paix intérieure, notre ciel rempli d’espoir et la joie.


(2020-05-03)

Jésus le bon Pasteur

L’Évangile nous dit et me dit que Jésus est le Berger qui prend soin de toutes ses brebis, que ses brebis le connaissent, qu’elles le suivent. Il marche devant nous pour nous guider, nous montrer le chemin qu’Il désire nous voir emprunter. Mais, il m’arrive, il nous arrive que j’aie et que nous ayons de la difficulté à marcher sur la grande route sans bifurquer dans les ravins. De ce temps-ci, nous vivons, nous essayons de traverser un obstacle d’envergure sur notre route humaine qui s’appelle une pandémie. Pourquoi cette épreuve nous tombe-t-elle dessus. Je pense que nous étions trop occupés avant à nous inquiéter de notre Petit Moi. Nous avions les yeux tournés constamment sur notre petit nombril, moi en premier. Cette épreuve me montre, que je ne suis pas seul, que d’autres souffrent près de moi et que j’ai à m’en soucier, que j’ai aussi à peut-être prendre de nouvelles habitudes de vie. Dans ces habitudes nouvelles, il y en a peut-être une qui devrait être de prendre quelques minutes par jour pour essayer de rencontrer et faire plus ample connaissance avec notre Dieu. De réaliser que ce que nous possédons, ce que nous sommes nous est donné pour accomplir notre mission. Avant, nos occupations étaient si nombreuses que nous l’avons tous ou à peu près tous mis de côté. À cause de cette pandémie, nous sommes en confinement. Nous avons amplement de temps. Suis-je et sommes-nous prêts à nous joindre un peu plus de cœur à cœur avec Celui qui est la Vie, qui donne la vie, nous maintient en vie. C’est ce que je nous souhaite, de retourner à nos valeurs premières; dont une en particulier : c’est-à-dire, nous demander le pourquoi de notre venue sur terre. Quelle est ma mission en ce bas monde? Bonne nouvelle rencontre avec le Seigneur!


La transfiguration

J’ai trouvé une belle prière qui me parle de transfiguration; je vous laisse la méditer afin que vous puissiez vous laisser transfigurer vous aussi : 

La prière profonde transfigure.

Elle nous rapproche d’une Intimité, d’une Présence éblouissante.

Elle nous fait découvrir un « Père » à l’amour contagieux…

Jésus nous invite à emprunter ce chemin de dialogue et

d’abandon, cette route vers Une Autre Personne,

toute de lumière et de Pureté…

Si Jésus nous invite à marcher sur ce sentier,

c’est parce qu’il l’aime, parce qu’il le trouve Beau!

Pour lui, la prière ouvre à un monde de bonheur,

de clarté… et ce monde est à partager!

Tiré de Idées Caté : internet.


« Aimez vos ennemis »

« Aimez vos ennemis », Oh! Jésus n’y va pas avec le dos de la cuillère. C’est difficile à avaler. « Qu’il est difficile d’aimer » chante Gilles Vigneault.

Pour un bon juif pratiquant, l’ennemi, c’était l’étranger, le païen, l’autre qui était différent. Le prochain, c’était celui qui partageait la même foi et la même culture. Jésus vient donc bouleverser les relations humaines en ce qui concerne les ennemis. Et nous, avons-nous des ennemis? Si nous regardons ce qui se passe dans notre cœur, nous découvrirons combien l’agressivité nous habite et nous travaille. Nos ennemis? Ce sont ceux et celles qui nous tombent sur les nerfs ou sur le cœur, qui parlent contre nous, qui «picossent» tout le temps, qui ont du mépris, qui sont blessants. Ça, c’est bien pire que des ennemis dans les conflits internationaux.

Et si nous allions plus en profondeur? Y a-t-il en moi des zones de mon être que je n’aime pas? Que je déteste, qui m’agacent? Qui m’empêchent de regarder mes frères et sœurs qui sont très près des yeux, mais loin du cœur? Ce sont là mes ennemis.

Demandons à Jésus de nous enseigner Sa manière d’aimer inconditionnellement pour devenir parfaits.


À nous comme à ses disciples, Jésus nous révèle notre mission : ÊTRE « SEL DE LA TERRE » ET « LUMIÈRE DU MONDE »

Jésus vient tout juste de proclamer les béatitudes aux foules venues l’entendre que ceux et celles qui choisissent de marcher à sa suite ont pour mission d’être « sel de la terre » et « lumière du monde ». L’évangéliste Jean dira plus tard de Jésus « qu’en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes », aussi que « le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme venant dans le monde ». Jésus lui-même dira de lui : « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres ». Pour imiter Jésus, nous devons comme les disciples, transformer le monde dans lequel nous vivons en étant SEL et dissiper les ténèbres et les peurs en étant LUMIÈRE. C’est ce que nous appelons aujourd’hui vivre selon la loi de l’Évangile, la loi de l’amour qui transforme les cœurs.

Cette loi, Jésus est venu l’accomplir et non l’abolir, c’est pourquoi il demande à ses disciples de l’observer et de l’enseigner pour devenir grands dans le royaume des Cieux.


Le Dimanche de la Parole de Dieu

En septembre dernier, le Pape François institue, dans un motu proprio, le 3e dimanche ordinaire « Dimanche de la Parole de Dieu ». Dans sa lettre apostolique, il écrit : « J’établis que le 3e dimanche du temps ordinaire soit consacré à la célébration, à la réflexion et à la proclamation de la Parole de Dieu ». Pour François, ce nouveau jour solennel permettra par-dessus tout de faire revivre à l’Église le geste du Christ qui ouvre également pour nous le trésor de sa Parole afin que nous puissions être, dans le monde, des annonciateurs de cette richesse inépuisable.

Il nous recommande d’entrer constamment en confiance avec l’Écriture Sainte. Il est urgent que les croyants doivent réserver du temps à l’écoute de la Parole de Dieu tant dans la liturgie que dans la prière et dans la réflexion personnelle. Le pape conclut en montrant combien la Parole peut et doit nourrir la vie des croyants jour après jour jusqu’à transformer leur manière d’être et d’agir. Il nous demande de ne jamais s’accoutumer à la Parole de Dieu, mais de s’en nourrir pour découvrir et vivre en profondeur notre relation avec Dieu et avec nos frères. Ainsi, La Parole sera, pour nous, une source de charité et de sainteté.

Tiré du journal de Radio Vatican le 11 janvier 2020


Baptême de Jésus : Ce que le texte nous dit sur Dieu, Jésus

DIEU : La seule phrase concernant directement Dieu : Il pardonne les péchés. Si l'on considère le mot ciel comme « synonyme » de Dieu, on peut ajouter : Il s'ouvre et « libère », donne généreusement l'Esprit. Dieu est Don Infini. Il parle et Sa Parole enveloppe Jésus, le touche, l'inonde, le présente comme le fils bien-aimé. Nous sommes ici dans un cœur à cœur; une intimité profonde. Dieu est circulation d'Amour qui peut être reçue, accueillie. Il parle et devient Père : « Tu es mon fils bien aimé ». Dieu est proche. On peut aussi ajouter que Le Père est Celui qui donne tout (il ne donne pas un peu de joie, un peu d'Amour..., mais Toute Sa Joie, Tout son Amour). Dieu est Toute Générosité.

JESUS : Il vient de Nazareth; il se déplace; il reçoit le Baptême; il sort de l'eau; il voit. Jésus voit le ciel s'ouvrir (Dieu présent) et l'Esprit descendre sur lui (il voit le Don de dieu). Jésus voit le Dieu de Relation. Jésus entend et reçoit une Parole personnelle, une Parole d'Amour : « Tu » es mon fils bien-aimé. Jésus se sent aimé d'un Amour Infini. En se déplaçant vers le Jourdain, Jésus nous dit son envie de changer de vie, de quitter son village, ses habitudes et de passer à une vie entièrement tournée vers Dieu. Une vie de Don et d'abandon. Une vie disponible. En recevant le Baptême, Jésus accueille, mais il donne aussi (Jésus s'offre à l'Éternel Amour).

Tiré de Idées Caté (internet).                                                                


« Un nouveau-né couché dans une mangeoire »

Que fêtons-nous à Noël? Ou qui fêtons-nous à Noël? L’évangile de Luc nous centre sur un signe qui n’a rien d’éclatant : « un nouveau-né couché dans une mangeoire ». Approchons-nous silencieusement de cette mangeoire : adorons le « nouveau-né » et regardons Marie et Joseph, des personnes qui se sont déplacées, des bergers, gens peu considérés et des Mages venus de loin. Ce « nouveau-né » est pourtant annoncé comme une Bonne Nouvelle à accueillir avec des chants de joie et d’action de grâces. C’est Dieu qui se fait enfant, qui prend notre nature humaine, qui vient nous dire combien il nous aime et aime tous ses enfants de la terre, sans exception. Il se fait petit enfant pour que nous puissions nous approcher de lui et nous envelopper de la tendresse de sa présence. Il se fait l’un des nôtres… afin que nous devenions l’un des siens.

En ce temps de Noël, contemplons l’Enfant et, avec le pape François, demandons-nous : comment accueillons-nous la tendresse de Dieu? Est-ce que je me laisse toucher par lui, ou est-ce que je l’empêche de s’approcher? Est-ce que je permets à Dieu de m’aimer? Pour ce faire, mettons-nous à l’école de Marie et nous apprendrons à aimer avec tendresse, humilité et vérité.                                                                           


Pour grandir dans l’espérance il nous faut se convertir et laisser éclater notre joie

Nous convertir veut dire retourner à la source de notre baptême, là où nous avons été choisis et aimés du Père pour toujours, quoi qu’il arrive. Se savoir aimés ainsi appelle des changements de notre part. C’est pourquoi Jean le Baptiste nous invite à produire des fruits qui expriment réellement notre conversion, dans des gestes tout simples d’accueil de l’autre. Cette manière d’être révèle un chemin d’évangélisation et d’espérance, dans un monde où chacun cherche un sens à son existence.

Avec la promesse de la venue du Messie, nous reconnaissons déjà le Dieu-avec-nous. Et puisque nous sommes des disciples-missionnaires, nous cherchons, jour après jour, à déceler les signes de sa présence auprès des « aveugles », des « boiteux », des « sourds » que nous sommes.

Comme le dit Isaïe, puisse l’allégresse et la joie nous rejoindre, et selon l’apôtre Jacques, que notre patience nous fasse tenir ferme, car la venue du Seigneur est proche.


Le Christ, roi de l’univers

Avec ce dimanche, nous terminons l’année liturgique C par une belle fête : celle du Christ, roi de l’univers. Mais de quel roi s’agit-il et pour quel royaume?

Mais si nous lisons bien l’Évangile, nous comprenons que le Christ n’est pas un roi à la manière des hommes, à la manière des conquérants qui ont marqué l’histoire des hommes. Il n’est pas comme ces chefs qui font peser leur autorité. Il n’est pas non plus un président à la manière des gouvernants de tous les temps qui sont plus attirés par le pouvoir et l’argent que par l’attention aux plus pauvres. Nous devons donc oublier tous ces rois, ces chefs et ces présidents. La royauté de celui que nous honorons n’est pas de ce monde. Mais le Christ a besoin de nos mains pour exercer sa Royauté. Il nous envoie vers le petit, vers celui qui manque du nécessaire pour vivre. Ils sont de plus en plus nombreux ceux et celles qui n’ont pas de quoi se nourrir, s’habiller, se loger. Pensons aussi aux étrangers, aux immigrants, aux réfugiés et aux exclus de toutes sortes. Il ne règnera dans nos vies que lorsque - à sa suite - nous servirons au lieu de nous faire servir. À la veille de l’Avent, ce temps fort de l’année, préparons-nous à nous efforcer d’aimer à sa manière, sans rien attendre en retour.


Le Dieu des vivants

« Le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ». Je me permets d’ajouter le Dieu des croyants ou des vivants de l’Unité Notre-Dame. C’est le Dieu auquel je crois. Je crois aussi qu’Il me veut vivant moi aussi : pas seulement « Abraham… ». Mais c’est quoi aujourd’hui en 2019, être vivant pour moi devant Dieu? Dans les textes d’Évangile, je découvre que Dieu m’a envoyé et nous a envoyé son fils Jésus pour nous enseigner la manière d’être vivant. Je ne crois pas que c’est toujours facile d’être vivant, de partager la vie, d’aider à communiquer la vie à mes frères et sœurs en Jésus-Christ. Je crois fermement que la vie que j’ai, je dois la faire fructifier pour le bien-être et le bonheur de mes proches. Je dois m’engager résolument à aider d’autres à mieux connaître Jésus, à en vivre le mieux possible. Il faut absolument que ma vie soit débordante d’amour, de service, de compréhension et de fraternité. Je ne désire point être un mort en vie.


Le pharisien et le publicain

La parabole du pharisien et du publicain nous met devant les yeux deux figures de personnes en prière. Jésus ne donne pas un cours sur la prière, mais il en fait saisir le mouvement profond qui est celui d’un dialogue entre la personne et Dieu.

Le pharisien est centré sur lui-même : il s’affirme et démontre sa supériorité : « Je ne suis pas comme les autres hommes ». Il se situe par rapport aux autres et il se justifie en énumérant ses observances. Il s’en retourne satisfait de lui-même.

Le publicain se situe par rapport à lui-même : « Prends pitié du pécheur que je   suis. » Il est conscient de son manque, de ses limites. C’est ce qu’on appelle l’humilité, la pauvreté. Cette décentration de lui-même ouvre un espace de relation vraie avec l’Autre et avec les autres. Il s’en retourne « justifié ».

Reconnaissons que ce pharisien et ce publicain se cachent en chacun et chacune de nous. Dans notre relation à Dieu et aux autres, laissons-nous inspirer par l’attitude du publicain; nous n’avons pas à être supérieurs aux autres pour être aimés de Dieu. Il nous accepte tels que nous sommes comme il accepte ceux et celles qui sont différents de nous. Il n’exclut personne.


La fin de semaine des « Faut qu’on »

Il faut qu’on rentre les meubles de jardin, qu’on ferme la roulotte ou le chalet, qu’on finisse de rentrer la récolte, etc… Nous avons tous nos propres projets et la journée passe sans qu’on la voie.   Quelle est la raison de cette fête? Il me semble que nous sommes invités à nous arrêter et prendre un moment pour dire merci. Un petit mot que nous avons appris dès notre enfance et que nous avons oublié. Pourtant ce petit mot fait des miracles. Petit mot de reconnaissance qui fait grandir ceux qui l’entendent. La lèpre est une maladie de la peau qui faisait en sorte que la personne était isolée et finalement que l’on ne pouvait la reconnaître tellement elle devenait méconnaissable. À regarder la société dans laquelle nous vivons, nous sommes tous et toutes un peu lépreux. Comment se sentir reconnu si personne ne nous dit merci? Le plus beau cadeau c’est d’entendre dire : merci pour ce que tu es, merci pour ta générosité, pour ton écoute, ton accueil, pour ce que tu fais pour moi. Merci d’être là.

Dans l’évangile, un seul des dix lépreux est revenu dire merci à Jésus. Rendre grâce c’est dire merci. Si nous apprenons à dire merci, dans cette société où l'on ne fait que demander, nous aiderons notre entourage à être reconnu. Ce simple mot « merci » peut changer la vie d’une personne. Sachons prendre un moment pour dire merci et un merci particulier pour cette vie offerte par Dieu.


À propos d’un riche et d’un pauvre

À la lecture de l’évangile de ce jour, avec la parabole de Lazare et l’homme riche, on pourrait croire que Jésus est en train de nous dire que la richesse c’est quelque chose de mauvais et qu’il faut être pauvre matériellement parlant pour être aimé de Dieu. S’arrêter à cette compréhension serait faire fausse route, car le message de l’auteur de l’évangile est tout autre.

Si Jésus raconte cette parabole, ce n’est pas pour nous faire peur, mais pour nous rappeler que le but de notre vie ne doit pas être d’accumuler des choses. St-Paul, dans sa lettre à Thimothée, nous rappelle que ce qui donne sens à notre vie, ce n’est pas ce que nous avons, mais ce que nous sommes appelés à être. Dans la tradition biblique, il n’y a pas de mal à être riche. C’est plutôt une bénédiction de Dieu. L’état de manque, de pauvreté n’est pas du tout un idéal. C’est un mal à combattre. Le danger de la richesse est d’être riche pour soi-même au lieu d’être riche en vue de Dieu. Car tranquillement, nous nous enfermons dans des ghettos, et le pauvre est refoulé loin, hors des yeux et du cœur. À la longue, le riche ne voit pas le pauvre et ne désire pas le voir.

La richesse et la pauvreté : deux mondes qui se côtoient et qui ne se regardent pas. Jésus ne nous dit pas comment agir, mais il nous raconte des histoires pour nous guider dans nos choix. Cette histoire n’a pas de fin et trouvera toujours sa place dans nos vies.                                                        


Mouton perdu : dans nos vies

Nous pouvons être comme le mouton perdu :

Et vivre séparés de la communion désirée par Dieu. Parfois par notre faute. (Nous ne voulons pas pardonner. Nous avons honte d'une action et avons peur de retourner vers nos frères.) Parfois à cause des autres. (On nous a mis à l'écart parce que nous sommes plus petits, étrangers, moins riches, différents...) Surtout, ne jamais oublier que nous ne sommes jamais seuls. La dimension de l'Amour de Dieu n'a pas de limite.

Nous pouvons être comme le troupeau :

Continuer à vivre tranquillement, indifférent à ce qui se passe autour de nous, sans un regard vers celui qui est seul, vers celui qui est séparé.

Nous pouvons nous croire dans l'unité, dans la communion alors que celle-ci n'est pas réalisée. Nous pouvons être immobiles et ne rien faire pour la joie du Père.

Nous pouvons être comme le berger :

Et marcher vers celui qui est seul, séparé, égaré. Nous pouvons aller à sa rencontre, l'accompagner, l'écouter, le porter. Nous pouvons être tenaces, donner du temps, beaucoup de temps; donner du temps sans compter. Sur ce chemin, Jésus sera notre guide. N'oublions pas : avant de connaître la joie divine, le berger s'est oublié lui-même. Et moi, où je me situe?

Tiré du site : Idées Caté.                                                                        


Marcher à la suite de Jésus

Avec septembre, la vie quotidienne reprend son cours : rentrée scolaire, mise sur pied de comités et d’équipes, bénévolat, reprise des parcours catéchétiques et engagements divers. Avec tout cela et en tout temps, Jésus nous invite, non seulement à nous référer à Lui, mais il nous demande de le préférer à tout. Comment recevons-nous cette exigence? Il ne s’agit pas de nier l’amour de nos proches ni l’usage de nos biens matériels; il s’agit de tout accomplir avec amour. En d’autres mots, il s’agit d’être « le regard, les mains, le cœur » de Dieu grâce à l’Esprit qui nous habite.

Jésus veut éviter que nous nous enfermions dans le petit monde de nos amours et de nos intérêts à courte vue. Il nous invite plutôt à prendre le chemin du don de soi et du partage fraternel.

Ne cherchons pas de midi à quatorze heures pour découvrir comment et où marcher à la suite de Jésus. Nos engagements quotidiens sont autant de manières d’être le « cœur de Dieu » sur terre.

Marchons sans crainte vers l’inconnu, la nouveauté, car le Ressuscité se fait proche de nous, il est avec nous sur nos chemins. 

(Inspiration Vie liturgique)                                          


Notre été passe bien trop vite, trop vite!

Pour bien profiter du reste de notre été et pour certains, des vacances, il est bon pour nous d’accueillir les invitations du Seigneur. La liturgie de la parole des trois prochaines semaines insistera sur le fait de miser sur l’essentiel et de nous délester de ce qui est inutile ou encombrant, d’être des veilleurs attentifs à la nouveauté, d’être des serviteurs plutôt que d’être servis, d’être des artisans de paix et d’unité et surtout, de nous efforcer à ne pas toujours choisir la route de la facilité.

À nous d’investir du temps pour évaluer la qualité de notre présence aux personnes et notre promptitude à servir dans la joie. À nous aussi est demandé de témoigner de Lui, c’est-à-dire d’allumer ce feu de l’Amour partout où nous sommes.

Pour que tout cela soit possible, il est essentiel de changer notre regard sur Dieu pour adopter celui de son Fils Jésus. Si nous acceptons ses invitations, si nous changeons notre regard sur Dieu, nous pourrons aussi changer notre regard sur notre monde. Bien plus, nous pourrons devenir des collaborateurs et collaboratrices de Dieu dans la construction d’un monde nouveau, selon son cœur. Bonne route!                                      


Dieu entend-il nos demandes?

Aujourd’hui, dans l’évangile, Jésus parle de la prière. Il affirme une réalité surprenante : quand nous prions, Dieu écoute et répond! La communication est directe, pas de répondeur. Personne, ni machine pour filtrer l’appel, pas de répondeur qui s’interpose entre lui et nous. Dieu écoute attentivement.

Pour l’illustrer, Jésus emploie deux exemples. Le premier est celui d’un ami qui débarque en pleine nuit pour demander un pain pour nourrir à son tour un ami arrivé de voyage. Dans le pays de Jésus, les maisons unifamiliales ne comportaient qu’une pièce qui servait tour à tour de salon, de cuisine, de chambre à coucher. Si le père de famille décide d’ouvrir la porte de la maison en pleine nuit il y a de fortes chances de réveiller toute la maisonnée. L’ami qui cogne à la porte importune vraiment. Pourtant le maître de la maison finira par ouvrir pour répondre à son ami. Si ce n’est pas par amitié, ce sera au moins pour se débarrasser de ce visiteur sans gêne et dérangeant. À plus forte raison le Seigneur nous répondra-t-il quand nous le prions, car l’amitié qu’il nous porte est sans limites. Demandez, cherchez, frappez, dit Jésus. Si l’ami importun finit par obtenir une réponse, vous aussi serez entendus et accueillis.        


Marthe et Marie

Ce texte de la Parole, aujourd’hui me parle d’accueil et d’écoute. Marie et Marthe accueille Jésus chacune à leur façon selon leur sentiment du moment. Marie est plutôt, j’oserai dire, rêveuse : elle s’assoit près de Jésus et l’écoute lui parler. Jésus semble parler à son cœur. Pourquoi Marie est-elle si portée à l’écouter? Je pense qu’elle se laisse nourrir spirituellement par la parole de Jésus. Quant à Marthe, je présume qu’elle est très talentueuse au niveau de la popotte. Elle travaille fort; elle se donne beaucoup de peine pour que le repas soit succulent et bien présenté. Elle ne comprend pas pourquoi sa sœur n’a pas le même souci qu’elle. Peut-être qu’à l’ordinaire les deux cuisinent ensembles. D’un autre côté, je me dis qu’il y a plusieurs façons d’accueillir et il n’y en a pas une meilleur que l’autre si j’y met tout mon amour et cela devraient être de même dans tous mes gestes quotidiens. Chacun de nous témoigne de son amour comme il le veut et surtout avec les dons reçus qui font que chacun de nous aime à sa manière et pour le bien de tous. Pour moi accueillir l’autre tel qu’il est, c’est une priorité dans ma vie. Dans ce texte, les gestes de l’une et de l’autre sont aussi valables. Mais peut-être à des niveaux différents dans les circonstances. Je dirai même que l’important, c’est que mes gestes envers autrui soient accomplis dans la joie et la bonne humeur. Gardons le sourire le plus souvent possible et soyons généreux de nos sourires à distribuer tout au long de cet été.


Devenir disciples-missionnaires

Le mois de juillet, pour beaucoup de gens, c’est le mois des vacances ou de repos. Dans nos équipes, nos comités, nos mouvements, juillet signifie un personnel réduit et un travail plus léger. Et voilà que Jésus nous parle d’engagement et de mission. Au début de sa vie publique, Jésus envoie en mission les Douze, les Apôtres. Et plus tard, il en envoie soixante-douze (hommes et femmes). Toutes ces personnes annoncent la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, de la proximité de Dieu en Jésus.

Nous aussi, même en temps de vacances ou de repos, nous sommes invités à suivre Jésus et à annoncer la Bonne Nouvelle simplement par notre façon de vivre. Les épreuves ou la fatigue peuvent nous aveugler parfois, mais croyons fortement que Jésus nous accompagne en tout temps. Comme disciples-missionnaires, allons de l’avant, tournés vers l’avenir en Dieu et détachons-nous du passé marqué par notre suffisance. Nous sommes des êtres « en devenir », des êtres en croissance humaine et spirituelle.

Avec Lui et par Lui, semons des gestes de partage, servons avec amour et nous rayonnerons « la joie de l’Évangile » dans la simplicité de notre quotidien.

(Source d’inspiration : Vie Liturgique)


Deux grandes fêtes pour consolider nos engagements

L’évangile de la fête de la Sainte Trinité décrit bien l’Esprit de Dieu qui unit profondément le Père au Fils, le Fils au Père et qui veut nous faire pénétrer dans cette communauté d’amour dont il est partie prenante pour la vie éternelle. S. Jean a bien défini ce qu’est l’Esprit Saint en trois mots : DIEU EST AMOUR. Quelqu’un de bien inspiré disait un jour que l’amour est tellement important, tellement grand chez les hommes, les femmes de tous les temps, que cela devait être une personne en Dieu, et Dieu en personne.

Celle du Saint-Sacrement, pour sa part, nous rappelle que pour faire mémoire de Jésus, il est essentiel de se réunir, d’être ensemble, de faire unité; c'est-à-dire de faire communauté en éliminant les inégalités entre nous et de pratiquer le partage. Que ce soit dans l’évangile ou dans le texte de S. Paul, nous sommes en présence d’un groupe de personnes appelées à porter l’amour de Jésus à ceux et celles que nous rencontrons. Nous devenons ainsi des ostensoirs vivant (des P’tits sacrements) pour montrer Jésus au monde par notre manière de vivre et de donner notre vie comme lui. Que notre été nous en donne l’occasion!


Nous en sommes les témoins

Il arrive, parfois, que des personnes me demandent pourquoi il y a un cierge qui brûle non loin de la sainte réserve. Je leur réponds que ce cierge signifie que Jésus est présent. Mais il y a aussi un cierge qui brûle depuis Pâques. Ce cierge représente le Christ mort et ressuscité, le Christ lumière du monde. Durant les célébrations de baptême, nous allumons le cierge de baptême des baptisés à partir de ce cierge pascal. Et nous leur disons : recevez la lumière du Christ. À nous maintenant d’être lumières pour les gens qui nous entourent.

Il ne faut pas se surprendre si, ce matin, après la lecture de l’évangile, nous éteignons le cierge pascal. Ce geste signifie que le Christ est monté au ciel. Il n’est plus physiquement présent; Il est ailleurs et autrement. Ce n’est pas parce que nous ne le voyons pas qu’il n’existe pas. À l’ascension, Jésus achève sa résurrection. Il entre en gloire auprès de son Père. Mais en même temps, il quitte notre réalité concrète et matérielle en sorte que l’accès à lui n’est plus la vérification expérimentale, mais la foi. Pour cela, Jésus nous assure la présence de l’Esprit.

Ne cherchons plus le Christ juste dans nos liturgies ou dans la messe, Il est maintenant vivant et vous le trouverez dans toute personne que vous rencontrerez. Maintenant, c’est nous qui en sommes les témoins.


Je leur donne la vie éternelle

« Mes brebis écoutent ma voix (…)  Je leur donne la vie éternelle ».

Pour moi, écouter quelqu’un c’est faire un pas en vue de mieux le connaître. Écouter Jésus, c’est essayer de mieux saisir son message afin de connaître davantage le chemin qu’il a préparé pour moi. C’est aussi découvrir à travers ses signes qu’elle est ma vocation. Jésus me parle de l’amour de lui envers son père et vice-versa. Il est très probable que c’est le message primordial qu’il veut me faire connaître. Si je fais mien son message, je me dois d’essayer de découvrir ce grand amour, de le vivre et de le partager. C’est ainsi que je commence dès ici-bas à vivre de la vie éternelle et si je demeure sur cette route à cheminer avec le Christ et le Christ avec moi, je serai heureux et les autres autour de moi bénéficieront sûrement de cet amour partagé et connaîtront dès ici-bas, eux aussi, les prémices de la vie éternelle.


Christ est ressuscité!

En voyant le tombeau vide, Marie-Madeleine conclut à l’enlèvement du corps de Jésus et Pierre demeure perplexe. Le disciple bien-aimé croit directement à la résurrection; pour lui, le tombeau est rempli de la présence du Christ ressuscité.

Les disciples, ébranlés par la passion et la mort de leur Maître, peinent à croire que Jésus est vivant même s’il s’est montré à eux. Ses manifestations visibles ont été modestes. Il ne s’est pas imposé et n’a pas forcé la foi. Rappelons-nous l’épisode de Thomas. Ils ont appris à Le reconnaitre à partir de signes. Aujourd’hui encore, Jésus continue de venir vers nous de façon discrète.

À quels signes reconnaissons-nous la présence du Ressuscité dans nos vies? Celle de nos sœurs et frères? Celle de la communauté paroissiale? Est-ce que dans nos journées bien remplies, il nous arrive de vivre la « pause-Jésus »? De croire tellement à Sa présence que nous lui laissons une fissure pour s’insérer dans notre agenda surchargé, dans le fouillis de nos préoccupations?

Le Ressuscité nous rejoint là où nous sommes, car la résurrection ne signifie pas un retour à l’état antérieur, mais un éveil spirituel, un renouvellement de vie, une transformation de la vie quotidienne.


Suivons le Maître jusqu’à Jérusalem

C’est une très grande semaine pour toutes nos communautés chrétiennes; c’est même la plus grande de toutes les semaines.

Nous venons de suivre Jésus sur le chemin purificateur du Carême. Mais il nous faut aller plus loin encore. Telle cette petite équipe fragile de disciples d’autrefois, nos communautés sont invitées par son Maître à le suivre jusqu’à Jérusalem, ville de la résurrection certes, mais théâtre d’abord de la Passion et de la crucifixion.

Nous entrons dans la Semaine Sainte avec un infini respect puisqu’il s’agit de faire mémoire de notre salut. Comme Jésus, nous sommes invités à prendre en charge toutes les souffrances du monde avec une foi profonde et accueillir avec lui la Vie qui surgira du tombeau.


L’enfant prodigue

Texte d’évangile qui devrait nous faire réfléchir. Nous pourrions nous reconnaître dans les deux fils : le cadet désire son autonomie, son indépendance. Il n’y a rien de mal à cela, sauf qu’il veut y parvenir seul, en recherchant le bonheur dans les biens matériels et les plaisirs frivoles. Ne faisons-nous pas la même chose? Nous ne sommes jamais satisfaits. Nous errons longtemps dans « un pays lointain » avant de nous rendre compte de la nécessité de trouver le bonheur en nous-mêmes et de nous ouvrir aux autres.

Et puis l’aîné : tout comme lui, il y a en nous un désir d’être aimés, admirés, reconnus et valorisés. Il n’y a rien de mal à cela non plus, pourvu que nous ne soyons pas imbus de nous-mêmes, que nous ne rabaissions pas les autres en montrant du doigt leurs erreurs et leurs faiblesses dans le but de paraître meilleurs qu’eux. Sans montrer de compassion envers son frère, le fils aîné le juge et joue le rôle de la victime en reprochant à son père le traitement qu’il réserve au cadet. La leçon à tirer : même si certaines personnes ne se comportent pas selon nos valeurs et nos choix, cela ne nous donne pas le droit pour autant de les juger. Nous ne savons pas ce qui se passe dans le cœur des autres. Comme les deux frères, nous avons besoin de pardon et de réconciliation. Une chance : nous avons un Père aimant.

Tiré de Vie Liturgique no 436


La transfiguration

L’Évangile de ce jour nous parle d’un grand événement dans la vie de Jésus et de trois de ces disciples. Jésus amène avec lui Pierre, Jacques et Jean sur une montagne à l’écart pour prier. Pendant que Jésus priait, il fut transfiguré par son Père. Je remarque que la transfiguration est provoquée par quelqu’un ou quelque chose ou, très souvent, un grand moment dans la vie. Je pense que souvent des moments intenses de prière peuvent me transformer, changer ma vie, me faire paraître et être différent. L’exemple le plus frappant est la personne qui tombe en amour. Après quelque temps, son entourage s’aperçoit du changement de la transparence de tout son être. L’amour de Dieu pour Jésus a eu sur Jésus cet effet merveilleux qui a quand même apeuré les disciples présents. Ils ont été saisis, mais ils n’ont pas fui. Pierre voulait demeurer à cet endroit. Il dit à Jésus : « Installons des tentes pour toi et Moïse et Élie ». Et moi…? Est-ce que mon amour de Dieu transparait dans mon allure, dans mes comportements, dans mes pensées et mes agir? J’ose croire que la qualité de mon amour pour les autres soit assez vraie pour les transformer, les transfigurer. Et le contraire peut-être aussi vrai, je dois me laisser transfigurer par l’amour des autres envers moi. Je pense que par le moyen de l’amour donné et reçu ensemble nous pourrions changer le monde. C’est ce que j’espère pour moi et que je vous souhaite à tous.


Jusqu’où me suivras-tu?

Voilà la question que Jésus me pose en tout temps, mais plus particulièrement en ce temps de Carême qui pointe déjà à l’horizon. Jésus m’attend en disant :      « Avance, ne crains pas de t’engager à ma suite. Fais-moi confiance et regarde en toi. Jusqu’où me suivras-tu? »

Son exemple nous ouvrira à plus d’humanité, de compassion. Nous nous sentirons appelés à faire preuve de pardon, de justice, à donner une deuxième chance à qui nous aura peut-être déçus. Nous serons invités à nous laisser transformer, transfigurer, à donner davantage de fruits. Bref, nous suivrons Jésus sur les routes de Galilée, nous le verrons résister à la tentation, faire preuve de compassion et affronter tous les défis, sachant que le Père l’aime et veille sur lui. C’est en écoutant la parole de Dieu que nous découvrirons comment suivre Jésus.

Je me questionne sur ma motivation à suivre Jésus : est-ce par habitude? Ou par conviction? Puis-je aller davantage vers les autres? Ma communauté chrétienne le peut-elle aussi? Je demande à l’Esprit Saint de m’inspirer la réponse à inventer aujourd’hui pour suivre Jésus jusqu’au bout.

(Réflexion inspirée de la revue Vie Liturgique, no 436)              


Il est où le bonheur il est où ?

Tout au long de sa vie, Jésus a donné des consignes pour être heureux et cela passe toujours par un amour inconditionnel et miséricordieux. Il n’a pas proposé d’abord une ligne de conduite morale, mais bien un chemin de vie évangélique. Il l’a parcouru le premier pour nous révéler qui est Dieu son Père. Suivre Jésus sur ce chemin, c’est vouloir devenir nous aussi fils et fille du Dieu Très-Haut, du Père des miséricordes dont l’amour est sans mesure.

Seigneur, nous confondons souvent l’amour avec nos sentiments et nous sommes désemparés quand nous ne sentons plus rien.

Mais, Toi, tu veux nous élever au plus haut degré de l’Amour. Tu nous commandes de nous aimer les uns les autres comme tu nous as aimés c’est-à-dire jusqu’au don de ta vie sur la croix.

AIMER, n’est pas un échange où chacun trouve son compte…

AIMER, c’est tout donner et se donner soi-même…

Par ce don, tu nous donnes d’avoir part à ta joie. Que la puissance de ton Amour fasse éclater les limites de notre cœur pour l’ouvrir à un amour universel.             


N’est-il pas le fils de Joseph?

L’évangéliste Luc ne rédige pas cette page de son évangile que pour raconter ce qui a eu lieu à la synagogue de Nazareth. Dans la foi, cette parole de Dieu nous interpelle aujourd’hui. Que veut-il nous dire? Dans nos communautés chrétiennes règnent parfois des rivalités autour de certaines fonctions qui sont devenues, pour ainsi dire, des chasses gardées. Il devient alors presque impossible d’y introduire du nouveau, d’autres manières de penser et de faire, de nouvelles personnes. Dans notre Église, il y a des courants de pensée et des mouvements qui ont tendance à refuser ceux et celles qui agissent et pensent autrement que la majorité. Sans trop nous en rendre compte, nos règles, nos principes et nos privilèges acquis de « bons pratiquants » nous poussent parfois à fermer la porte de notre communauté ou à la transformer en un espace réservé, un peu comme les villageois de Nazareth. En nous comportant ainsi, nous ne tenons pas compte de la générosité de Dieu qui agit dans le cœur de tous les humains et fait entendre ses appels imprévisibles qui dépassent nos projets et nos planifications. Sommes-nous ouverts aux nouveautés de l’Esprit Saint qui anime l’Église et qui nous anime? Sachons remercier Dieu qui, par son Esprit, apporte du nouveau et nous envoie des prophètes pour nous éveiller et nous ouvrir à sa générosité manifestée en Jésus de Nazareth.


Les noces à Cana

Pour moi, dans ce texte se trouvent deux personnes très marquantes : Marie et Jésus. D’abord, Marie qui ressent et perçoit les besoins; elle ne peut répondre à ce manque de vin, cependant elle le fait remarquer à Jésus. Marie agit exactement comme une maman qui ressent et voit les besoins de ses enfants. Aussi elle a le souci d’y remédier. C’est ce qu’elle fait dans la réalité de cet événement. Jésus lui semble hésitant : « Mon heure n’est pas encore venue » dit-Il. Cela me rappelle un autre texte où deux sont invités à travailler à la vigne : l’un répond oui et n’y va pas et l’autre dit non et finalement y va. Finalement, Jésus décide de répondre à la demande de sa mère au bénéfice de tous les invités. En réalité, chacune des deux personnes fait son travail et le résultat est extraordinaire. Si moi, dans ma vie de tous les jours, je perçois des besoins de mes semblables, que j’ai ce qu’il faut pour y répondre et que je m’abstiens, je peux me questionner à savoir quelle est la qualité de ma vie fraternelle? Par contre, si je ne possède pas les outils nécessaires pour répondre personnellement et que je trouve d’autres personnes pour aider à résoudre le problème, je crois fermement que là, j’ai accompli ma mission. Morale personnelle : Si chacun fait ce qu’il a à faire, tout le monde sera heureux.


L’étoile, les Mages et moi

« Tu es l’étoile de Noël, dit François, quand tu conduis quelqu’un à la rencontre du Seigneur ». « Tu es toi aussi les Rois Mages quand tu offres ce que tu possèdes de mieux sans tenir compte de celui à qui tu donnes ».

« Quand » suis-je l’étoile et les Mages?

Je suis l’étoile quand je révèle à quelqu’un les qualités qui sont en lui ou en elle, quand je suis attentif aux signes qui m’indiquent la présence de Dieu, quand je deviens de plus en plus un témoin de l’amour et de la tendresse de Dieu.

Je suis les Mages quand je me laisse interpeller par la Parole, les évènements, les rencontres ou autres, quand je cherche la lumière, celle qui vient de Dieu, quand, dans des moments d’obscurité ou de nombreux obstacles, je demande à l’Esprit de Jésus de me guider.

Je suis l’étoile et les Mages quand je donne du temps et de l’amour aux personnes seules ou malades, quand j’écoute les appels de Dieu qui me demande de faire du neuf dans ma vie personnelle, dans ma paroisse, dans l’Église.

En cette nouvelle année, devenons des épiphanies de l’amour!


NOËL C’EST TOUJOURS UN GRAND MYSTÈRE!

Un petit mot de Jean le Baptiste emprunté à l’évangile de Jean peut nous faire pénétrer dans le mystère de celui dont la naissance est annoncée. À propos du baptême de Jésus, il nous dit : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui » (Jean 1, 32).

L’ange dit à Marie : « L’Esprit Saint viendra sur toi ». L’Esprit vient sur Marie, tandis que dans le cas de Jésus, l’Esprit vient et il demeure. Voilà le mystère de cet homme dont il sera question dans toute la suite du récit. À la différence des autres humains, l’Esprit l’habite en permanence. Cela ne l’empêche ni de souffrir, ni d’être tenté, ni de douter, ni de s’impatienter ou d’éprouver de la colère ou de l’anxiété.

Mais parce que l’Esprit de Dieu l’habite en permanence, chacun de ses sentiments a un poids d’infini, chacune de ses paroles lève un coin du voile sur le mystère, chacune de ses démarches de liberté se répercute sur les nôtres et chacune de ses prières ouvre la voie aux nôtres.

Comme Marie, entrons dans ce mystère en disant OUI nous aussi.


Seigneur, que devons-nous faire?

Avec ce dimanche, commence le temps de l’Avent qui a pour thème : « Seigneur, que devons-nous faire ». Comment faire ce que Dieu attend de nous dans notre monde et dans notre Église? Pour nous aider à y répondre, quatre mots clés seront dévoilés au fil des dimanches : veillez, aimez, partagez et servez. Plusieurs d’entre nous pourraient dire, je fais déjà tout cela dans mon quotidien, dans ma communauté chrétienne! Mais puisque saint Paul nous invite à faire de nouveaux progrès, nous ajouterons un + après chacun de ces mots : veillez +, aimez +, partagez + et servez +. C’est en nous engageant plus dans notre paroisse que nous deviendrons des disciples-missionnaires heureux et heureuses de croire en Jésus Christ, de célébrer notre foi et de la partager. C’est en devenant des personnes plus accueillantes, fraternelles, compatissantes, généreuses, audacieuses, joyeuses, que nous irons en sortie pour faire la volonté du Seigneur.

En préparant la fête de Noël, n’oublions pas que l’Enfant qui va naître est le plus beau cadeau que Dieu a fait à l’humanité. Comme avec lui tout est possible, n’ayons pas peur de lui faire de la place dans notre cœur!


« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. »

Le Seigneur nous parle dans cet extrait de catastrophes épouvantables, presque à faire peur, qui arrivent et qui arriveront encore dans le monde. Moi, je relis ces événements à mes épreuves difficiles parfois dans ma vie. Comme pour les catastrophes naturelles, je ne suis pas toujours prêt à les affronter. Je ne suis pas seul à vivre des échecs, des maladies, des pertes de tous genres. Je n’ai pas le choix de vivre du mieux que je peux et cela avec mes forces. Si je m’aperçois que c’est trop difficile pour mes frêles épaules, il me reste une solution, grâce à ma foi, je crois que Dieu, Jésus et l’Esprit Saint peuvent m’accompagner dans cette étape de ma vie. L’expérience me dit que toutes les épreuves finissent par passer. Jésus ajoute et cela est très important pour moi : « mes paroles ne passeront pas. »  Ce qui signifie pour moi que Jésus est toujours là et le sera toujours si je m’abandonne à lui dans la confiance, la foi.

Les moyens mis à ma disposition sont : la prière, la réflexion, la méditation, les sacrements. Je n’ai qu’à y recourir si je me sens trop seul ou trop faible.


La sainteté au quotidien

Avec novembre, l’Église nous donne de célébrer la Toussaint c’est-à-dire la fête des disciples du Christ, nos frères et sœurs qui nous ont devancés et qui ont choisi de suivre Jésus à travers les humbles gestes du quotidien et la simplicité de leur vie. Ils sont pour nous des témoins de l’amour, de l’amour d’un Dieu qui ne cesse de nous aimer malgré nos fragilités.

Dans son encyclique : « Soyez dans la joie et l’allégresse, un appel à la sainteté dans le monde actuel », le pape François dit que la sainteté c’est mettre en œuvre, chacun à sa manière, ce que Jésus déclare dans le sermon des béatitudes : « Être pauvre de cœur, réagir avec une humble douceur, savoir pleurer avec les autres, chercher la justice avec faim et soif, regarder et agir avec miséricorde ».

Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel de nos occupations quotidiennes là où nous sommes. La sainteté grandit par de petits gestes. « Au fond, la sainteté, dit François, c’est le fruit de l’Esprit Saint dans ta vie. »

Et, n’oublions pas « nos fidèles défunts », car ils font partie de ces « bienheureux qui n’ont jamais fait parler d’eux, […] ils sont dans le cœur de Dieu » comme le chante Robert Lebel.


« Ce cher pouvoir… »

Dans l’Évangile de ce jour, Jacques et Jean convoitent les postes importants pour la construction du Royaume de Jésus. Ils agissent selon leurs visions du monde sans comprendre la vision de Jésus. Ce dernier parle de la grandeur dans le service alors qu’on a l’habitude de servir les grands de ce monde. Ils parlent de se préoccuper de celui qui occupe la dernière place. Jésus en donnera un bel exemple lorsqu’il lavera les pieds de ses amis le soir du jeudi saint.

Notre monde a besoin de voir du don de soi, de la miséricorde, de la tolérance. Nous ne sommes pas de Dieu si, comme lui, nous ne nous préoccupons pas de la détresse humaine. Dieu est partout où se livrent des combats pour obtenir une meilleure qualité de vie, partout où l'on fait preuve de solidarité et d’entraide.

La mission que Jésus nous propose aujourd’hui est de se préoccuper des gens qui n’intéressent personne au lieu de chercher constamment le pouvoir et le prestige. Faire en sorte que chaque personne autour de nous mérite notre respect. Comment voulez-vous qu’on se sente important pour Dieu si l'on n'est important pour personne? Comment voulez-vous qu’on se sente compris et aimé si personne ne nous écoute ou nous demande notre opinion?

Combien de gens se sentent isolés, oubliés ou abandonnés? Nous avons un beau défi à relever… (extrait de dimanche en dimanche)


Vingt-septième dimanche ordinaire B

Le texte de la Parole de Dieu nous invite aujourd’hui à la communion de l’homme et de la femme. « Est-il permis à un homme de renvoyer sa    femme? » Jésus nous invite à dépasser ces notions du permis et du défendu pour chercher ce que Dieu attend de nous. Sur terre, la loi réglemente le permis et le défendu : il n'est pas question pour nous de rester comme des enfants, enfermés dans ces catégories! Il nous faut chercher où Dieu veut nous conduire (toujours plus loin!). Pour aller plus loin, la famille doit être ce lieu où l'on se regarde avec amour et admiration, décidé à grandir à cause de l'autre, décidé à se vouer à l'épanouissement de l'autre. L'homme a besoin de la femme, la femme a besoin de l'homme, l'enfant a besoin d'être entouré d'un père et d'une mère qui s'aiment et qui l'aiment...

Pour s'attacher à sa femme et que tous deux ne fassent plus qu'un, l'homme doit quitter son père et sa mère. Il doit devenir adulte et autonome pour construire quelque chose d'unique avec quelqu'un d'unique. Un couple dont l'homme ou la femme resterait sous la dépendance financière ou affective de ses parents ne pourrait être ce qu'il est appelé à être : un lieu où tout devient possible, car l'autre compte pour nous plus que tout.


Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé.

Cette phrase me dit beaucoup sur l’accueil, la fraternité et l’amour mutuel. C’est peut-être là la clé, la qualité primordiale d’un disciple de Jésus. Ce texte me dit aussi qu’un chrétien se devrait d’être accueillant envers tous. La discrimination, l’exclusion ne devraient faire partie de ma vie. Je ne suis peut-être pas toujours dans les dispositions idéales pour être un bon accueillant. Je pense qu’il est bon d’y réfléchir de temps en temps et d’essayer d’y parvenir le plus possible.

Mais, comme j’ai toute la vie pour essayer d’y parvenir le mieux que je peux, je garde espoir que c’est toujours possible d’atteindre un niveau supérieur. Il se peut que je ne puisse y parvenir par mes propres moyens. Cependant, il existe toujours l’aide du Seigneur et de l’Esprit Saint pour réussir.


Pour vous, qui suis-je?

La question de Jésus à ses disciples touche chacune et chacun de nous et exige une réponse non pas en paroles, mais en actes. Une réponse qui ne se trouve pas dans les livres comme une formule, mais dans l’expérience de toute personne qui suit véritablement Jésus, avec l’aide d’un « grand travailleur », l’Esprit Saint, dit le pape François.

Au cœur de la foi chrétienne, il n’y a pas un catalogue de vertus, mais une Personne. La réponse à la question : « Pour vous, qui suis-je? » fait appel à une relation et non à une définition. « La foi n’est pas une adhésion intellectuelle à une doctrine, dit Benoît XVI, mais une relation personnelle au Christ, le Messie de Dieu ».

Je réfléchis aux questions que Jésus me pose aujourd’hui : Qui suis-je pour toi? Qui suis-je dans ta vie? Pourquoi me suis-tu depuis tant d’années? Que veux-tu de moi? Suis-je encore le Seigneur de ta vie, la direction de ton cœur, la raison de ton espérance et de ta confiance? J’y réponds en cherchant dans ma vie les traces de la présence de Dieu.

Seigneur, fais que ma foi en Toi ne soit pas une simple opinion, mais une certitude dans mon cœur.


C’EST L’ESPRIT QUI FAIT VIVRE

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang… » Jésus donnerait-il dans la provocation? Il insiste même : « Cela vous scandalise? », dit-il à ses amis. S’agit-il de cannibalisme? Ce qui leur dit est dur et peut paraître déroutant. Les scribes et les pharisiens ont déjà crié au scandale et au blasphème pour bien moins. Quant à ses fidèles disciples, vont-ils tourner les talons et le quitter? Croire ou ne pas croire? C’est l’instant d’une décision de foi.

Nous avons souvent tendance à fuir les réalités d’En-Haut. Pourtant, c’est dans notre corps, dans notre chair, dans notre être en sa totalité d’homme et de femme que la vie divine se fait connaître, se communique et « prend chair ».

Jésus nous redit : « C’est l’Esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien ». Pourtant, c’est Lui la « Parole faite chair, le Verbe de Dieu ».

Chair et Esprit, deux réalités indissociables de l’Homme créé à l’image de Dieu. L’harmonie entre les deux tient son existence et sa fécondité dans le mystère que l’évangéliste Jean dans son prologue exprime en ces termes inépuisables et fulgurants : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire… »

Si nous sommes là, de dimanche en dimanche, c’est que nous croyons et savons à la manière des disciples que Jésus est le Saint de Dieu.


« Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. »

En ce 18e dimanche ordinaire, j’aimerais vous laisser cette prière en pensant aux repas que nous prenons entre amis ou en famille et ce que cela peut signifier :

Voici le pain, voici le vin, le vin qui réjouit le cœur et délie la langue, le vin rouge et vermeil venu des quatre coins du monde, le vin des fruits vendangés, pressés, fermentés. Merci pour le vin!

Voici le pain, celui des jours difficiles et celui des jours d’abondance. Bravo pour le grain, bravo pour la farine, bravo pour la pâte, la levure et la cuisson, voici le pain rompu et le pain partagé. Merci pour le pain!

Merci pour la nappe blanche et les amis réunis, merci pour les assiettes, les couteaux et les verres, merci pour la chandelle, les fleurs, la musique, merci pour la fête qui s’amorce et s’annonce action de grâce.

Que notre pain, que notre vin, que notre table s’ouvre à ta présence. Que le pain se fasse parole, que la vie présente acquière valeur d’éternité maintenant et pour les siècles. Amen

Prenons le temps de tisser des liens entre nous.


Le repos

L’Évangile nous dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » C’est Jésus qui fait cette recommandation à ses disciples qui reviennent d’une mission d’évangélisation. Je crois qu’il me dit à moi aussi, de temps en temps, lorsqu’il voit que je suis trop excité, trop énervé, trop anxieux, trop préoccupé par toutes sortes de chose ou d’événements qui souvent ne sont pas toujours essentiels à mon bien-être physique, moral ou spirituel. Je traduirais cela par, arrête-toi un peu et prend le temps de respirer par le nez. Dieu lui-même nous a montré l’exemple à la fin de la création. Il prit le temps au septième jour de se reposer de son travail ardu de la création du monde. En plus, il s’est plu à admirer son œuvre. Nos repos peuvent aussi nous procurer des moments propices au recueillement, à la réflexion, à l’Action de grâce. Pourquoi ne pas choisir des petits temps privilégiés, de temps en temps, pour se ressaisir, pour analyser où nous en sommes rendus dans notre vie familiale, fraternelle, notre vie de travail. Peut-être aussi faire de la lumière dans notre vie spirituelle.


Plus que du tourisme

Nous voilà au début de l’été. Pour plusieurs personnes, c’est le temps de vivre une sorte de rupture avec un quotidien de besogne qui finit par peser lourd sur les épaules et le cœur. C’est important de faire le vide, de détendre le ressort qui nous propulse toujours plus loin et plus vite, de creuser en nous des espaces pour accueillir la vie, la nature, les autres, des espaces pour s’habiter soi-même.

L’été, moment de repos pour les uns, mais aussi travail parfois lourd pour les autres; temps de nouvelles rencontres ou de retrouvailles, moments de joie partagée pour les uns, mais parfois période de solitude pour les autres. Nombreuses sont les personnes qui ne partiront pas en vacances par manque de moyens ou parce qu’elles sont âgées ou malades.

Notre vie, à la suite de Jésus, c’est plus que du tourisme d’été. Nous ne pouvons nous contenter d’agir comme des touristes d’un moment. Au cours de cet été, vivons en messagères et en messagers marqués par l’Esprit. Que notre temps d’été soit aussi du temps passé avec Dieu qui « inventa les vacances » selon l’expression de Geneviève Pasquier. « Il se reposa le septième jour » dit Gen 2,2.


Bonnes vacances avec Dieu et pour Dieu!

Le 24 juin et le 25 décembre : deux fêtes bien situées dans l’année

Dans le calendrier, plusieurs fêtes liturgiques ont été « installées » à une date stratégique, ayant une grande portée symbolique. C’est le cas du 24 juin et du 25 décembre. Ces deux fêtes célèbrent une naissance alors que le temps de l’ensoleillement change de « direction ». Dans l’hémisphère Nord, le 24 juin se situe parmi les premiers jours où les heures d’ensoleillement commencent à diminuer, alors que le 25 décembre, c’est le contraire. Cela n’est pas sans rappeler la parole de Jean Baptiste à propos de Jésus : « Lui, il faut qu’il grandisse; et moi, que je diminue. » (Jean 3, 30) Ainsi, la date de la naissance de Jésus rappelle que le Christ apporte la lumière au monde, alors que celle de Jean fait penser à son rôle de précurseur, s’effaçant dès que le Messie se manifeste. (Revue Vie liturgique No 431, p.50)

Pour la plupart des communautés du Canada français, la fête de la Saint-Jean revêt une importance particulière, puisque le Baptiste est leur patron spécial. Au Québec, c’est aussi la fête nationale. Le cœur est à la joie, puisque la parole de Dieu nous incite à la fierté en reconnaissant notre dignité de fils et filles de Dieu par l’appel de nos noms, comme cela est arrivé à Jean le Baptiste.


Le Saint Sacrement

En ce dimanche 3 juin, nous célébrons la fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ. Cette fête s’appelle aussi la Fête Dieu.

Le saint sacrement : Prenons le temps de comprendre la portée de ces mots : « Saint » veut dire amour et sacrement signifie « Signe ». Avec le corps et le sang de Jésus offert en sacrifice d’amour pour le monde, nous célébrons l’ultime signe d’amour de Dieu. Le corps, c’est moi, ma personne, nous dit Jésus. « En mangeant ce pain, vous vous associez à moi. » Il fait de même avec le vin qui symbolise la vie offerte. Jésus offre toute sa personne en signe d’amour pour le salut du monde, en signe d’amour pour le monde. Quand nous célébrons l’eucharistie, nous nous arrêtons pour offrir avec Jésus, dans le pain, nos personnes associées à lui. C’est son sacrifice et notre sacrifice qui sont offerts à Dieu. Nous offrons également le vin : nous offrons au Père, nos vies avec la sienne. Connaissez-vous quelque chose de plus beau et de plus signifiant? Offrir sa vie à Dieu avec Jésus! Jésus est prêt à aller jusqu'au bout, à verser son sang, à donner sa vie en signe de la nouvelle Alliance. Mais, il nous revient d'accepter l'Alliance qu'il nous propose : il ne nous sauvera pas « malgré nous »!

Avons-nous oublié le sens de son sang versé pour la multitude? En cette fête Dieu, nous n’irons peut-être pas faire procession dans la rue en portant le Saint-Sacrement. Mais pourquoi ne parlerions-nous pas avec nos enfants, nos adolescents, du sens d’offrir sa vie par amour pour ceux que l’on aime?


La Sainte Trinité

Nous nous apprêtons à célébrer durant les deux prochaines semaines deux fêtes importantes dans l’Église : La Pentecôte et la Sainte Trinité. J’aimerais attirer votre attention sur la fête de la Sainte Trinité. Cette fête célèbre la trinité c’est-à-dire les trois facettes de ce Dieu d’amour. Facette du Père (celui qui engendre la vie) le fils (celui qui reçoit la vie du Père) et l’Esprit Saint (cet esprit d’amour dans la relation entre le Père et le Fils). Donc un Dieu en trois facettes. Cela peut sembler complexe, mais nous pouvons essayer de comprendre à partir d’un exemple dans la nature. Êtes-vous capable de regarder le soleil en pleine face? Non, c’est impossible. Par contre, nous pouvons voir le rayon de soleil qui traverse les nuages. Cela nous amène à penser que ce rayon vient du soleil même si nous ne voyons pas le soleil. De plus, le soleil nous procure de la clarté, beau temps mauvais temps. Transposons cet exemple sur la Trinité. Dieu c’est le soleil, on ne peut le voir. Le Fils c’est le rayon de soleil que nous pouvons entrevoir à travers les nuages dans notre vie. Tout comme ce rayon vient du soleil, le Fils vient de Dieu que nous ne pouvons voir. Et la clarté, c’est l’Esprit Saint qui nous habite et qui est toujours là pour nous éclairer beau temps mauvais temps. Le soleil, le rayon et la clarté c’est une même réalité que nous percevons de différentes façons. Ainsi en est-il de la Trinité.

Puissions-nous découvrir ce soleil qui se présente à nous de trois façons.


Mon commandement : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.

Peut-on commander d’aimer? Vous me répondrez certainement : non. On ne peut forcer quelqu’un à aimer. L’amour est un sentiment. Comment Jésus peut-il parler du commandement de l’amour? Pour lui, l’amour n’est pas nécessairement un « feeling », un sentiment. Si tu choisis Dieu dans ta vie, alors il se peut que le mot « amour » prenne un sens différent d’un sentiment, d’une émotion. Tout le monde sait que lorsque tu aimes, tu ne commandes pas l’amour, mais l’Amour commande sans cesse. Pensons aux parents envers leurs enfants. L’amour qu’ils ont pour les enfants les amène à se dépasser sans cesse et à donner leur vie pour eux. La même chose pour les couples : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime ». Jésus est venu nous montrer qui est son Père, Lui, le Dieu d’Amour et il l’a démontré en aimant et en allant jusqu’à donner sa vie sur la croix.

Ce commandement d’amour a quelque chose de particulier. « Aimez-vous… Comme je vous ai aimés. » Ce mot « comme » est important. Jésus a aimé et son amour a toujours été désintéressé, son amour était gratuit, sans rien attendre en retour. Nous sommes invités à aimer comme lui. Et si nous savons aimer comme Lui, nous pouvons dire, comme Lui, que l’amour commande. Alors, le commandement d’amour est rempli de sens.


LE VRAI PASTEUR DONNE SA VIE… ET MOI ?

Lorsque nous évoquons l’image du Bon Pasteur, nous pensons bien sûr aux pasteurs de l’Église, à ceux qui ont répondu à l’appel du Seigneur, mais aussi à ceux qui nous manquent aujourd’hui. Dieu aurait-il cessé d’appeler? Les hommes seraient-ils devenus sourds? Pourtant l’évangile nous rappelle que c’est au cœur du monde que la communauté des disciples doit vivre et grandir en mettant sa confiance dans son Pasteur qui toujours la guide et la protège. Pour se mettre au service de sa communauté, il faut avoir rencontré, avoir été fasciné et ébloui par ce Pasteur qu’est Jésus, avoir vécu dans son intimité, avoir expérimenté réellement l’amour qu’il nous porte. Je crois aussi qu’il faut prendre le temps de rencontrer l’autre pour mieux le connaître, souffrir avec lui et être sensible à son désarroi. Il faut s’approcher de lui et percevoir de très près sa passion de vivre, d’aimer et d’être aimé.

Quand les croyants connaîtront le Christ et connaîtront leurs proches comme Jésus connaissait ses brebis, les vocations de toutes sortes ne devraient pas manquer dans l’Église. Puisque le Christ a donné sa vie pour moi, qu’ai-je à donner pour lui?


Croire sans tout voir

Il m’arrive d’écouter des témoignages de conversion à la télévision. Souvent, il s’agit de personnes qui sont poquées de la vie, qui vivent des dépendances, des humiliations, des intimidations, des rejets. « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » dit Jésus à Thomas et finalement à tous les croyants et croyantes d’aujourd’hui. Jésus promet le bonheur à ceux et celles qui croiront en lui. Mais de quel bonheur s’agit-il? Qu’est-ce que d’être heureux? Être riche? Être reconnu? Être puissant? Être dépendant de la drogue, de la boisson, du sexe, de la consommation? Je remarque que la majorité de ces personnes qui viennent témoigner de leur rencontre de Jésus, se sentent soudainement aimées, acceptées pour ce qu’elles sont et comme elles sont. Au fond, être heureux c’est se sentir aimé. Quand on ne se sent pas apprécié par notre entourage ni accepté par la société, se sentir aimé de Dieu nous amène à en témoigner. Nous n’avons pas la chance comme Thomas de « voir » de nos propres yeux. Mais nous avons l’Esprit de Jésus qui nous aide à discerner sa présence au cœur du monde et dans nos propres vies. Il existe aujourd’hui de nombreux signes de la présence de Jésus : des personnes se réunissent, pour prier, pour approfondir leur foi, pour s’entraider dans le quotidien, pour participer à des mouvements qui réclament plus de justice, pour défendre les droits des personnes pauvres et plus fragiles, etc. Et nous, pouvons-nous croire sans tout voir?


La résurrection

Pâques, jour mémorable de la victoire de la vie sur la mort. C’est le sens premier de ma vie de foi chrétienne. Croire que Jésus est ressuscité a-t-il un sens particulier pour moi? Croire que le Père a ressuscité son fils me démontre l’importance que Dieu Père accorde à son Fils. Est-ce que Dieu a le même regard envers moi-même? Mais, je réalise que le Père a ressuscité son Fils après que ce dernier eût accompli totalement sa mission, sa vocation. Moi, quelle est ma mission? Comment suis-je conscient de cette mission qui m’est confiée? Quel est mon comportement face à cette mission? Je crois que premièrement, j’ai à découvrir quelle est ma mission personnelle. Ma mission doit ressembler à celle de Jésus : annoncer comme Jésus que j’ai un Père céleste afin que mon entourage puisse davantage le connaitre et l’aimer. Je dois devenir de jour en jour un disciple-missionnaire pour annoncer l’espérance d’une vie merveilleuse, la confiance de jours de joie véritable tout au long de ma vie. Car je pense que la résurrection a été pour les disciples de Jésus le départ d’une vie nouvelle afin de continuer leur mission respective. La conséquence de l’accomplissement de leur mission est que 2000 ans plus tard, nous croyons encore aujourd’hui.


Face à la croix, face à l’amour

Il m’arrive, lorsque je suis en voiture, de voir sur le bord du chemin, des croix, avec des mots écrits dessus ou des fleurs, de voir également parfois une photo avec le nom d’une personne. Cela nous rappelle qu’une personne est décédée dans un accident à cet endroit. Et si nous avons eu connaissance de l’accident, on s’en souvient; parfois, on se souvient de la personne. D’une certaine façon, on garde vivante la mémoire de cette personne (on veut s’en rappeler). Non seulement il y a de ces indications sur le bord des chemins, mais il y a aussi dans les rangs de nos campagnes des croix de chemin qui ont été érigées par des personnes croyantes. Ces croix de chemin sont devenues au fil des ans des points de repère pour ceux qui circulent dans ces endroits.

Lorsque nous croisons de ces signes sur les routes, lorsque dans nos villages, nous croisons les églises avec leur croix sur le clocher, à quoi pensons-nous? Plusieurs vont répondre, je les vois par habitude, sans trop les voir, d’autres vont penser au Christ mort en croix. Pour ma part, lorsque je vois ces croix, je pense également que Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. Je pense qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime. Il y a, à mon avis, tellement de situations, d’indices, de signes autour de nous qui nous le rappellent. Faire la vérité c’est aimer en acte et en vérité. Ainsi est manifesté que cet amour est accompli en union avec Dieu. 


Oser la confiance

Depuis une dizaine de jours, nous avons pris la route qui nous conduira jusqu’à Pâques. Avec Jésus, nous sommes poussés par l’Esprit dans le désert de nos vies. Là, nous apprenons du Christ à vaincre le tentateur en prenant au sérieux l’invitation qu’il nous a adressée. « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

Ce dimanche, Jésus nous emmène avec Pierre, Jacques et Jean sur une haute montagne. Comme ces trois disciples, nous avons fait le choix courageux de la foi. Nous avons pris au sérieux l’appel que nous a lancé Dieu le jour de notre baptême et nous marchons résolument sur les traces du Christ. Comme Abraham, nous avons entendu l’appel à laisser nos sécurités : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction. » Même si bien des gens et des évènements nous invitent parfois à prendre un autre chemin, nous continuons de marcher en nous laissant guider par le Christ. Puissions-nous repartir dans la confiance. Que la lumière de Dieu qui brille sur le visage du Christ illumine notre route et nous donne le courage de le suivre jusqu’à la croix. Ainsi, au terme de la route, nous pourrons entrer ensemble avec lui dans la vie éternelle.

(Tiré de Vie liturgique)


« Si tu le veux, tu peux me purifier ».

La lecture de l’évangile de ce dimanche nous rapporte la rencontre de Jésus avec une personne atteinte de la lèpre, une maladie considérée comme contagieuse. À cette demande du lépreux de le guérir, Jésus est pris de compassion pour celui qui désire être libéré de son mal. Il le touche sans craindre d’être contaminé. Il faut dire que dans le temps de Jésus, la lèpre perçue comme une malédiction de Dieu, la conséquence d’un péché personnel ou familial. En guérissant le lépreux, Jésus guérit physiquement le malade et le libère aussi de son péché. Il manifeste du même coup sa puissance devant le mal et révèle la nature de sa mission qui est d’inaugurer le royaume de justice et d’amour de son Père. En ce dimanche du 11 février, chaque année nous soulignons la journée mondiale des malades. Nous sommes invités non seulement à prier pour nos malades, mais aussi les soutenir par nos paroles, nos gestes et nos attitudes dans leur difficulté avec la santé, car nos malades sont emprisonnés et/ou empoisonnés dans leur corps. Nous ne pouvons peut-être pas les guérir physiquement, mais nous pouvons les aider à se libérer de ce qui peut brimer leur liberté et leur donner le goût d’avancer dans la vie. La puissance de Dieu peut guérir, spécialement le cœur blessé par la maladie et ayant de la difficulté à garder espérance en des jours meilleurs. Il nous revient de signifier la présence particulière du Seigneur au cœur de la maladie et la force de la prière qui libère et redonne vie. Il nous revient chaque jour de soigner les corps, mais aussi les cœurs.


Évangile de Marc (1, 21-28)

Jésus parle avec autorité, c’est ce qui me question dans ce texte.

Étymologiquement, « auctoritas » signifie ce qui donne confiance à l’autre en lui permettant de devenir acteur de sa vie. L'autorité des parents par exemple permet à l'enfant de grandir, de construire sa vie. D’après le dictionnaire historique de la langue française ROBERT : « Autorité » vient du latin « auctoritas » désignant le fait d’être « auctor », c’est-à-dire :                    « fondateur, instigateur..., auteur d’une œuvre ».

Jésus ne force personne à l'écouter. Jésus ne force personne à lui obéir. Jésus ne veut pas dominer ceux qui l'entourent! Jésus veut seulement les aider à se réveiller, à se lever, à s'épanouir au soleil de Dieu! Par ses paroles, on l'a vu, il remue profondément les hommes. Il les réveille, les touche, les bouscule, les dérange, les émerveille, les fait réfléchir, les ouvre, leur fait faire un déplacement intérieur, les libère, les guérit, les aide à changer de vie. La parole de Jésus remue, relève, fait grandir, élève, conduit à la Vie! Jésus est instigateur, auteur du « dérangement », du « bousculement », de la levée de Vie en l'homme! C'est pour cela que l'on peut dire que Jésus enseigne avec autorité!

Parler avec autorité, c'est parler avec des paroles qui touchent, qui interpellent, qui agissent. Parler avec autorité, c'est entraîner les autres vers plus de vie!

Et moi?

Quand je parle aux autres, est-ce que j'ai envie qu'ils m'obéissent? Ce que je dis, est-ce pour me placer au-dessus des autres? Ou est-ce pour leur bonheur, pour les aider à grandir? J’ai de quoi réfléchir.


« Que cherchez-vous? »

Dans l’évangile de Jean, nous rencontrons Jésus qui pose son regard sur les premiers disciples en leur demandant : « Que cherchez-vous? » et c’est ce même regard qu’il pose sur chacune et chacun de nous aujourd’hui. Ce regard fait naître et renaître l’enfant de Dieu que nous sommes, car il est rempli de respect, d’amour et de tendresse.

À partir de ce regard, Pierre vit une rencontre qui change sa vie laquelle prend un goût nouveau et trouve son sens véritable. Pierre accepte l’invitation de Jésus : « Venez et vous verrez ».

Dans notre quotidien, nous sommes sensibles au regard, car c’est ainsi que nous communiquons en premier lieu. Regard d’amour, offert et reçu, qui se traduit par des petits gestes et par des paroles qui donnent le goût de vivre. Regard de pardon, offert et reçu, qui nous réconcilie avec nous-mêmes, avec l’autre, avec Dieu. Regard de dignité qui sait accueillir toute personne et reconnaître en elle une femme, un homme, un enfant de Dieu. Il y a aussi des regards de haine, de mépris, de division…

Nous sommes appelés par le Seigneur à venir voir, à l’accompagner, à demeurer auprès de lui pour qu’il nous interpelle au plus profond de nous-mêmes.

Que répondons-nous à la question : « Que cherchez-vous? »


COMMENT RECONNAÎTRE LES TRACES DE SON PASSAGE?

Après ce temps de l’Avent, temps d’attente, c’est maintenant le temps de l’accomplissement. Le cri des prophètes a été entendu. Les cieux se sont déchirés, Dieu a visité son peuple, il est venu demeurer parmi nous. Un enfant dans les bras de sa mère et de son père qui s’étonnent et ne comprennent pas. Pourtant, seulement le regard d’un vieillard nommé Syméon le reconnaît.

En prenant chair de notre chair, le Seigneur a fait de toute famille humaine un sanctuaire de sa grâce. En naissant de la Vierge Marie, il a voulu faire de toutes les mères de ce monde des icônes de sa tendresse. En prenant la main de Joseph, il a voulu faire de chaque père un reflet de sa propre paternité. En prenant chair de notre chair, il a tissé du fil d’or de sa grâce tous les liens qui unissent les hommes et les femmes, afin que toutes choses, désormais, nous parlent de lui, de son amour infini pour chacun et chacune de nous.


Quelle joie?

Le thème du troisième dimanche de l’Avent est la joie. Quand on regarde ce qui se passe dans le monde, guerre, racisme, esclavagisme, traite des humains, maladies, il y a de quoi se demander s’il n’est pas utopique de parler de joie. Mais au juste que signifie la joie : la joie ne signifie pas nécessairement ce qui nous fait sauter quand l’équipe, les Canadiens, gagne une partie, ou quand on crie durant un spectacle ou un exploit quelconque. Cette joie est passagère, éphémère. La joie dont il est question dans la Parole de Dieu ne vient pas des réalités extérieures, des événements ponctuels : elle prend sa source dans le fond du cœur. Nous pourrions dire que la joie apparaît quand est semée en nous l’espérance. Et cette espérance vient quand on se sent aimé de Dieu, quand on sent que nous avons du prix à ses yeux, qu’Il nous aime jusqu’à nous donner son propre Fils par amour, alors on vie de la joie et cette joie nous permet de traverser nos épreuves, supporter les autres à traverser les leurs. Cette joie devient comme une muraille contre laquelle se heurtent les calamités, les événements troubles qui arrivent. La foi chrétienne, cette espérance chrétienne n’apporte pas de solutions magiques aux problèmes que nous rencontrons et elle n’empêche pas d’avoir des épreuves, mais elle nous aide à les traverser. La foi ce n’est pas une police d’assurance. Mais notre espérance nous rappelle que, dans tout ce que nous avons à vivre, il y a Dieu qui habite chez nous, dans notre cœur.


Veillez...

Quand j'entends ce mot « veillez », ce qui me vient à  l'esprit c'est le souvenir d'une vieille expression : « Aller veiller au corps ». Aller veiller c'est dérangeant, ça demande un effort, ça demande aussi de vivre le moment présent. Je pense que je veille pour quelque raison que ce soit, je veille en attendant quelque chose au bout de cette veille. Je veille un corps décédé, je veille un grand malade. Si je veille au corps d'un défunt, il y a quand même une motivation derrière ce geste. J'apporte ma présence, mon empathie, ma sympathie envers les endeuillés. Il y a au fond de chaque veille un motif extraordinaire. Je ne veille pas juste pour veiller; ce serait un non-sens. Si je veille un malade, je sais que c'est important de ne pas abandonner une personne dans un tel moment. Ma présence se veut réconfortante en attente d'une rémission de la santé. Il y a toujours une espérance dans la Veille. Aujourd'hui, Jésus nous demande de veiller, d'être vigilant. Jésus espère nous trouver à  son retour dans cette attitude de veille. « Veillez », nous dit Jésus; et quand il viendra, pour nous tous et pour chacun de nous, il veut avoir la joie de nous dire : « C'est bien; tu m'attendais ! »


Des signes de la présence de Dieu

Nous nous demandons souvent comment et où reconnaître des signes de la présence de Dieu dans nos vies.

La Parole de Dieu du dernier dimanche de l'année liturgique, fête du Christ Roi, nous donne la réponse. C'est dans les gestes de tous les jours, gestes que font les parents pour leurs enfants, les gens ordinaires pour leurs voisins, gestes de solidarité, de gentillesse, d'accueil, gestes d'amour qui peuvent être faits par tous et chacun et qu'une foule de gens font effectivement sans le crier sur les toits.

Jésus nous rappelle que nous serons jugés sur l'amour et exclusivement sur l'amour. Il s'agit d'un amour très simple : donner à manger, à boire, accueillir, habiller, visiter, soigner. Nos plus humbles gestes d'amour ont une valeur infinie, une valeur d'éternité.

C'est maintenant que commence l'éternité, car c'est maintenant que nous pouvons donner à manger à ceux qui ont faim, visiter ceux et celles qui vivent dans la solitude, consoler ceux et celles qui sont dans le deuil.

Écoutons Jésus qui nous redit : « Chaque fois que vous le faites à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous le faites ».


NOVEMBRE : C'EST FAIRE MÉMOIRE DE NOS DÉFUNTS

L'église a toujours prié pour les défunts. Cette prière pour les morts a très vite trouvé son expression ultime dans la messe, non seulement dans celle des funérailles, mais aussi dans toutes celles qui sont célébrées quotidiennement. Durant la prière eucharistique, le prêtre supplie Dieu de se souvenir de nos frères et de nos sœurs qui se sont endormis dans la foi en la résurrection. Sans nous tromper, nous pourrions dire que le mois de novembre ce n'est pas le mois des morts, mais des vivants, car ceux et celles qui sont passés sur l'autre rive sont aussi vivants que nous, d'une autre manière.

Prier pour nos défunts, c'est participer activement à l'éclatement de la vie bienheureuse en eux. Nous comprenons mieux pourquoi cette communion avec eux n'est pas brisée par leur départ. Grâce à l'amour que nous leur portons et par nos prières d'intercession, Dieu veut que nous prenions part à leur nouvelle naissance. C'est pourquoi il est bon de nous souvenir d'eux pour mieux vivre de leur héritage spirituel.


Est-il permis oui ou non de payer l'impôt à l'empereur?

Beau piège que l'on tend à Jésus. À qui doit-on payer l'impôt? De qui sommes-nous sujets? À qui appartenons-nous?

Jésus appelle ses interlocuteurs à faire la vérité avec eux-mêmes. En leur demandant à voir une pièce de monnaie, il démasque au passage leur hypocrisie, puisqu'ils portent dans leur bourse, donc qu'ils l'utilisent, la monnaie de l'empereur. S'ils n'étaient pas sujets de l'empereur, ils n'utiliseraient pas la monnaie impériale. Jésus appelle à la liberté et à la vérité. Nous aussi, il nous appelle à cette vérité et à la liberté : vérité dans l'Esprit et liberté à l'égard des idéologies, des conventions, des préjugés, des légalismes politiques, économiques ou religieux. Par son message et son action, Jésus ne nous incite pas à nous désengager des réalités sociales, politiques et économiques. Il nous appelle plutôt à la liberté en nous délivrant de nos combats illusoires, des dieux imaginaires que nous forgeons pour nous faire découvrir le vrai visage de son Père. La libération que Jésus apporte est plus profonde et plus radicale que celle qu'on peut attendre d'un pouvoir politique ou d'un système économique. Par-dessus tout, Jésus nous apprend que Dieu aime les personnes, qui sont une image de lui-même et un reflet de son amour.

Inspiré de Vie Liturgique.


Évangile de Mt (21,33-43).  Une histoire de vigne.

« Un Homme planta une vigne, l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. » « Il la confia à des vignerons et s'en alla ».

Cette histoire semble me dire que Dieu me confie un bien et une mission. Il établit son royaume, il m'installe dans ce royaume pour le faire produire du fruit. Il a tout installé correctement. Tout a été bien préparé, tous les éléments sont en place pour que cette vigne fonctionne bien. En supposant que ma vie fasse partie de ce royaume, est-ce que la partie de la vigne dont je suis responsable, c'est-à-dire moi-même et la mission que j'ai reçue comme enfant de Dieu, j'ai à cœur de la faire fructifier de plus en plus? « Il s'en alla. » Signifie qu'il me fait assez confiance pour ne pas être sur mes talons à me surveiller à tous les instants de ma vie. Il a mis à ma disposition tout ce dont j'ai besoin pour bien fonctionner : l'Église, la prière, les sacrements et une foule de gens merveilleux pour m'accompagner et me guider dans cette mission. Merci, Seigneur, de m'avoir bien entouré pour ma mission!


OUI ou NON ?

Nos comportements sont révélateurs de nos motivations. Si nous agissons avec authenticité, nos paroles sont crédibles. Voilà pourquoi nous nous sentons trahis lorsque quelqu'un se comporte d'une manière qui va à  l'encontre de ce qu'il dit. À plus forte raison lorsque cette personne s'appuie sur la parole de Dieu.

La différence entre le « faire » et le « dire » crée parfois des préjugés défavorables. Dire « oui » et faire « non », c'est perdre de la crédibilité aux yeux des gens qui nous entourent.

« Ne jouons pas les thermomètres, échos fidèles de l'opinion publique, sensibles aux problèmes du monde et de l'église; devenons des thermostats capables de modifier la température ambiante » dit Denis Sonet. Il ne s'agit pas de partager des idées sur l'Évangile, il s'agit surtout de partager sa vie transformée par l'Évangile. Notre progrès intéresse Dieu. Il n'est jamais trop tard pour se convertir et devenir actif, s'engager dans la communauté et dans la paroisse. Chaque minute a un sens. Cette minute ne reviendra jamais plus, il s'agit de la saisir.

Merci, Seigneur, de nous soutenir afin que nos paroles et nos actes traduisent l'intensité de notre foi, proclament notre espérance et fortifient notre amour fraternel!


Se mettre d'accord pour demander quoi que ce soit.

L'Évangile d'aujourd'hui nous montre bien la force de la fraternité comme aussi la force de la prière. Si nous nous mettons d'accord pour demander quelque chose, c'est déjà  obtenu, car le Seigneur ne peut résister à cet amour fraternel qui s'unit pour venir le solliciter. Il faut dire aussi que Dieu ne peut résister à la prière du Christ, son Bien-Aimé, qu'il est au milieu de ceux qui le prient ensemble... Rassemblées dans nos communautés respectives, nos prières unies les unes aux autres, se multiplient et se renforcent, ne l'oublions jamais. Sommes-nous assez conscients de cette force que prend notre prière lorsqu'elle s'appuie sur celle de toute la communauté? C'est priant les uns pour les autres et avec les autres qu'il nous est possible de devenir parfaits comme le Père. La prière est un appel au pardon. L'initiative de la réconciliation vient de Dieu; lui seul peut changer les cœurs. C'est à nous maintenant de créer un climat de réconciliation et de fraternité. Demandons au Seigneur de nous apprendre à pardonner, en faisant grandir notre intelligence, notre volonté et notre amour.


Passe-moi tes clés.

Serions-nous prêts à passer nos clés à n'importe qui? Surtout les clés de la maison. Pourtant, Jésus dit à Pierre : « Je te donnerai les clés du Royaume : Tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux ». C'est plus gros qu'une maison... Ces paroles font appel à la confiance. Quand Pierre a fait sa profession de foi : « tu es le Messie, le Fils de Dieu » Jésus était content, car Pierre commençait à saisir la véritable identité de Jésus. Alors, il en a fait son fondé de pouvoir en lui donnant symboliquement les clés. Mais attention, ce pouvoir ne consiste pas en un pouvoir de vie ou de mort physique ou morale sur les personnes. Ce pouvoir, Jésus en a toujours parlé en termes de service.

Jésus nous pose aujourd'hui la question personnellement : « Pour vous, qui suis-je? » Est-il une énergie quelconque? Est-il une bouée de sauvetage que je veux avoir sous la main quand je suis en péril? Est-il un personnage mythique sur qui je m'appuie pour ne pas me prendre en mains? Est-il un ami, un confident vivant à qui je puis tout dire et qui m'accompagne dans mon humanité, qui m'accueille comme je suis avec mes forces et mes limites et qui est toujours là pour m'aider à me relever? Sommes-nous prêts à recevoir, nous aussi, comme Pierre, les clés du Royaume, car ces clés ont été données à Pierre et à tous les fidèles pour que nous puissions bâtir ce Royaume de paix, de joie, de justice.


La transfiguration.

Événement important pour les disciples, ils ont vu à cette occasion un Jésus différent de celui qu'ils avaient l'habitude de voir. Ils ont vu, ils ont reconnu le vrai Jésus; je dirai qu'ils ont vu à travers cette transfiguration le cœur même de Jésus. J'ai presque envie de dire que cette transfiguration a été pour ces disciples une réelle conversion; cette « métamorphose » a joué énormément sur l'avenir des disciples. Et moi? Est-ce que j'aurais aimé vivre cette rencontre extraordinaire avec Jésus et entendre son père me dire à moi : Tu es mon enfant bien-aimé? Je pense que moi aussi comme les apôtres, j'aurais été effrayé. Peut-être aussi que cette rencontre aurait été pour moi aussi une transformation dans mon cheminement de fils de Dieu. Je ne sais pas exactement, car je n'étais pas là. Je vais essayer de voir quel pourrait être les changements que la lecture de cet Évangile et la réflexion que je peux en faire apporteraient de neuf dans ma vie et dans mon parcours de baptisé.


Ma relation à Dieu, quel trésor!

Dans les évangiles, nous rencontrons Jésus qui nous fait découvrir peu à  peu le royaume des Cieux par des paraboles : une graine moutarde, du levain, un trésor caché, une perle fine, un filet de pêche, etc. Qu'est-ce au juste que le royaume des Cieux? C'est la dimension divine de notre existence, la joie, l'espérance, la vie en plénitude.

Parler du Royaume, c'est parler de Dieu. Dieu, comme le Royaume, n'est pas évident, il est souvent caché, mais il est près de nous et il se laisse trouver. Cela vaut la peine d'abandonner nos anciennes sécurités, de renoncer à des choses moins importantes pour une réalité essentielle qui nous apporte la joie. Il n'y a pas de bonheur plus merveilleux que celui de trouver Dieu. Le Pape François nous le rappelle : « La joie de l'Évangile remplit le cœur et la vie de ceux et celles qui rencontrent Jésus Christ ».

Même en vacances, au beau milieu de l'été, le Seigneur se donne à  découvrir. Le trésor et la perle, c'est en nous, dans nos cœurs que le Seigneur les a enfouis. Soyons des chercheurs et des chercheuses de Celui qui, le premier, est à notre recherche!


LA PAROLE DE DIEU COMME UNE SEMENCE

Au milieu de l’été, prenons le temps de vérifier cette affirmation : « La Parole de Dieu nous habite-t-elle? Si oui, de quelle manière je l’accueille. La terre de mon cœur favorise-t-elle son enracinement? Madeleine Delbrel disait : « La Parole de Dieu, on ne l’emporte pas au bout du monde, dans une mallette : on la porte en soi, on l’emporte en soi. On ne la met pas dans un coin de soi-même, dans sa mémoire comme sur une étagère d’armoire où on l’aurait rangée. On la laisse aller jusqu’au fond de soi, jusqu’à ce gond où pivote tout nous-mêmes. On ne peut être missionnaire sans avoir fait en soi cet accueil franc, large, cordial, à la parole de Dieu, à l’Évangile. »

Béni sois-tu, Seigneur pour ta Parole qui est en moi comme une bonne semence qui porte du fruit en abondance. Béni sois-tu, Seigneur de faire de notre cœur une bonne terre, accueillante pour toi et généreuse pour les autres. Béni sois-tu, Seigneur toi dont la Parole est en notre monde comme une pluie vivifiante de paix, de partage et de justice, pour que notre terre vive de plus en plus dans l’harmonie et la tranquillité. Amen.


N’ayons pas peur

Le texte d’Évangile que nous proclamons aujourd’hui peut sembler étrange s’il est mis hors contexte de la situation de la communauté de Matthieu. Ce chapitre X on peut l’intituler le discours d’envoi en mission des apôtres. Il s’agit d’une série de consignes et de recommandations données par sa communauté à ceux qui partaient annoncer la Bonne Nouvelle dans d’autres villes et villages. C’est dans un contexte de persécution que ces premiers apôtres sont allés partager la Bonne Nouvelle. Ils avaient peur et c’est normal.

Plus rien de secret, plus rien de caché. Il leur est demandé d’annoncer le Royaume de Dieu, de guérir les malades, de ressusciter les morts, de chasser les démons… Pour en arriver à cela, il faudra à ces disciples, de supporter les insultes et des violences.

Et nous en 2017, nous avons, à titre de baptisés, à annoncer cette Bonne Nouvelle que notre Dieu aime tous les humains, de dire notre foi dans une société où tout ce qui concerne la religion, la foi et Dieu est regardé de travers.

Le Christ nous invite à ne pas avoir peur de nous déclarer chrétiens. L’été est à nos portes; aurons-nous le courage de démontrer notre foi en fréquentant les lieux de culte, en disant que nous sommes croyants. Dieu veille sur nous comme il a veillé sur chacun des mouvements des petits moineaux. Nous valons bien plus qu’un moineau aux yeux de Dieu.


Celui qui mange ma chair et boit mon sang…

Dans la bible, les mots ou l’expression chair et sang désignent l’être humain en entier.

Au début de l’évangile de Jean, il est dit : « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous ». Pour moi cela signifie que le Verbe : la Parole divine s’est faite chair. Cette parole, c’est Jésus et son enseignement.

Dans la vie de tous les jours, parfois, j’entends des paroles comme : « tu me mets les mots dans la bouche », c’est dire que je les prends et les fais miennes, je les mange et elles font partie de moi. Il arrive que j’entende une autre expression : « je mange ou je bois ses paroles ». C’est tellement beau ce que la personne dit que je veux les faire miennes, m’en nourrir ou m’en abreuver.

Jésus dit, je donne ma chair à manger et mon sang à boire. Je pense à ce moment-là qu’il me dit nourris-toi de moi, de mes paroles, de mon agir. C’est comme intégrer totalement Jésus dans ma vie. Je veux que ma vie ressemble à celle de Jésus, que je m’alimente de son discours et des exemples de sa vie. Si je les mange, c’est que j’ai des chances de finir par lui ressembler un petit peu. Dans une prière après la communion souvent il est écrit deviens ce que tu manges. Je viens de me nourrir de la Parole et du Corps de Jésus, quelle sera ma vie à partir de ce moment?


Présent autrement

Durant notre vie, nous traversons différentes étapes : naissance, jeunesse, âge adulte, vieillesse. Puis, vient la fin. Pour Jésus aussi, le jour est venu de mettre un terme à son activité terrestre. Tout ce qu’il avait à accomplir a été accompli. En tout, il avait fait la volonté de son Père.

Pour les disciples, le départ de Jésus a certainement été un moment de tristesse, mais pour Jésus, ce fut plutôt un moment de bonheur, car il avait été fidèle à sa mission jusqu’au bout et il retournait vers son Père. Jésus n’est plus visible à leurs yeux, mais cela ne veut pas dire qu’il est absent. Au contraire, en confiant sa mission aux disciples, il se rend présent autrement. Il en est ainsi pour nous. Ce n’est pas dans le ciel que nous trouvons Dieu, mais dans notre « Galilée à nous », dans notre vie de tous les jours. Comment? En étant, pour nos sœurs et frères, le visage de Jésus, le battement de son cœur, son sourire, sa voix, ses mains charitables, sa force. « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde », dit Jésus. C’est ainsi que, jour après jour, il continue d’être présent, mais autrement. Le croyons-nous vraiment?


5e Dimanche de Pâques

Beaucoup de personnes cherchent Dieu. Il m’arrive de demander aux gens, lors de baptême, s’ils ont déjà vu Dieu. Je n’ai pas de réponse. Pourquoi? Parce que personne n’a vu Dieu même pas Jésus. Cependant si on prend le temps de lire les évangiles, si on prend le temps de méditer les paroles de Jésus et les gestes posés envers les plus mal pris de son temps, on peut voir et saisir que Jésus aimait les gens et leur manifestait de l’amour par ses gestes, ses paroles et ses attitudes. Philippe demande à Jésus de leur montrer Dieu et Jésus de lui répondre : « Il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas, Philippe! » Celui qui m’a vu a vu le Père. Le Père c’est Dieu, c’est l’Amour (avec un grand "A"). Quand nous voyons des manifestations de l’Amour à la manière de Jésus, on voit Dieu, on peut saisir la présence de Dieu. Quand on voit des gens remplis de compassion qui se mettent à aider les gens en difficultés soit par leur écoute, leur accueil, leur attention, leur aide physique, on peut déjà saisir cet amour de Dieu. Quand on voit les yeux des grands-parents devant leurs petits-enfants, on peut saisir le visage de Dieu. Dieu est amour, Jésus nous a montré le chemin de l’amour de Dieu, il nous a montré la vérité c’est-à-dire à être fidèle dans nos engagements d’amour, il nous a montré qu’il a cru en son Père même à travers les jours d’épreuves. Il nous a montré ce qu’est la vie et la vie en abondance. Personne ne peut aller vers l’amour parfait du Père sans aimer à la manière de Jésus, sans don de soi pour ceux que l’on aime.


UN CHEMIN VERS EMMAÜS...

Chaque fois que la déception provoque en nous le doute nous cherchons à changer de direction, à changer de route. Dès que les événements ne se déroulent pas selon notre convenance nous hésitons, nous nous méfions, nous nous abandonnons à l’errance. Et cette scène imprégnée de facilité, d’amour propre et de lassitude n’est guère capable de nous propulser en avant et en altitude. Mais cette route tracée par nos propres pensées et impressions peut déboucher sur d’autres ouvertures que sur l’inaction.

Les disciples d’Emmaüs se retrouvent dans une telle situation, ils repartiront de ce village le cœur rempli de joie et de passion. À la fraction du pain ils reconnurent Jésus, le Ressuscité grâce à ses paroles et ils retrouvèrent l’espérance et l’amitié.

La messe dominicale nous offre la table de la Parole de Dieu, elle nous invite à prendre place à la table du Pain venu des cieux. Notre lieu de célébration, église ou chapelle, devient aussi pour le temps d’une messe, lieu de rencontre du Messie.

Quelle lumière de vérité pour nos vies souvent perturbées, quelle joie pour nos pauvres cœurs si souvent désespérés.

Un texte d’Alain DONIUS


MAIS OÙ PEUT-IL BIEN ÊTRE?

Jésus est ressuscité… Pas facile de croire en la résurrection. Nous les Nord-Américains, nous voulons toujours avoir des preuves pour croire. Mais est-ce cela croire? Nous n’avons aucune preuve scientifique permettant d’appuyer la résurrection de Jésus. Tout ce que nous avons comme certitude, ce sont les récits évangéliques et la parole des personnes proches de Jésus qui affirment avoir mangé et bu avec lui après sa résurrection. Il est difficile de dire sa foi en la résurrection : nous pouvons cependant en reconnaître des signes.

Dans notre vie comme dans notre entourage, partout où il y a de l’amour, le ressuscité est là. Pensons à nos proches, leur accueil, leur bienveillance, leur écoute et leur compassion. Pensons à ceux et celles qui œuvrent auprès des personnes malades, des personnes qui souffrent de discrimination et de solitude. Pensons aux paroles et aux gestes qui consolent et encouragent. Pensons à la joie des familles réunies, à l’accueil de l’étranger, dans les efforts de rapprochement entre chefs d’État pour faire progresser la justice et la paix. La résurrection est une question de foi. Nous pouvons la sentir si nous avons déjà rencontré le Christ. Si nous nous sommes déjà sentis aimés profondément pour ce que nous sommes. C’est à la fraction du pain que les disciples l’ont reconnu, pour nous c’est à la fraction, au partage de notre vécu de foi, que nous le reconnaissons.

Ouvrons grands les yeux et les oreilles. Ouvrons surtout notre cœur. Alléluia IL EST VIVANT. 

 

CROIRE EN JÉSUS

Dans l’Évangile de Jean (11, 1-45), Marthe croît en Jésus qui lui croit en son Père : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé ». Pour moi, aujourd’hui en 2017, que signifie croire en Jésus qui est la Résurrection et la Vie?

Jésus ajoute : « Celui qui croît en moi vivra, même s’il est mort ». Pour vraiment croire en quelqu’un, je pense qu’il est primordial que je connaisse cette personne. Peut-être, pour répondre à une telle question, faut-il essayer de connaître Jésus : l'accompagner sur ses chemins, le regarder vivre, rentrer plus profondément dans sa vie, dans la simplicité de Nazareth, sur les routes de Galilée…, dans les rues de Jérusalem. Croire en Jésus, c'est avoir confiance en cette vie de résurrection qu'il nous propose. C'est la vouloir pour nous, pour aujourd'hui; c'est la désirer fortement!

Croire en Jésus, c'est avoir confiance en cette vie de résurrection toute tournée vers le Père et vers les hommes; c'est croire qu'elle est un Beau Chemin de Lumière, de Paix, de Joie, d'Amour, d'Éternité...

Croire en Jésus, c'est croire que cette Vie est plus forte que toute mort.

Dans ce texte, Jésus me suggère fortement de croire en la résurrection. Est-ce que j’y adhère? Belle réflexion à faire!


 

Se tenir debout pour suivre Jésus

Comment se tenir debout dans un monde en changement continu, un monde de consommation, de matérialisme, un monde qui, peu à peu, perd le sens des valeurs, le sens de la vie?

Dans ce monde, nos désirs sont nombreux et variés. Cependant, quel goût laissent-ils en notre être? Sont-ils ceux qui apaisent la soif ou sont-ils ceux qui, comme les boissons gazeuses, sont conçus pour nous donner encore plus soif? La femme Samaritaine qui vient puiser de l’eau à la source rencontre Celui qui est la Source même et lui dit : « Donne-moi de cette eau afin que je n’aie plus jamais soif. »

Et nos regards : sont-ils terre à terre, seulement humains ou sont-ils capables de vérité? Sont-ils davantage tournés vers le passé plutôt que vers l’avenir? Relisons le récit de l’aveugle né.

En ce temps de Carême, mettons-nous tout particulièrement à l’écoute de la Parole pour rencontrer Celui qui nous aime depuis toujours et qui nous attend. Cette rencontre bouleversera peut-être notre vie… Et si nous parvenions à voir nos sœurs et nos frères au-delà des apparences, à les voir comme Dieu les voit : des personnes qu’Il aime.

Bon Carême!

Les tentations de Jésus au désert : que pourraient-elles signifier pour nous?

La première étant de changer les pierres en pains. (Il avait faim.) Pour nous, cette tentation pourrait être l’envie de réduire la vie à la consommation. On sait comment la société nous incite par mille et un moyens à la surconsommation.

La deuxième tentation est celle des miracles et des prodiges. Il y a souvent chez des personnes profondément religieuses un désir conscient ou inconscient de mettre la main sur Dieu c’est-à-dire de s’attendre à ce que Dieu fasse leur volonté par des actions spectaculaires et dans la facilité. Jésus ne glisse pas dans le merveilleux ni dans le spectaculaire. Ses miracles seront sobres et se voudront toujours des signes de la foi.

La troisième tentation serait d’établir le royaume de Dieu par la manière forte, avec des armées, par un programme ou un régime politique tel qu’on le concevait alors. Aujourd’hui, on pense que le royaume de Dieu est l’état providence qui pourrait subvenir à tous nos besoins.

Nous entrons, avec le carême, dans le monde de Jésus. Le carême n’est pas un simple exercice de prière, de jeûne et d’aumône. Le carême c’est de renoncer à vouloir devenir comme des dieux, en comprenant la divinité à la manière des idoles de ce monde. Le carême c’est de s’accepter comme créature, c’est suivre Jésus, c’est se mettre en marche. C’est découvrir tout simplement le chemin du bonheur et cesser d’être malheureux à trop vouloir une certaine forme de bonheur à travers l’argent, le luxe et le pouvoir qui ne sont que des mirages.

Si nous voulons suivre Jésus, nous nous devons de nous tenir debout et accepter de marcher à sa suite.

Bon Carême

« C’est exigeant d’être chrétien »

Nous le savons tous. Il est exigeant d’être chrétien! Jésus nous oblige à nous compromettre lorsque la justice est en cause, lorsque l’autre est privé de ses droits, de sa dignité! De plus, Jésus nous engage pareillement à la non-violence, à l’absence de haine, de vengeance.

Vous le savez, l’appel à la perfection ralentit d’un bout à l’autre de l’évangile : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ». Cette perfection ne vient pas du sentiment orgueilleux d’être en règle avec toutes les prescriptions de la Loi. Ce serait se tromper grandement. Elle n’est pas de ce monde, elle n’est pas le fruit du seul effort humain si noble soit-il!

Jésus ne propose pas une nouvelle philosophie de la vie qui viendrait nier ou concurrencer celles qui existent déjà. Il vient dépasser et accomplir.  Si nous ne savons plus ce qu’il y a d’original dans la vocation chrétienne, c’est parce que nous avons oublié que la générosité dans nos relations avec les autres est un sacrement de la générosité de Dieu lui-même!

L’évangile nous appelle encore à la bonté, à la générosité, à la gratuité et à l’amour!

« Vous êtes le sel de la terre. Vous êtes la lumière du monde. »

Ces paroles, nous les avons déjà entendues à plusieurs reprises. Aujourd’hui, nous sommes invités à les laisser rejoindre notre cœur.

Elles ont toujours et seront toujours d’actualité dans nos vies. Quand Jésus dit : « vous êtes », il ne dit pas vous pourriez ou vous devriez être. Il affirme simplement vous êtes. Que veulent dire ces paroles?

Lorsqu’on pense au sel, on pense à la saveur ajoutée aux aliments. Jésus nous dit que nous avons du goût et de la saveur. Nous sommes donc invités nous aussi à donner du goût et à mettre en valeur. Cette saveur, c’est notre façon de vivre comme chrétien. Si un chrétien a de la saveur, il a le goût de vivre et ce goût de vivre, il le donne lorsqu’il dit sa foi avec sa vie, lorsqu’il partage l’amour de Dieu avec les personnes qu’il rencontre sur son chemin et lorsqu’il fait ressortir le meilleur en chacun de ceux et celles qu’il côtoie.

Vous êtes la lumière du monde. La lumière est indispensable à la vie. Nous éprouvons tous le besoin de la lumière du soleil qui est source d’énergie. La lumière représente la vie et la joie. Elle rayonne aussi à l’intérieur de nous. Dans notre monde rempli d’obscurité, de mal, la lumière devient l’espoir.

Nous sommes donc des personnes de saveur et de lumière comme l’affirme Jésus. Le bonheur est toujours lié à notre capacité de nous préoccuper du bonheur des autres. Le bonheur se conjugue au pluriel et ses chemins sont ceux de la rencontre. Car, hors de cette foi d’être ouvert à l’autre, il ne peut exister de vie. C’est là notre mission.

Évangile de Matthieu (4,12-23) : Apôtres et Pêcheurs d’hommes.

L’Évangile me dit que Jésus quitte sa famille, son patelin. Il va vers Jean pour se faire baptiser par lui. Ensuite, il va vivre à Capharnaüm. Là, il commence sa prédication en annonçant : La Bonne Nouvelle de Dieu. Il semble qu’il commence seul. Peut-être que dans le même temps, il se cherche des partenaires. Il en trouve. Il les nomme ses disciples dont leur mission est celle de pêcheurs d’hommes. Mais quelle Mission! Devenir pêcheurs d’hommes, c’est aider les humains à sortir de leurs lieux sombres, où le mal, la peur, le désespoir prennent une trop grande place pour les entrainer vers La VieLa LumièreLe BeauLe BienL’Amour! Jésus appelle encore aujourd’hui, Il désire que nous devenions nous aussi des pêcheurs d’hommes : des personnes au regard tourné vers les autres, des personnes prêtes à les aider dans les difficultés, des personnes qui annoncent le Royaume de Bonheur et d’Amour.

Bonne réflexion! Est-ce que je désire vraiment devenir pêcheur d’hommes?

« Un autre chemin »

Il arrive souvent dans nos vies qu’un signe nous est donné, un signe qui nous provoque et qui nous interroge. Ce n’est pas nécessairement une étoile comme celle des Mages, mais peut-être une personne rencontrée, un livre qui nous tombe sous la main, un événement inattendu tels une maladie grave, un enfant qui naît, une perte d’emploi, un nouveau travail, une nouvelle responsabilité, etc.

La route des Mages est celle de la foi. Mais qu’est-ce que la foi? C’est une petite lumière, pas un soleil, mais une étoile qui nous guide sur la route conduisant à la rencontre de Jésus, à condition que nous acceptions de nous mettre en route vers Lui. Cette rencontre change notre vie. Il en fut ainsi pour les Mages. Après la rencontre de l’Enfant Jésus, nous dit l’évangile, ils sont repartis par « un autre chemin ». De même que la rencontre d’un(e) ami(e) nous remplit de joie, de même que ceux et celles qui rencontrent Jésus ne sont plus les mêmes. Ils prennent « un autre chemin ». Et cela se voit dans leurs attitudes et leurs engagements.

Faisons de cette nouvelle année un chemin de rencontre du Seigneur!

Aujourd'hui, Jésus vient pour moi

     Quelques jours avant Noël, nous avons appris que plusieurs jeunes Canadiens et Québécois se rendent en Turquie et en Iraq pour s'enrôler comme membres du soi-disant état terroriste islamique. Ils apprennent à terroriser, brutaliser, détruire, tuer. Souvent, ce sont des jeunes qui ont perdu le goût de vivre. Ils se sentent exclus de leur société, dévalorisés, l'espérance est morte en eux.

     Alors qu'une partie de l'humanité fête à Noël dans la joie la naissance du Christ Sauveur, en même temps, une autre partie de la planète vit des événements horribles de mort et de désolation, en Syrie, dans la ville d'Alep, le massacre de centaines d'hommes, de femmes et d'enfants innocents. Tout être humain qui a le cœur à la bonne place ne peut qu'être horrifié.

     Il est urgent de ne pas nous décourager. Notre espoir est en Dieu.   

     Dieu voit la misère du monde, il entend l'appel à l'aide de son peuple. Dans ce petit Enfant qui nait, Dieu se révèle le Dieu de l’impossible, de l'espoir, le Dieu qui répond à la méchanceté par son amour.

     Toi qui es déçu par tant de souffrances dans le monde, ne faiblis pas, gardes ta foi et ta confiance en Dieu-Amour qui nait dans notre monde. Reste debout et veille! Toi, qui n'attends plus rien de la vie, qui ne croit plus en l'amour humain, ne désespère pas, c'est pour toi que Jésus vient. « Ne laisse pas le monde te voler ton espérance! » (François)

     Toi qui es inquiet, face à ton avenir, tes études, ton travail, ta famille, tes amours, ne baisses pas les bras, Il vient pour toi, pour t'éclairer et te réconforter et Il t'aime sans condition. Amis(es) syriens, nous pensons à vous, nous prions pour vous et nous vous aimons.

« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »

Comme Jean et pour les personnes de son temps, ils attendaient un Dieu tout-puissant qui viendrait bousculer les méchants et renverser les puissances de ce monde. Ils attendaient que Dieu réponde à leur désir! Et ce n’est que peu à peu, en méditant la Bonne Nouvelle, en la laissant grandir en eux, qu’ils ont découvert que Dieu était venu pour changer leur désir.

Car les signes de Jésus n’ont rien à voir avec notre attente. Ils ne changent pas le monde, mais bien le regard que nous portons sur le monde. Ils nous ouvrent les yeux, les oreilles et le cœur pour que nous puissions le reconnaître. Les signes de Jésus n’ont rien de grandiose et d’éclatant, et lorsqu’ils bouleversent les foules et semblent faire l’unanimité autour de lui, alors Jésus exige le silence ou s’enfuit dans le désert.

Si nous acceptons que Dieu ne soit pas comme nous l’attendions, alors nous pourrons reconnaître sa présence dans notre propre existence et découvrir que notre histoire personnelle est une histoire sainte, où Dieu vient naître de nouveau!

Debout! Veillons!

Avec ce dimanche, nous amorçons la période de l’avent. Cette période en est une d’attente. Le thème proposé pour cette période est : « Debout! Veillons! ». Vous remarquerez que près de l’ambon y sont déposés deux objets : le bâton du pèlerin et une lanterne. Le bâton du pèlerin évoque pour nous qu’il faut être en marche, donc debout.   La position debout signifie que nous sommes prêts à partir… donc prêts à rendre service, à accueillir, à écouter… Mais avant de marcher, il faut s’arrêter et se mettre en état de veille personnelle et communautaire. Regarder vers où et vers qui aller. L’avent est un temps de veille… Être en veille c’est rester éveillé quand le monde autour de soi s’endort par insouciance, écrasé par le poids de la vie ou étourdi par ce que la société propose. Veiller n’est pas facile : on veille les enfants, on veille les malades, on veille les mourants. On veille pour attendre son ado qui n’est pas encore entré… On veille parce qu’on aime. C’est au cœur de ces heures d’attente que l’amour s’enracine. La meilleure attitude pour entrer dans cette période d’attente c’est d’être debout. La position de la dignité. Dieu nous veut debout, tendu vers la délivrance qui est déjà commencée et qui n’est pas complète encore. Debout pour avancer vers Celui qui vient.

Belle et bonne veille.

13 novembre 2016

Évangile de Luc (21,5-19). La fin des temps?

L'Évangile nous parle de destruction, de guerres, de soulèvements, de tempêtes, d'épidémies, de famine... Et c'est Jésus lui-même qui mentionne ces événements.

Jésus nous dit « ne vous effrayez pas, n'ayez pas peur ». « Ouvrez grande la porte au Seigneur », disait Jean-Paul II au début de son ministère comme Évêque de Rome.

Notre Dieu n'est pas le Dieu de la peur ni de la terreur. Il n'est pas un terroriste. Il veut que nous allions à Lui, que nous retournions vers Lui dans une démarche libre et amoureuse. Il nous attache à lui par des liens de tendresse et d'amour.

Dieu est présent dans notre monde. Il habite notre monde. Sommes-nous capables de lire les signes de sa présence et de découvrir ce qu'Il veut nous dire? Sommes-nous encore capables de nous arrêter, de réfléchir, de faire silence?

Il nous invite à le suivre, même à devenir serviteur souffrant. Et Lui, Il va procurer repos, paix et justice... Il s'agit de persévérer, de continuer d'espérer et de marcher dans ses pas tout en étant conscients de nos pauvretés.

30 octobre 2016

Nous, saints et saintes?

« Novembre : le mois des morts », entendons-nous souvent. Ne serait-il pas plus juste de dire : « Novembre : mois consacré à tous les saints et saintes que sont nos personnes décédées? »

Les saints et saintes, ce sont des hommes et des femmes comme vous et moi. Loin d’être parfaites, ces personnes s’efforcent au quotidien d’être fidèle à l’amour de Dieu et des autres. Elles vivent une relation intime avec le Christ et se laissent habiter et transformer par Lui. Par leurs paroles, leurs actes et leur façon de vivre, elles sont des témoins de Jésus Christ et du Père miséricordieux.

La sainteté n’est pas réservée à quelques personnes qui ont leur nom dans les calendriers ou leur statue dans les églises. « Ils sont nombreux les bienheureux qui n’ont jamais fait parler d’eux », chante Robert Lebel. Ce sont ceux et celles de nos familles, de nos milieux qui ont aimé Dieu et leurs frères et sœurs de leur mieux. Ils ont transmis l’évangile et ses valeurs.

Comptons sur leurs prières, car ils peuvent nous aider à découvrir notre façon personnelle de donner le goût de Dieu en suivant la route des Béatitudes.

16 octobre 2016

Le silence de Dieu

Dieu est silencieux pendant les bombardements sanglants de la ville d'Alep en Syrie. Dieu est silencieux dans la chambre d'hôpital d'un grand malade. Dieu est silencieux quand je souffre de solitude et de découragement. Jésus nous demande de prier, de prier sans cesse et que Dieu répondra à notre appel.

Alors je prie pour la paix dans le monde, et la violence et les conflits continuent, je prie pour nos malades, et la guérison ne vient pas, je prie pour avoir des prêtres, et nous en manquons de plus en plus. Dieu ne m'exauce pas. À quoi ça sert de prier?

Prions-nous avec foi, sans nous lasser comme le suggère Jésus dans son évangile? Jésus qui connait bien le cœur de son Père sait qu'il n'est jamais sourd à nos demandes. Bien sûr, la prière n'a rien de magique et d'automatique, comme dire un chapelet et gagner à la loto.

Dieu, qui est notre Père, nous connait mieux que nous-mêmes. Il connait nos besoins. Il nous accorde plus que nous n'osons demander. Quel est le père qui donnerait un scorpion à son enfant qui lui demande un poisson, dit Jésus. Il nous donne son Esprit Saint, Il nous donne son amour, sa présence et vit avec nous. Avons-nous confiance? Alors, prions sans nous lasser, sans nous décourager.

2 octobre 2016

Avec l’automne, c’est l’invitation à la reconnaissance et à l’émerveillement. Du matin au soir, les montagnes, les forêts et les champs dévoilent leurs nuances pour qu’une prière intérieure s’élève de nos cœurs à la manière de François d’Assise. Lui, le serviteur de la création, le serviteur de Dieu, le serviteur « quelconque » par sa simplicité, nous invite à faire de même.

En ces jours, trouverons-nous un espace pour reconnaître nos couleurs au sein de cette Création et dire merci à Celui qui compte sur nous pour la rendre meilleure?

Pour la fête de saint François d’Assise

Béni sois-tu, ô Seigneur, pour notre sœur la terre : tu l’as faite solide et bonne, tu en as fixé toutes les mesures, tu as posé sa pierre angulaire dans le concret des astres du matin, et tu nous l’as confiée pour que nous la rendions habitable.

Béni sois-tu et loué pour notre frère soleil : c’est toi qui lui commandes, il brille sur les bons, sur les méchants; tu indiques sa place à l’aurore, elle dissipe ses peurs de la nuit, et le monde se colore à nouveau dans la clarté de ton visage.

Didier Rimaud

18 septembre 2016

À quoi sert l’argent

Dans cet évangile, avec la parabole du gérant malhonnête, est-ce que Jésus a l’intention de nous apprendre à frauder, y compris le fisc? S’il avait été employé par une institution financière comme une banque ou une caisse, ce gérant malhonnête n’aurait pas bénéficié de la même clémence qu’auprès du patron de la parabole. Il est facile de constater que les scandales financiers de ces dernières années n’ont guère profité aux personnes qui se sont fait prendre. La différence entre les deux époques ne fait que rendre plus incompréhensible cette parabole qui est délicate à commenter. Ici, Jésus ne veut pas louer l’injustice racontée dans la parabole, mais il loue plutôt la capacité d’adaptation dont le gérant malhonnête fait preuve quand il sent que ça s’annonce plutôt mal pour lui. La principale leçon vient après la parabole « Faites-vous des amis avec l’argent ».  Autrement dit puisque l’argent est trompeur et qu’on ne peut pas s’en passer, utilisons-le pour la bonne cause, qu’il serve à se faire des amis, à aider les gens, mais souvenons-nous qu’on ne peut servir à la fois deux maîtres, Dieu et l’argent. Mettons donc l’argent au service de Dieu et son règne. Il ne faut pas que l’argent soit une fin, mais un moyen.

4 septembre 2016

Être Disciple

L’évangile parle des conditions requises pour devenir disciple de Jésus. J’ai choisi un texte dans le Prions en Église : À celles et ceux qui marchent à sa suite, Jésus présente des conditions : le préférer, porter sa croix et renoncer aux biens matériels. (…) Qu’en est-il pour nous? Sommes-nous de bons disciples? Sommes-nous endormis, découragés, enthousiastes ou persévérants? La sagesse de Dieu nous inspire la confiance. Nous sommes en route, en cheminement. Nous sommes appelés disciples du Christ, mais ce titre reste toujours à conquérir. Comptons sur la force de l’Esprit pour que nous puissions devenir jour après jour de fidèles alliés du Seigneur.

14 août 2016

Des « Je t’aime » en vérité

Dans chacune de nos vies, il y a des paroles et des gestes qui nous ont davantage interpellés et touchés. Parmi les mille et un : « Je t’aime », il s’en est parfois glissé un auquel nous avons cru et qui a changé toute notre vie. Il y a ainsi des paroles et des gestes inattendus, si gratuits qu’on peut se demander d’où ils proviennent et pourquoi ils nous émeuvent tant.

Nous sommes en pleine période estivale, une période où nous pouvons nous ménager des espaces de silence, des oasis de paix pour entendre le Seigneur nous dire : « Je t’aime du même amour avec lequel j’ai aimé mon Fils ». Disciples de Jésus, nous sommes appelés à mettre en pratique ses enseignements c’est-à-dire à être accueil, écoute, pardon, paix, tendresse et compassion pour nos sœurs et pour nos frères. Pourquoi n’oserions-nous pas dire, en profondeur et en vérité, des : « Je t’aime » qui peuvent changer toute une vie? 

Vivre et être ainsi, c’est témoigner de la « joie de l’Évangile ».

31 juillet 2016

Ma vie n'est-elle que du  vent?

Aujourd'hui, la grande préoccupation de la majorité des gens, la sagesse, dirait-on, c'est de se préparer une belle retraite, assurée financièrement, libre de toute inquiétude, sans vivre aux crochets des autres, si possible en bonne santé, l'Âge d'Or, quoi! Pour cela, il faut de l'argent. Fonds de pension, régime enregistré d'épargne retraite, libre d'impôt, voilà des mots qui font partie de notre vocabulaire. L'argent devient la seule et vraie richesse qui mobilise toute la vie. Est-ce à dire qu'il faut mépriser l'argent, les richesses, bien sûr que non. Il en faut des richesses pour vivre et s'épanouir comme être humain et pour partager et éliminer la pauvreté. Cependant, concrètement, l'argent, les biens matériels, sont de bons serviteurs, mais de très mauvais maîtres.

Devant la cupidité des gens face à l'argent, au partage des biens matériels, Jésus dit : « Gardez-vous de toute âpreté au gain, car la vie d'un homme fut-il dans l'abondance ne dépend pas de ses richesses ». La vraie richesse, ce sont les œuvres de Dieu : L'amour de Dieu et l'amour de son prochain comme soi-même. En gardant les yeux de notre cœur fixé sur Dieu notre Père, nous ne pouvons faire autrement que de nous tourner vers nos frères et sœurs, voilà la vraie richesse. Selon le dicton populaire, avons-nous déjà vu un coffre-fort suivre un corbillard?

17 juillet 2016

L’ÉTÉ, UN TEMPS POUR S’ÉMERVEILLER

L’émerveillement n’est-il pas le propre de l’homme ? Ou, pour être plus exact, l’émerveillement n’est-il pas un signe de sainteté ?

L’émerveillement devant la nature est un signe d’humanité. Celui qui sait s’émerveiller est humain. Et la société dans laquelle l’on peut s’émerveiller sans pressions sociales d’aucune sorte a un fondement sain pour tout être humain que nous sommes. Après tout, l’émerveillement est le premier sentiment de la majesté de la nature, de la vie qui passe et des mystères du monde. L’homme ne peut-il pas seul s’émerveiller ? L’animal n’a pas conscience de sa mort et de sa finitude, il ne peut donc pas apprécier la beauté et les mystères offerts par notre condition humaine. Seul l’homme mortel et fini peut s’émerveiller devant l’infini, le parfait et le mystérieux, ou face à l’éphémère, à la fragilité, car l’homme reconnaît sa finitude. « Ces individus qui se prennent pour des dieux et n’acceptent ni leur finitude, ni les mystères du monde, nient leur humanité et ne sont que des monstres froids » disait Paul-Raymond du Lac.

L’été s’offre à nous pour nous permettre de s’émerveiller et de reconnaître ce qui devient saint en nous. Alors, émerveillons-nous !

3 juillet 2016

Bonne route

Aujourd’hui, le texte de la Parole nous invite à aller annoncer la paix, signe du Royaume de Dieu sur terre. Pour ce faire, il nous demande de voyager légèrement ce qui signifie qu’il faut voyager simplement avec le cœur sur la main, avec le goût de partager notre rencontre du Seigneur à travers les événements, la nature, à travers nos rencontres de famille et d’ami(e) s. Voyager léger signifie être plus disponibles pour les autres, avoir plus de temps à leur consacrer tout en étant libres pour recevoir ce que les autres nous apportent. Être libres, être soi-même, sans le poids des soucis, sans la préoccupation de confort ou de biens matériels et au-delà des moyens technologiques. Nous les disciples, nous avons à annoncer le monde de Dieu qui est justice, paix et joie (dans le sens de l’espérance). Par notre façon de vivre, proclamons que ce monde de Dieu est plus proche de nous que nous le croyons. Nous n’avons pas à faire des annonces verbales ou à prononcer de grands discours, mais simplement être des personnes qui respirent la paix et la sérénité. En voyageant « léger », cela nous permettra de nous laisser conduire, de nous laisser construire et de nous laisser transfigurer par Dieu.

Bonne route!

19 juin 2016

Luc (9, 18-24) Jésus veut savoir…

Jésus semble intéressé à savoir si, après un certain temps à vivre parmi eux, les gens savaient qui il était et surtout si ses compagnons de route, eux qui le côtoyaient tous les jours, en savaient davantage. Surprise! Les gens en général semblent ignorer presque tout à son sujet et les apôtres guère mieux, à l’exception de Pierre qui lui lance comme ça : « Tu es le Messie de Dieu ». Je me demande si, comme au temps des apôtres, Jésus me demandait à brûle pour point : « Qui dis-tu que je suis? Me connais-tu? Pourquoi te dis-tu chrétien? ». À bien y penser, je me demande si vraiment je pourrais le reconnaître pour ce qu’Il est. J’ose aller plus loin en me demandant si Jésus est important dans ma vie. Si je réponds oui, comment par mon amour, mon dévouement, je manifeste que je connais vraiment Jésus et sa mission et ma mission à cause de ma foi en ce Jésus mort et ressuscité pour moi. Je pense que j’ai encore besoin de réfléchir à la question.

Bonne semaine!

5 juin 2016

Se laisse «émouvoir» pour se «mouvoir»

Dans l’évangile d’aujourd’hui, deux cortèges se rencontrent aux portes de Naïm. Un convoi funèbre sort, les disciples de Jésus arrivent. Dans le premier cortège, on transporte un mort pour l’enterrer; il s’agit du fils unique d’une mère, d’une veuve par surcroît. Que fait Jésus en voyant le cortège funèbre? Il fut « saisi de pitié » pour cette femme et il lui dit tendrement : « Ne pleure pas ». En d’autres mots, Jésus est pris aux entrailles, touché au-dedans par la détresse de cette femme.

Le Dieu de Jésus Christ n’est pas impassible, lointain, au contraire, il se fait tout proche, jusqu’à être remué par le dedans. Il apparaît comme étant humain, vulnérable, capable de s’émouvoir. Saint Augustin dit que « Jésus s’est servi de choses qui se voient pour conduire notre foi vers les réalités qui ne se voient pas. Il s’est servi de la grande détresse de la veuve pour montrer sa tendresse et sa compassion envers notre humanité ».

« Jeune homme, lève-toi ». Et le jeune homme se redressa. La parole de Jésus est créatrice, elle est parole de vie.

Rappelons-nous, particulièrement dans nos moments plus difficiles, que notre Dieu est Celui qui fait revivre.

22 mai 2016

Je crois en un seul Dieu, dit le juif, le chrétien, le musulman

Qu'ont-ils en commun, tous les trois : Un Dieu unique, Tout-Puissant, Créateur, miséricordieux qui a parlé aux hommes. Tous les trois se réfèrent à la Parole de Dieu, les Écritures, mais l'interprète de façons différentes. L'Ancien Testament pour les juifs, le Nouveau Testament et les Évangiles pour les chrétiens et le Coran pour les musulmans. Dieu a parlé par les prophètes : Pour les chrétiens le plus grands des prophètes c'est Jésus, pour l'Islam c'est Mahomet, pour les juifs le plus grands des prophètes, annoncé dans les Écritures, n'est pas encore venu.

Ni le judaïsme ni l'islam ne reconnaissent, comme dans la foi chrétienne, que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu. En Dieu, il y a trois personnes, le  Père qui nous donne son Fils et nous fait vivre de son Esprit. Être chrétien, c'est vivre de la vie du Père, du Fils et de l'Esprit Saint, par la foi, l'espérance et l'amour, c’est être sauvé par Jésus Christ. Ce qui peut paraître compliqué à nos yeux est très simple aux yeux de Dieu. Aimez, comme moi, je vous ai aimés. Tous et toutes, fils et filles d'un même Père, Dieu voudra nous rassembler tous autour de lui.

8 mai 2016

À NOUS DE PRENDRE LA RELÈVE 

L’Ascension c’est le départ du Christ donc, les disciples n’ont plus la possibilité de l’interroger, il n’est plus là. Ce n’est pas parce qu’il n’est plus là qu’ils n’ont plus aucune responsabilité. Jésus leur promet l’Esprit Saint justement pour qu’ils puissent poursuivre l’œuvre qu’Il a commencé : « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui viendra sur vous ; alors vous serez mes témoins ». Inutile de regarder vers le ciel plus longtemps, ils doivent se mettre au travail sans tarder. 

Cette promesse de Jésus est encore valable pour nous aujourd’hui. Chaque jour, il nous faut comme les disciples de son temps, vivre l’insécurité et laisser l’Esprit guider nos vies et agir en son nom d’où l’importance de regarder vers le bas et non vers le haut. En regardant toujours vers le ciel, nous risquons d’oublier les gens avec qui nous vivons. Jésus compte sur nous pour prendre en charge les œuvres qui lui tiennent à cœur. L’Esprit de Jésus nous est donné pour agir en ce monde comme si Jésus agissait à notre place. Alors, allons-y !

24 avril 2016

« Comme je vous ai aimés »

Lorsqu’une personne est à ses derniers moments de sa vie, il arrive souvent qu’elle prononce quelques paroles qui servent d’héritage pour ceux qui restent. Ainsi, mon beau père a demandé à ses enfants sur son lit de mort de rester unis. Jésus, aujourd’hui laisse à ses disciples un testament, son commandement d’amour : « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres ». Ici, le « comme » est important. Jésus a aimé ses amis et son amour était un amour gratuit. Cet amour était à l’image même de Dieu. Aimer c’est se mettre au service des autres. Ça passe par les mains, les pieds, le temps, le portefeuille. Pour Jésus, cela peut aller jusqu’à affronter la mort en témoignage. Les belles paroles ne suffisent pas. Il faut aussi des gestes efficaces. La manière que Jésus aime évoque plus que le simple sentiment humain, il parle d’une communion d’amour en Dieu qui se répand en nous et sur nous, un amour capable de pardon et de recommencement. Jésus a voulu que ses disciples s’aiment de cet amour-là. C’est un amour que les chrétiens se doivent entre eux au sein de la communauté chrétienne. C’est pour cela que Jésus dit que : « ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. »  Et nous aujourd’hui, vivons-nous de cet amour-là?

10 avril 2016

La mission de Simon, fils de Jean

Dans ce texte de la Parole, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon fils de Jean, m’aimes-tu? » Cette question il la pose trois fois et Simon de lui répondre : « Oui, Seigneur, je t’aime » les trois fois. Jésus de Lui répondre à chaque fois : « Sois le berger de mes agneaux. »  Je réalise que la condition essentielle pour être le berger, le chef, le guide des brebis de Jésus, il faut d’abord l’amour de Jésus. C’est suite à l’affirmation de Simon que Jésus le confirme dans sa mission. Est-ce que je peux seulement aimer Jésus et penser que je suis correct? Je me questionne à ce moment-ci à savoir si mon amour pour Jésus est assez fort pour que je m’engage en Église comme baptisé, comme chrétien.

27 mars 2016

Dépasser le « voir » pour « croire »

Christ est ressuscité! Alléluia! Comment rester insensible à l’annonce d’une si bonne nouvelle? Depuis Marie-Madeleine, Pierre, Jean et les autres, ce cri de joie s’est communiqué de génération en génération comme un feu brûlant les cœurs. Cette joie pascale est difficile à décrire tellement elle est profonde; c’est la joie et la paix qui viennent de la foi en Jésus.

La foi a quelque chose de commun avec nos réalités humaines. Nous ne voyons pas l’amour des personnes qui nous aiment. Nous n’en voyons que les signes. Cependant, aucun signe n’est capable de donner la foi à quelqu’un. Il faut dépasser le « voir » pour « croire ». Il faut les yeux du cœur pour croire, il faut les yeux de l’amour. Ainsi les événements de nos vies. Nous ne les comprendrons en profondeur que si nous les éclairons avec la méditation de la Parole de Dieu, dans l’Esprit Saint. C’est l’amour qui fait voir la vérité. Il faut aimer pour croire.

Ma foi en Jésus ressuscité me fait-elle découvrir le Christ présent là où je suis? Est-ce que je crois qu’il est « devant », qu’il me « précède » sur la route de mes petites morts et de mes résurrections?

13 mars 2016

Pourquoi, je pardonnerais....

Jamais je ne lui pardonnerai ce qu'il m’a fait… (Déjà entendu) : Qu'il pourrisse en enfer... Et bien d'autres paroles semblables. Nous n'avons pas le pardon facile. Malheureusement quand on refuse de pardonner, on s'enferme soi-même dans une prison avec des barreaux et sans soleil. Le refus de pardonner rend le cœur dur comme une pierre avec comme fruits empoisonnés : la rancœur, la vengeance, la haine et autres mauvais désirs. Au contraire, le pardon libère, donne la paix du cœur et la joie de vivre et ouvre un chemin d'espérance. Le pardon est bon mentalement et physiquement.

Pourquoi je pardonnerais...

Parce que moi-même le premier, j'ai été pardonné par un Dieu plein de tendresse, de compassion, lent à la colère et plein d'amour...

Parce que Jésus me dit quand je suis en colère : Sois miséricordieux comme ton Père est miséricordieux...

Quand tu es choqué après quelqu'un, regarde Jésus sur la croix, et au lieu de porter sur les autres un regard condescendant, accusateur, humiliant, tu les verras plutôt avec des yeux pleins de compassion. Durant la Semaine Sainte, regardons les yeux de Jésus, il y a là tout un enseignement pour nous qui avons bien souvent de la difficulté avec le pardon et la compassion.

28 février 2016

Le temps de Dieu

À travers la parabole du figuier, Jésus veut nous éveiller à cette autre dimension du temps, au temps de Dieu. En effet, le maître du domaine vient depuis trois années bien comptées, déjà, pour chercher du fruit sur son figuier et n’en trouve pas. Il est donc temps de faire place nette, temps de couper l’arbre inutile qui épuise le sol et gêne la croissance des autres plantes. Le temps des hommes n’a rien donné. C’est alors qu’entre en scène le temps de Dieu, une année encore, seulement un peu de temps. 

Car si Dieu nous donne du temps, pas n’importe lequel, c’est un temps d’amour et de soin, un temps qui espère et qui attend. Le temps de Dieu est un temps qui sait que le fruit viendra un jour, si l’on sait attendre encore un peu. Car le temps de Dieu ne transforme pas d’abord le figuier, mais l’homme qui a planté le figuier. Ce temps de Dieu, c’est celui du père qui attend le prodigue sur la route, c’est celui du berger qui part à la recherche de la brebis perdue, le temps d’un immense amour que rien ne peut décourager.

 

14 février 2016

C’est un temps favorable 

Pour la grande majorité d’entre nous, c’est aujourd’hui que commence officiellement la période de carême, ces « quarante » jours qui nous préparent à célébrer Pâques. Est-il besoin de nous rappeler que le carême a encore sa raison d’être, qu’il peut être, si nous le voulons, un temps de renouveau spirituel, un temps de grâce, un temps favorable pour nous demander ce que nous avons fait de notre baptême. Avec le pape François, demandons-nous : suis-je un « chrétien de salon » (une « identité chrétienne » délayée selon François) ou un vrai disciple de Jésus qui sait que le baptême est plus qu’une décoration? Un temps favorable, avons-nous dit? Un temps pour se rappeler les faveurs de Dieu depuis les origines jusqu’à nous. 

Ce carême présenté par le pape François comme un temps fort au cœur de l’année jubilaire, est vraiment un temps favorable « pour célébrer et expérimenter la miséricorde de Dieu ». Notre communauté chrétienne saura bien faire preuve de créativité afin de vivre et de faire vivre la miséricorde de Dieu qui « est le cœur battant de l’évangile ». Nous, les baptisés, allons faire de ce temps de carême un temps favorable pour apprendre à être miséricordieux comme le Père est miséricordieux. La miséricorde de Dieu se fait accueil, écoute, accompagnement, finalement pardon qui nous donne la force de continuer notre marche vers Pâques, source d’une vie chrétienne renouvelée. 

 Gérard Leblanc d. p.

Extrait de prêtre et pasteur

31 janvier 2016

Évangile de Luc (4, 21-30)

Ce texte semble nous dire que la parole de Jésus même dans son temps et dans son milieu ne parait plus étonner les gens. La population sait qu’il fait des prodiges, des miracles, c’est tout ce qu’elle désire voir. Il en a fait à Capharnaüm, il peut bien en faire ici. Les gens remarquent qu’il parle bien, ils en sont étonnés et très surpris qu’un des leurs dise de si belles choses. Ces belles paroles ne se rendent pas jusqu’à leur cœur. Parce que c’est impossible qu’un homme de leur milieu, fils de charpentier soit si bon prédicateur. Pour les gens de Nazareth, Jésus semble en mettre trop pour être cru. Je réalise qu’aujourd’hui encore la parole de Dieu a tendance à ne pas rejoindre les cœurs. Cette parole est trop dérangeante pour nos jours où nous pouvons, par nos propres moyens, obtenir tout ce que l’on veut. Sauf que le bonheur et la paix du cœur ne proviennent pas de l’abondance de biens que l’on peut s’acheter et posséder. Jésus a toujours sa place et son importance. Pour le découvrir, il est essentiel de s’arrêter de temps en temps.

Les noces de Dieu avec l’Humanité

Jésus commence son ministère en prenant part à une noce à Cana, en Galilée. À cette époque et dans ce milieu, la noce durait plusieurs jours, et l’on invitait les gens du village et des alentours. Mais voilà que le vin manque.

Marie la première s’aperçoit que le vin diminue rapidement et dit tout bonnement à Jésus : « Ils n’ont plus de vin ». Jésus répond que ce n’est pas son heure et, malgré l’apparent refus de Jésus, Marie dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira » c’est-à-dire faites-lui confiance. 

Que se passe-t-il? L’eau est changée en vin. Ici, le symbole est clair : Jésus transforme l’eau rituelle des vieilles outres qui évoquent les pratiques sclérosées de l’Ancien Testament, en un vin pétillant de vie, le vin de la Nouvelle Alliance. 

Le festin de Cana annonce le grand festin des épousailles du Christ avec l’Humanité. Sommes-nous prêts à inviter le Christ à être présent dans chacune de nos vies? Sommes-nous assez conscients du désir de Dieu d’être présent dans toute notre vie? 

La présence de Jésus est transformante : elle change notre regard et notre cœur.

27 décembre 2015

La joie d'être tous et toutes membres d'une même famille.

En quittant le ciel, Jésus se réfugie dans une famille. En recevant Dieu, en lui donnant une famille avec Joseph, Marie fait un cadeau à Dieu en lui permettant de naitre dans notre monde. Mystère d'amour infini : Marie, bénie entre toutes les femmes  accueille le Fils de Dieu et ainsi permet à Dieu de donner un  Sauveur à l'humanité. Par Marie, Dieu s'apparente à nous. Il vient chez nous, nous devenons sa famille. C'est ainsi que chaque famille, la mienne, la vôtre, devient le lieu où Dieu habite sur terre.  Ainsi, chaque famille est appelée à devenir un foyer d'amour, parce que Dieu c'est l'amour. La famille peut être un jardin où fleurissent la tendresse, la compassion, le pardon, ou elle peut devenir  le désert de la solitude et de la souffrance. L'absence de Dieu creuse un vide insoutenable. Pour Jésus, sa famille ne se limite pas aux parents. « Ta mère et tes frères t'attendent dehors. » Qui sont ma mère, mon père, mes frères, mes sœurs? « Ceux qui font la volonté de mon Père, voilà ma mère, mon père, mes frères... » Pour Jésus, nous sommes tous frères. François dit que nous faisons tous partie de la grande maison familiale, paternelle. Notre union dépasse le lien biologique et s'étant à notre prochain. Notre baptême nous le rappelle : tout baptisé est frère et sœur en Jésus-Christ. Que notre famille malgré toutes ses difficultés et ses imperfections soit pour nous un phare, une bouée, un refuge, un nid d'amour.

13 novembre 2015

POUR ÊTRE DANS LA JOIE?

De tous les temps, les humains ont toujours eu soif de bonheur, de paix et de joie. 

Comme eux, nous voudrions être toujours dans la joie.

Paul vient dire que c'est possible : « Soyez toujours dans la joie ». Sa joie, il l'a découvert en prison. Étonnant!

C’est là qu’il a réalisé que le Seigneur Jésus est toujours proche de lui. Du même coup, il a compris qu'avec lui et en l'attendant, il était possible, il était même normal, d'être toujours dans la joie.

La joie dont parle Paul aux Philippiens n'a pas sa source dans la facilité, mais dans l'attente et l'accueil du Christ, et dans la mise en pratique de son Évangile. « Le Seigneur est là tout proche de vous. Il vit en vous. Vous pouvez vivre en lui. » Voilà la raison d'être toujours dans la joie.

« Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David » (Luc 2, 10-11). Voilà la source de la joie, la source d’une joie qui dure, d’une joie qui peut nous habiter chaque jour et pour toujours : le Fils de Dieu vit au milieu de nous, il vit avec nous. Il est notre joie!

29 novembre 2015

« Restez éveillés et priez en tout temps. »

Dans l’évangile de ce jour, Jésus fait une étrange suggestion : « restez éveillés et priez en tout temps. »  Si nous prenons ces mots au pied de la lettre, c’est impossible. Nul ne peut rester éveillé tout le temps. Il faut dormir, car dormir est une chose essentielle à la vie et profondément bienfaisante. Dormir dans l’angoisse c’est mal dormir. Par ailleurs, prier tout le temps est impossible si nous entendons par là porter son attention consciente à Dieu. Toute activité humaine demande de l’attention même celle de jouer. St-Augustin dit que c’est le désir absolu de Dieu qu’il faut mettre en œuvre et que ce désir reste agissant même quand on fait autre chose. On peut penser à ce que l’on fait et garder son désir sur Dieu.

Prier ne se réduit pas à faire des prières. Prier c’est voir sa vie avec une certaine distance et y percevoir la présence et l’amour de Dieu. Prier c’est confier sa vie à plus grand que soi. L’évangile laisse entendre que celui qui s’éparpille dans l’ivrognerie, les soucis de la vie, la poursuite des mille objets de la société de clinquant qui nous caractérise, celui-là s’assoupit et dort. Celui qui au contraire plonge à fond et passionnément dans la vie, celui qui affirme son désir de Dieu, celui-là reste éveillé. D’ici la venue de Jésus, que nous allons célébrer dans un mois, resterons-nous éveillés?

15 novembre 2015

Les ténèbres et la Lumière

L’Évangile de ce jour raconte de grands malheurs : « le soleil s’obscurcira, la lune perdra de son éclat, les étoiles tomberont, etc… ». C’est assez terrible! Après ces énoncés de malheur l’Évangile dit aussi : « Le Seigneur viendra dans toute sa gloire et toute sa puissance… ». C’est merveilleux! Il est là! Ce texte de la parole de Dieu me ramène à ma vie de tous les jours avec ses tristesses et ses joies. Lorsqu’un malheur m’atteint est-ce que je ne me sens pas comme si le ciel me tombait sur la tête? Avec le temps et l’accompagnement et la réflexion et la prière, je revois la lumière et la vie est belle et généreuse envers moi. Est-ce que je conçois que Jésus se manifeste à moi dans toute sa splendeur et cela plusieurs fois dans ma vie? Je continue d’y réfléchir.

1er novembre 2015

« Heureux, bienheureux »

La fête de la Toussaint c’est un peu comme une journée porte ouverte sur l’Église de Jésus Christ. L’Église est heureuse de nous montrer tous ses enfants. Cette fête est un rendez-vous avec les femmes et les hommes de tous les temps qui sont à l’honneur de la famille du Christ et de l’humanité. Il y a ceux et celles qui ont leur nom sur le calendrier ou leur statue dans les églises. Il y a aussi ceux et celles de nos familles, de nos communautés chrétiennes, tous ceux et celles qui ont aimé Dieu et leurs frères et sœurs de leur mieux.

L’Église nous les propose comme des compagnons de route pour aujourd’hui. Nous pouvons compter sur leurs prières pour nous et avec nous. Ils aiment en plénitude et ils sont intensément présents à Dieu et à l’humanité. Ils nous ont transmis l’Évangile et ses valeurs. Ils ne sont pas sur les autels, mais ils ont leur place dans le Royaume de Dieu.

Avec Jésus, nous sommes appelés à partager le triomphe des saints et des saintes.  Demandons à Marie de nous aider à vivre de notre mieux les béatitudes de l’Évangile.

18 octobre 2015

Demain les élections

Sur le bulletin de vote, il y a le nom de candidats qui nous demandent de voter pour eux. Pourquoi? Parce que, disent-ils, c'est nous les meilleurs pour s'occuper de vos affaires, on veut le pouvoir et la gloire qui va avec... peut-être un poste de ministre... Certains se présentent par esprit de service et d'autres moins, tous du bien bon monde!

Ça ressemble parfois à ce que Jacques et Jean, dans l'évangile d'aujourd'hui, demandent à Jésus : Seigneur, nous avons tout laissé pour te suivre, nos familles, etc… nous avons accepté tes paroles, ton enseignement, nous sommes tes intimes, alors, dans ton royaume, donne-nous les meilleures places, de chaque côté de toi, bien en vue. Du bien bon monde eux aussi. Ne les blâmons pas, il peut nous arriver à nous aussi de penser ainsi.

Jésus, c'est le cas de le dire, va les mettre à leur place : Mon royaume n'est pas de ce monde, mon royaume n'est pas comme les royaumes de la terre où les grands font sentir leur puissance et se font servir par les petits. Dans mon royaume, celui qui veut être le premier sera le serviteur, l'esclave de tous. Jésus, lui le maître, donne l'exemple en lavant les pieds de ses disciples.

Dans le royaume de Dieu, toute forme de puissance et de pouvoir, dû à la fortune, à une position sociale avantageuse, est mise au service du plus pauvre.

Revenons aux élections. Aller voter demain c'est poser un geste indispensable (non facultatif) pour maintenir notre démocratie vivante et en bonne santé. Ce n'est pas un privilège, mais un droit souvent durement acquis. Et sur une note humoristique, comme le chantait Félix Leclerc, ne votons pas pour celui qui : la veille des élections, il t'appelait son fiston, et le demain, il avait oublié ton nom!

4 octobre 2015

AIMER, AIMER : ce n’est pas facile...

Nous le savons, Dieu nous aime d’un amour infini et que notre amour devrait aussi être sans limites et de tous les instants. C’est justement la raison d’être du grand commandement que Jésus appelait le premier commandement. Toutefois, Dieu ne se contente pas de nous aimer d’un amour illimité, il nous enveloppe d’une tendresse personnelle. En effet, Dieu ne m’aime pas comme tout le monde, il m’aime comme si j’étais seul au monde au point de me redire chaque jour comme à son Fils unique : Tu es mon Fils ou encore : « Je serai pour toi un Père », et « tu seras pour moi un Fils ».

Si donc il est vrai que Dieu est Amour, qu’il est mon Père, et qu’il m’a fait à son image, n’est-il pas normal que je lui ressemble? Ainsi créé pour ressembler à l’amour que j’ai pour mon Père, j’ai le devoir d’aimer tous mes frères et sœurs qu’il m’a donnés et me prescris d’aimer. Pour aimer ainsi, j’ai besoin de l’Esprit de Jésus, qui par ma prière, me fait aimer comme Dieu aime. Ainsi, petit à petit j’accomplis sa loi et je deviens son enfant bien-aimé.

20 septembre 2015

Un esprit de service

Difficile d’entendre aujourd’hui la demande de Jésus de le suivre sur le chemin de la petitesse. Fiers et orgueilleux comme nous sommes, il ne va pas de soi d’accepter d’être des petits. Oui, difficile de renoncer à nos intérêts personnels, de laisser tomber nos prétentions, d’abandonner nos désirs de prestige et de grandeur pour nous faire serviteurs des faibles et des exclus. C’est aller à l’encontre de ce que le monde véhicule. En réalité, n’est-ce pas le chemin de la liberté que nous propose le Christ? Le serviteur n’est-il pas libre de toute compétition, de toute jalousie? N’est-il pas grand quand il sème son amour, sa justice et sa paix? À l’exemple du pape François qui a une très grande responsabilité dans l’Église et dans le monde, et qui exerce sa responsabilité comme un service qu’il rend au monde. Lui, le Pape se rend petit et serviteur des serviteurs. Nous avons à apprendre du petit et surtout le servir, c’est-à-dire mettre toutes nos habiletés, nos qualités, nos aptitudes à servir ceux qui sont mis de côté, ceux qui sont exclus de la société, ceux que l’on regarde de haut.

Seigneur, tu connais bien notre nature humaine. Tu ne nous condamnes pas. Tu nous présentes un enfant comme modèle pour susciter en nous l’ouverture et la simplicité. Apprends-nous l’abandon et la confiance.

6 septembre 2015

Il fait entendre les sourds et parler les muets.

Encore une fois, Jésus accomplit un miracle qui transforme la vie d’un individu. L’entourage du sourd-muet est dans l’émerveillement. Il proclame la puissance et le savoir-faire de Jésus. Aujourd’hui, il est plus difficile de voir de tels miracles se produire sous nos yeux. Cependant, dans chacune de nos vies il se passe de belles et grandes choses.

Est-ce que je suis apte à voir le doigt de Dieu qui agit en moi, avec moi, autour de moi? Est-ce que je pense de le remercier pour ce que je vis de beau et de grand? Est-ce que j’ai le courage de témoigner de la présence et de la bienfaisance de Dieu dans ma vie? Je pense que je vais y réfléchir un peu cette semaine.

30 août 2015

Partir ou rester

Les paroles de Jésus : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle » semblent intolérables. Les disciples sont scandalisés; certains qui avaient commencé un bout de chemin avec lui l’abandonnent. Ces paroles, en effet, ne se comprennent pas selon le mode de connaissance habituel par les sens et par l’intelligence rationnelle, mais ne s’entendent que dans la foi et par la foi.

Comment accueillons-nous ce « grand mystère de foi », ce mystère de la présence du Christ sous les espèces du pain et du vin? De nos propres forces, il nous est impossible de répondre à la suite de Pierre : « Quant à nous, nous croyons. Tu as les paroles de la vie éternelle. »

Entendons le discours sur le pain de vie comme une invitation à partager l’intimité avec Dieu, à s’attacher à Lui et nous ne serons pas déçus.

Partir ou rester? Me fiant sur la fidélité du Christ Jésus à mon endroit, je choisis de rester. Et vous?

 

9 août 2015 

Il est bon le riz, hein!

Pour près de la moitié des humains de la terre, le pain est synonyme de vie. Pour l'autre grosse moitié, c'est le riz.

Après une catastrophe naturelle ou pendant une guerre dévastatrice, les organismes d'aide humanitaire comme la Croix Rouge ou le Croissant Rouge et autres vont au secours des sinistrés et des réfugiés pour les nourrir et les garder en vie. Cette aide, c'est d'abord de la farine ou du riz. Je voyais dernièrement à la télé, quelques réfugiés réunis autour d'un chaudron de riz et qui disaient en riant, c'est bon, hein!

Il me vient à l'esprit ces deux réflexions : Ayons un immense respect pour le pain de chaque jour et ne le gaspillons pas. Ne jetons pas le pain, ne serait-ce qu'un crouton sec, partageons-le. Ce pain que nos pères d'autrefois bénissaient avant de nous le partager est sacré. Et deuxième réflexion, il est question de pain dans l'évangile d'aujourd'hui, un pain tout à fait spécial, ce pain-là est plus important que le pain ordinaire. Il vient d'en haut, dit Jésus, pas de la terre, et parce qu'il vient du ciel, il est capable de faire vivre éternellement ceux qui en mangent. Ce pain-là, c'est moi-même, donné pour la vie du monde. Il ne suffit pas de savoir que le pain venu du ciel nous est donné pour avoir la vie de Dieu en nous, il faut surtout s'en nourrir et donner à manger à ceux qui ont faim et qui ont besoin de nous pour manger le pain de vie.

26 juillet 2015

Avons-nous faim de Dieu?

Eh oui, Jésus vient de nourrir plusieurs milliers de personnes. Et ce n’était pas de la malbouffe. Parmi ces gens, plusieurs venaient entendre Jésus parce qu’il disait des paroles qui donnaient de l’espérance. D’autres étaient là parce qu’il faisait des miracles. D’autres, par contre, voulaient voir quelque chose de spectaculaire. Cela nous amène à nous questionner : avons-nous faim de Dieu? Avons-nous vraiment faim de Dieu quand on lit le semainier au lieu d’écouter le commentaire sur l’Évangile qui est fait, quand on veut aller à la messe parce que c’est telle ou telle personne qui la préside, quand on trouve cela trop long, quand la célébration dominicale n’est pas à l’heure qui me convient? Se pourrait-il que nous ne recherchions pas Dieu, mais notre intérêt? Du prêt à manger…

Quel intérêt avons-nous face à Dieu? Qu’il nous donne la santé, qu’il nous procure le succès, qu’il nous fasse gagner au loto… Ce n’est pas mauvais en soi, mais ce que nous demandons c’est encore du pain. Prenons-nous conscience que le vrai pain qui donne la vie c’est Jésus? Il y a notre vie biologique, mais il y a aussi notre vie spirituelle, celle qui nous tient liés à Jésus, à Dieu. Prions-nous pour marchander avec Dieu? Alors que Lui nous offre simplement son amour.

Quel genre de pain allons-nous offrir à nos frères et sœurs cette semaine?

Gérard Leblanc d. p. 

12 juillet 2015

Évangile de Mc (6, 7-13).

L’évangile de ce dimanche me dit que Jésus avait choisi, invité et envoyé en mission ces apôtres. Il leur donne les consignes pour le voyage : ne rien apporter sauf un bâton et des sandales pour la marche. Il me semble que c’est peu comme bagages pour un voyage de ce genre. Peut-être que cela signifiait qu’ils possédaient déjà à l’intérieur de leur coeur tout le nécessaire pour cette mission.

Aujourd’hui, je me demande si Jésus me faisait la même invitation et me donnait la même mission, quelle serait mon attitude et ma réponse à cet appel? Est-ce que je possède en moi le nécessaire pour répondre à ma mission de baptisé? J’ose répondre : oui. Cependant est-ce que je dirais : oui à cet engagement? Peut-être que j’y réfléchirais un peu et qu’une certaine crainte se manifesterait. Mais avec l’appui de l’Esprit Saint, je devrais réussir à faire un travail adéquat.

André Gagné

 

28 juin 2015

Toucher et se laisser toucher

L’évangile de Marc rapporte aujourd’hui deux miracles : la femme guérie et la fillette sauvée de la mort. Et le verbe toucher est souligné: la femme touche Jésus et est guérie, Jésus prend la petite fille par la main et elle est guérie.

Marc dit l’importance de prendre contact avec le Seigneur. Ailleurs, il écrit que tous ceux qui avaient des infirmités se précipitaient sur le Seigneur pour le toucher. Et, en réponse à leur foi, ils étaient guéris. Rien ne résiste à Jésus sauf le manque de foi.

Nous portons tous et toutes des souffrances physiques et morales. Nos vies sont fragiles. Nos manques, nos faiblesses, nos vides sont autant de raisons de vouloir entrer en contact avec le Seigneur. Il ne fera pas nécessairement disparaître nos maladies et nos fauteuils roulants mais il a le pouvoir d’apaiser nos angoisses et de raviver notre espérance.

Apprenons à faire pleinement confiance au Seigneur et à nous laisser «toucher» par lui; donnons-nous des temps de silence et croyons qu’il saura toucher en nous ce qui a besoin d’être guéri car il nous connaît mieux que nous-mêmes.

 

14 juin 2015

Aujourd’hui, Jésus nous enseigne que le Royaume de Dieu est comme une graine semée en terre. La semence germe et grandit. Le cultivateur ne tire pas sur les tiges de blé en attendant la moisson ; il dort et se repose pour faire face au travail gigantesque que la terre, le soleil et la pluie prépare dans le secret. Ainsi la Parole de Dieu a été semée en nous… et dans le monde.

Comme la graine doit se trouver en terre pour croître, la Bonne Nouvelle de l’Évangile doit être annoncée pour atteindre sa maturité. Et cette tâche nous revient, chrétiens, chrétiennes. La première responsabilité consiste à l’annoncer en sachant qu’une bonne part de sa réalisation revient à Dieu, ce qui nous invite à faire confiance à sa présence agissante.

La parole doit aussi s’accompagner par le témoignage de la vie imprégnée des valeurs évangéliques de fraternité, de compassion, d’amour et de communion.

Prions l’Esprit Saint de nous inspirer à comment ajuster nos vies à la Parole de Jésus.

 

Danielle Boulanger, s.s.c.m

 

31 mai 2015

La Sainte Trinité?


On raconte qu'un jour l'évêque Augustin marchait sur le bord de la mer et se creusait les méninges pour comprendre la Sainte Trinité. Un enfant avait fait un petit trou dans le sable et avec ses mains y mettait de l'eau de la mer. Augustin s'arrête et dit à l'enfant: que fais-tu là? Je veux mettre la mer dans le petit trou. Augustin rétorque: Tu n'y arriveras jamais! L'enfant: Et toi, tu ne comprendras jamais la Sainte Trinité.


Dieu n'est pas une invention des religions, ni la trouvaille d'un illuminé. C'est Jésus qui nous apporte la plus claire image que nous pouvons avoir de Dieu. Dieu est mon Père, dit Jésus, il est aussi votre Père qui aime et qui pardonne. Mon Père et moi, nous sommes un. Je suis le Fils de Dieu envoyé votre salut et je vous envoie l'Esprit Saint, l'Esprit d'amour, qui prolonge la présence de Dieu parmi vous. Ce mystère est tellement grand, débordant de lumière comme le soleil qu'on ne peut regarder en face, que nous n'aurons jamais assez de toute notre vie, de mots et d'idées pour le décrire.


Comme vous, je suis baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, Il faut en prendre conscience, en vivre et montrer à nos frères et soeurs que nous sommes fils et filles d'un même Père, frères et soeurs de Jésus Christ grâce à l'Esprit qui habite en nos coeurs.


Mon professeur de théologie au Grand Séminaire, l'abbé Jean-Marc Poulin nous disait: j'ai bien hâte d'arriver un jour au ciel pour demander des explications sur la Sainte Trinité et voir Dieu face à face. Aujourd'hui, mon professeur de théologie doit avoir des réponses à ses questions.

 

17 mai 2015

Ascension du Seigneur

L’évangéliste Marc termine son Évangile en écrivant : Jésus est le fils de Dieu et Il est ressuscité. Par contre, le premier texte du livre des Actes des Apôtres est comme la suite de l’Évangile. Jésus est monté au ciel  mais son histoire n’est pas terminée; elle se continue avec l’Église. « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle ». Pour Jésus, sa mission est accomplie. Pour les disciples, elle commence et elle se continue aujourd’hui. Cette Parole s’adresse à nous. Depuis notre baptême, nous avons une mission. Nous avons à aller porter la Bonne Nouvelle de son amour, de sa vie donnée, d’un monde meilleur à nos frères et sœurs. Que veut dire aller porter la bonne nouvelle? Cela signifie manifester dans notre vie que nous sommes aimés de Dieu, que nous voulons aimer comme Jésus. Jésus nous a montré qui est le Père et comment il nous aime : jusqu’à donner sa vie. Même si nous sommes moins habiles avec les mots, nous pouvons traduire son message par nos actions, notre entraide, nos gestes de partage, notre écoute, nos sourires, nos attitudes, par notre soutien mutuel. En témoignant ainsi de l’amour de Jésus, nous rendons présent Jésus au monde, nous manifestons l’amour de Dieu pour l’humanité et nous continuons d’annoncer la Bonne Nouvelle

3 mai 2015

«Tout sarment qui donne du fruit, mon Père le nettoie pour qu’il en donne davantage.» Je réfléchis pour découvrir en moi ce qui déjà peut porter du fruit. Je regarde si ce que j’apporte aux autres leur permet d’être plus fructueux et d’accomplir davantage la volonté de Dieu. Ainsi le royaume  de Dieu s’agrandira et son règne arrivera. Si je ne suis pas satisfait, je dois demander de l’aide. Je demande à Dieu de me diriger dans le nettoyage de mes sarments qui sont plus ou moins fructueux. Il se peut que seul, je ne puisse y arriver ou que je nettoie seulement ce qui fait mon affaire, ce qui demande le moins d’effort. Ce que je suis certain, c’est que je dois demeurer relié au tronc qui est Jésus. Sinon, je passe complètement à côté du but principal de la vie. C’est en demeurant relié au tronc que je pourrais recevoir l’aide de Jésus et que les fruits que je porterai auront une plus longue vie.

19 avril 2015

Si Jésus revenait…aujourd’hui

Tout au long du temps pascal, les évangiles du dimanche nous font entendre des récits d’apparition du Christ ressuscité.  Aujourd’hui, c’est «aux onze Apôtres et à leurs compagnons» écoutant les disciples d’Emmaüs partager leur expérience de la rencontre du Seigneur que le Christ ressuscité se rend visible.

Les Apôtres sont sous le choc car ils ne le reconnaissent pas : «ils croient voir un esprit». Nous n’avons pas à les juger. Le même Jésus ne cesse de nous rejoindre tout au long de notre vie. Il n’a pas à revenir : il est déjà là. Nous aussi nous faisons l’expérience de la rencontre du Christ ressuscité : ce peut être à travers une expérience de pardon, d’une rencontre qui nous a redonné vie, dynamisme, espérance ou d’autres traces de sa Présence.

Après les avoir écoutés dans leur désarroi, Jésus «leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures».  Il les invite à la FOI leur faisant découvrir une nouvelle façon d’être en lien avec Lui.

Prenons le temps de sentir cette présence de Jésus en nous, cette présence dans le pain de la Parole et dans le pain eucharistique que nous partageons chaque semaine.

5 avril 2015

« Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie, alléluia! »Psaume 117.

La première lecture de ce jour nous raconte la joie des apôtres qui ont expérimenté la joie du Christ en la partageant par leur témoignage missionnaire. Et la joie du Christ prend sa source dans la présence vivante du Père . Et la Bonne Nouvelle, c’est que Dieu nous offre sa vie, non une vie fragile, mais une vie profonde, intense, pleine et donc sa joie,.

La résurrection est la joie la plus grande parce qu’au matin de Pâques , Dieu a déterré la condition humaine du pays de la mort pour la planter dans le jardin de la Vie! Cette fête de Pâques est pour nous un appel à vivre en ressuscités. Jésus nous ouvre le chemin. Avec Lui nous pouvons dire aux autres qu’Ils peuvent marcher vers la lumière.

Que la fête de Pâques réanime en nous le désir d’être des témoins limpides du Ressuscité , de ce Christ vivant qui est devenu Lumière pour nos esprits et nos cœurs.  Christ est ressuscité. Alleluia!

22 mars 2015

Paroles d'Évangile en action.

Le pape François ne fait pas que prêcher la Bonne Nouvelle de l'Évangile. Comme Jésus, son attention bienveillante va aux pauvres et aux exclus de ce monde. En voici quelques exemples.

Un sans-abris était connu des gens de la place Saint-Pierre pour les services qu'il rendait, pour l'attention  qu'il portait aux plus  mal-pris que lui et par ses paroles de foi. Après sa mort, le pape demanda que sa dépouille mortelle soit inhumé dans un cimetière réputé  près de la basilique, à côté  des grands personnages romains, laïcs et religieux .Le pape François a demandé à une centaine de sans-abris de distribuer sur la place Saint-Pierre au moment de l'Angelus du dimanche un livret composé par le pape intitulé: Le soin du coeur. Il a autorisé que tous les lundis, sur la place Saint-Pierre, des barbiers offrent leurs service gratuitement aux sans abris  pour la coupe de cheveux et le rasage. Il a aussi voulu que trois douches soient installées à la disposition des sans-abris sous les colonnades de place Saint-Pierre tous les jours de la semaine excepté le dimanche. Petites graines de semence qui donnent du fruits.

 Par ces gestes concrets, le pape François nous invite à nous montrer bienveillants envers les plus démunis, comme on nous y invite aujourd'hui, en supportant généreusement  les oeuvres de Développement et Paix.

8 mars 2015

« DÉTRUISEZ CE TEMPLE ET.. »

Pour les juifs, le temple, c’est sacré. Ce temple, qui est censé être la maison de Dieu, est devenu une maison de commerce et de trafic. Jésus, au nom du respect dû à ce lieu, entre dans une sainte colère et chasse les vendeurs du temple.   Pour nous aujourd’hui, il faut voir dans cet événement un appel au respect de nos églises qui demeurent un symbole pour témoigner de la présence d’un peuple de croyant dans la cité. Cependant la vraie maison de Dieu sur terre, c’est le corps de chaque croyant qui témoigne d’un Dieu agissant au quotidien et le vrai signe de Dieu au cœur de l’humanité, ce sont les chrétiens(es) et non le nombre de nos églises. À quoi sert d’avoir plusieurs églises qui font en sorte de fragmenter davantage ceux qui fréquentent les célébrations tout en augmentant les coûts d’entretien de ces bâtiments. Si le corps du croyant est la vraie maison de Dieu.

« Détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai ». Nous avons de sérieuses questions à nous poser en toute honnêteté : de quoi nourrissons-nous notre cœur de croyant? Notre intérieur est-il une maison de trafic? Quelles sont nos lectures? Nos émissions de télévision, nos désirs secrets  est-ce l’avoir, le pouvoir? Après le hockey, après nos téléromans, quelles sont nos idoles? Dieu ne nous demande pas d’être parfaits, mais de respecter son temple : le cœur du croyant. Ne faisons pas de son temple une maison de trafic.

22 février 2015

Il est dans le désert quarante jours......

Le désert peut représenter tout ce qui n'est pas Amour, qui peut se quantifier et  qui nous limite.  Telle est la condition humaine que Jésus a assumé et que nous assumons tous.  Nous sommes plongés dans un monde dépourvu de sens et imbibé de souffrances.  En quelque sorte, il nous est donc légitime de crier haut et fort à qui voudra bien nous entendre:  mais pourquoi pas l'Amour?

Seigneur Jésus au début de ce carême tu me pousses au désert pour que dans la prière, le jeune et l'aumône je puisse te rencontrer et tourner mon cœur de nouveau vers toi. Seigneur Jésus, aide-moi durant ce temps de carême à convertir mon cœur vers Toi.   Aide ma pauvre foi pour que je puisse te voir et voir aussi les circonstances de ma vie comme tu les vois.  Amen.

8 février 2015

Une présence qui guérit

L’évangile de Marc présente une journée type du ministère de Jésus. Il enseigne dans la synagogue, guérit les malades, délivre les possédés. Ses journées sont bien remplies! Et ses nuits ne sont pas seulement consacrées à un sommeil bien mérité. Il éprouve le désir d’aller prier dans un endroit désert «bien avant l’aube». Rencontrons-le chez la belle-mère de Simon souffrant de la fièvre. Que fait-il? Sans qu’on le lui demande, il s’approche de la malade, lui prend la main, la fait se lever; il la guérit. En présence des malades de toutes sortes, Jésus ne peut retenir son cœur compatissant.

Ne sommes-nous pas, un jour ou l’autre, fiévreux, aveugles, sourds, muets, paralysés? Jésus est contagieux de santé psychique et spirituelle; il veut nous guérir. Il nous rend capables de voir les merveilles de Dieu et la grandeur des personnes, d’entendre la Parole de Dieu et les cris des gens dans le besoin, d’aller porter la Bonne Nouvelle, pas nécessairement en paroles, mais en action.

Empruntons le regard de Jésus pour rencontrer les personnes souffrant dans leur corps, leur âme  ou leur esprit et n’ayons pas peur de leur dire qu’elles ont une place à part entière dans nos communautés.

25 janvier 2015 

Croire, c’est apprendre à changer.

Toute notre vie est un apprentissage à vivre des changements : changement d’âge, changement de travail, changement d’amis, changements de lieux ….Ce n’est pas toujours facile, et tout va selon les buts fixés.

Simon, André, Jacques et Jean ont choisi d’abandonner commerce et entreprise familiale pour répondre à l’invitation de Jésus et marcher à sa suite. Ce Jésus les a séduits et ils ont crû en sa mission d’annoncer l’Évangile de Dieu. Leur vie a complètement basculé car ils ont eu confiance en Lui.

Pour nous aussi, la foi en Jésus appelle des changements visibles. Notre foi fournit l’audace de changer pour ajuster sa vie à l’Évangile. Elle peut nous donner des ailes pour réaliser des transformations aussi nécessaires que bienfaisantes. Croire en Jésus, c’est encore et toujours entendre des invitations puissantes à changer pour le mieux et pour le bien de notre monde.

En ce dernier jour de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, rendons grâce pour toutes les personnes qui intègrent à leur quotidien la nouveauté d’un monde éternellement béni par la présence active de Dieu.

11 janvier 2015

C'est Noël tous les jours, car Noël, c'est l'Amour!

Noël tire à sa fin et que de fois nous avons dit à ceux et celles qui nous entourent que nous les aimons! Mais est-ce que nous aimons nos parents et nos amis seulement à Noël et au jour de l'An? Il y a des gens qui viennent nous voir à Noël et dont nous n'entendrons plus parler d'ici le prochain Noël. Loin des yeux, loin du coeur...

Aujourd'hui Jésus se fait baptiser par son cousin Jean Baptiste. C'était un événement très important pour Jésus, une étape nouvelle dans sa vie, lui qui venait de quitter le confort de sa famille. Il devait sûrement être anxieux, stressé. C'est alors que son Père du ciel a voulu le rassurer, lui dire de ne pas s'inquiéter, parce qu'il était toujours avec lui. Dieu lui donna un signe: une colombe qui descendit sur lui et une voie vint du ciel: C'est toi mon Fils bien aimé, en toi, j'ai mis tout mon amour. Dieu est constamment avec son fils Jésus et il lui rappelle son amour.

Parfois, il est bon que nous disions nous aussi à nos enfants, à nos amis que nous les aimons. Pas seulement aux jours de fête et lorsqu'ils font de belles choses et réussissent dans la vie. Ils ont surtout besoin de se faire dire je t'aime dans les moments d'anxiétés , de faiblesses, et pourquoi pas, sans aucune raison particulière. Si Dieu disait souvent à son Fils qu'il l'aimait, nous aurions bien raison de le dire nous aussi, vous pensez pas! 

21 décembre 2014

Que répondons-nous?

Nous voici parvenus à une semaine de Noël. Dans les magasins, c’est la ruée vers les cadeaux. Chacun veut partager sa joie avec les autres.

En ce 4e dimanche de l’Avent, la liturgie oriente notre regard vers une jeune fille de Nazareth. Elle a vécu la plus grande aventure de l’humanité. Elle a été choisie par Dieu pour être la mère de son Fils.

Aujourd’hui encore, le Seigneur continue à appeler des hommes, des femmes et même des enfants. Ce n’est plus par l’ange Gabriel qu’il intervient dans notre vie. Il nous rejoint dans les diverses circonstances par les personnes qu’il met sur notre route. Nous sommes choisis par Dieu pour incarner sa bonté, sa tendresse et sa justice.

Le Seigneur a besoin de nos mains pour continuer les siennes. Il a besoin de nos lèvres pour prononcer ses paroles. Il a besoin de nos yeux pour voir la souffrance humaine et la soulager. Quelle que soit la question qu’il nous pose, il nous invite à lui dire oui.

Aujourd’hui, la question nous est posée bien simplement : Accepterons-nous la venue du Christ en nous et dans notre vie. Porter Dieu en nous et l’offrir au monde.

Comme Marie, Dieu nous appelle pour nous confier une mission, une responsabilité. Dieu notre Père. Tu as comblé de grâce la Vierge Marie, docile à ta Parole. Que cette même grâce nous accompagne et nous irons annoncer à nos frères la venue de ton Fils.

 

14 décembre 2014

Troisième dimanche de l’Avent:   La joie.

La joie est une émotion ou sentiment de satisfaction spirituelle, plus ou moins durable, qui emplit la totalité de la conscience. Elle se rapproche de ce qui forme le bonheur, Il y a une différence entre joie et plaisir.

Dans l’évangile de ce jour Jean-Baptiste crie dans le désert pour nous inciter à se préparer à la venue de Jésus, notre Sauveur. Il semble joyeux et enthousiaste de faire cette proclamation à qui veut bien l’entendre.

La joie d’un chrétien est celle de savoir qu’il est sauvé par Jésus fait homme. Est-ce que cette joie oriente ma vie, comble ma vie, me nourrit suffisamment pour que j’ai le goût de la partager, qu’elle devienne contagieuse, me dicte une façon d’accomplir ma mission?

Bonne semaine!

30novembre 2014

VEILLER et devenir «bien – veillant»

Avec le premier dimanche de l’Avent s’ouvre une nouvelle année liturgique, et l’évangéliste Marc nous présente aujourd’hui les recommandations de Jésus à ses disciples lesquelles peuvent se résumer en un mot : «VEILLER».

VEILLER c’est nous rendre attentifs et attentives à la venue du Christ Jésus mais aussi à l’existence de nos sœurs et de nos frères : prêter attention à leur vécu, être bien veillant à leur égard.

VEILLER c’est regarder, comprendre et agir : ouvrir les yeux et les oreilles de notre cœur.

VEILLER c’est être disponible à l’imprévu : faire ce que nous pouvons selon notre âge, nos moyens, notre état de vie et les ressources que nous avons.

Veiller c’est être prêts et prêtes à accueillir le rendez-vous d’amour que Jésus prévoit chaque jour pour chacune et chacun de nous.

En veillant ainsi, nous découvrirons la bienveillance de Dieu dans notre vie, les signes merveilleux de sa présence dans nos projets, nos rencontres.

Au cours de cet Avent, plongeons dans la Parole, en prenant le temps de la méditer, de la prier pour nourrir notre foi et pour devenir, à notre tour, bienveillants à la manière de Jésus.

16 novembre 2014

Dans la parabole des talents, de l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus nous raconte une histoire pour nous faire saisir l’immense amour de son Père qui nous confie sa PAROLE à  faire fructifier. C’est là toute sa richesse, et il prend le risque de nous l’offrir ainsi, c’est qu’il a une grande confiance en nous. En retour, il s’attend à ce que nous soyons à la hauteur du don dont il nous comble. Que nous prenions nos responsabilités comme filles et fils de son Père et que nous développions ses dons selon nos capacités.

Pour exister, pour vivre pleinement, le Seigneur attend de nous, qu’à partir de nos dons, nous travaillions à construire la vie, pour grandir et vivre pleinement, et ainsi, faire fructifier ce qui est en nous et ainsi servir la PAROLE DE DIEU. Alors et alors seulement, nous pourrons devenir des serviteurs, des servantes utiles. Ainsi, au retour de son voyage, sans peur, nous pourrons répondre joyeusement à la question de Dieu : qu’as-tu fait des dons que je t’ai donnés?

2 novembre 2014

Ne pas déranger.

Partir en douce, sans faire de bruit, tout en douceur, sans déranger personne, comme si on n'avait pas exister. C'est ainsi que bien des gens aujourd'hui entrevoit leur départ de ce monde. Comme si on n'avait connu personne et que notre vie avait été inutile. C'est assez curieux, quand même, vous trouvez pas?

C'est peut-être qu'aujourd'hui, beaucoup ne savent pas quoi penser de la mort, pourtant incontournable, et qu'elle fait peur, comme tout ce qui  est inconnu. La mort, la fin de tout, nos défunts disparus à jamais ou entrés dans une transformation inconnue  appelée  réincarnation...

La foi chrétienne qui nous vient de la Parole de Dieu nous dit  qu'après la mort  la vie n'est pas détruite, elle  est transformée en vie éternelle grâce au Christ ressuscité et vainqueur de la mort. 'Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.

Si forte que soit notre foi, le deuil est une période difficile à traverser qui peut durer des années. Mais, un bon jour,  la peine est apaisée et le souvenir devient plus doux.  Notre foi chrétienne a donné un sens à la mort de nos personnes disparues  et chaque année, le 2 novembre nous faisons  mémoire de tous nos bien-aimés qui sont auprès de Dieu.' C'est grand la mort, c'est plein de vie dedans.' Félix Leclerc

19 octobre 2014

Rendez à César……

On a parfois voulu utiliser ce passage d’évangile pour prétendre que l’Église (l’Église, c’est nous tous, mais ceux qui tiennent cette position l’entendent plutôt des autorités officielles de l’Église…) devrait se tenir bien loin de tout ce qui sent la politique… comme si, pour rester « pure », l’Église devait se limiter à un discours abstrait et théorique sur la foi et la morale, ou sur Dieu lui-même, sans jamais enraciner son évangélisation dans la vie concrète et nécessairement politique des gens. C’est sortir de son contexte la célèbre réponse e Jésus aux pharisiens… « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Pour nous chrétiens, ce texte de la Parole, devrait nous inviter à repenser notre attitude devant notre devoir de citoyen face à l’impôt que nous avons à payer.   Si nous payons des impôts c’est pour le service du bien commun.  Cela traduit notre volonté de participer à l’édification d’une société plus juste et plus fraternelle tant sur le plan économique, politique, matériel que spirituel.  Ce n’est pas parce que nous nous disons chrétiens (es) que nous sommes, par le fait même, déconnectés de la société dans laquelle nous vivons et que nous devons nous échapper à nos responsabilités  de citoyens.  Nous avons à contribuer à l’effort communautaire  pour une société plus juste.  Il ne nous faut pas oublier que ce qui est à Dieu doit s’incarner dans ce qui est à César.

21 septembre 2014

La logique du cœur de Dieu

La parabole des «ouvriers de la dernière heure» est souvent critiquée parce que jugée uniquement au plan humain de la justice sociale, de l’économie. Cette parabole n’est pas un traité sur la justice sociale, son but est spirituel. Il s’agit d’une révélation sur le «Royaume des cieux». «Allez à ma vigne» répète Jésus. La «vigne» c’est le lieu du bonheur, de l’Alliance avec Dieu. C’est le Royaume de l’éternité ouvert à tous et à toutes : «la récompense de Dieu, c’est Dieu lui-même» dit saint Augustin.

Le «Royaume des cieux» c’est le lieu de la bonté de Dieu, où celui-ci ne cesse de nous inviter à entrer, un Dieu qui nous aime infiniment, qui répand ses bienfaits à profusion, qui «invite», qui «appelle» à toute heure, à tout âge, dans toute situation, un Dieu dont la bonté n’est pas limitée par nos mérites. Dans notre quotidien, imitons l’attitude de Dieu, qui est juste et bon.

Et c’est ainsi que nous apprendrons la logique du Cœur de Dieu.